Je profite de la sortie de la saison 3 pour vous parler de la série Slow Horses sur Apple TV. Vous la connaissez peut-être déjà?
J’ai déjà adoré les 2 premières saisons et j’ai hâte de me lancer dans la nouvelle saison sortie le 1er décembre.
Cette série Apple avec Kristin Scott Thomas et Gary Oldman (Sirius Black pour les intimes), vous entraîne dans les coulisses du MI-5. C’est une adaptation des romans de Mike Herron.
Vous avez le MI-5, le top, et vous avez l’Etable, la version rebus du MI-5. Cette antichambre des déchus est dirigée par Lamb (Gary Oldman). Chaque agent sous ses ordres (ou vociférations ou sarcasmes ) est ici pour ne pas avoir été à l’hauteur à Regent Park (le siège du MI-5). Dire que c’est un « mouroir » pour agent déchu n’est pas un euphémisme.
Si Regent Park est la version chic, elle n’en est pas moins dirigée d’une main de fer par Taverner (Scott Thomas) et on s’en rapidement que les cordes tirées ne sont pas toutes « transparentes » ou « intègres »
On s’attache rapidement à River Cartwright, bel agent secret devenu veau – c’est comme cela que l’ont nomme les agents de l’Etable, oui je sais c’est très recherché et raffiné.Je disais donc que River apparaît rapidement comme le jeune qui peut tout faire basculer. Il est bourré de principes de justice et prêt à servir au mieux son pays. Et puis il y a Lamb, le chef tout droit sorti des bas fonds de Londres. Pas propre sur lui, il boit, flatule autant qu’il le peut sans prêter attention aux autres, si ce n’est de commenter le côté olfactif de son geste. Il semble mépriser au plus au point les agents sous ses ordres, les rabaisse autant qu’il peut comme un bon père qui rabroue une progéniture dans laquelle il ne se reconnaît pas.
On se dit vraiment que l’Etable est le purgatoire et que tous sont là pour expier leurs pêchés AD VITAM AETERNAM. Quoiqu’il en soit on choisit vite notre camp, par sympathie, par empathie ou par pitié.
Le rythme de la série est assez soutenu, chaque épisode nous laissant dans l’impatience du suivant. Même si certaines choses semblent un peu grosse et que les voit arriver à 10 mètres, cela n’enlève rien à l’histoire et on prend plaisir à suivre les aventures de ces agents.
Tous les ingrédients classiques sont là : beaux gosses, belles histoires, trahisons, secrets enfouis qui réapparaissent, manipulations, vannes So British, les pubs malfamés, et d’autres mieux lotis, les crissements des voitures filant à vive allure, les gros bras toujours aussi naïfs, les hommes toujours aussi faibles face aux femmes, l’hémoglobine parce que sinon c’est trop fade, un peu de hacks informatiques parce que c’est d’époque… Ne vous y trompez pas, j’aime vraiment beaucoup cette série, et j’essaye juste de susciter votre intérêt pour que vous puissiez aller y jeter un coup d’œil. Ne vous arrêtez pas au premier épisode qui, comme toujours plante le décor, mais accrochez vous au 2e et vous commencerez à apprécier, et je vous parle pas des suivants.
Je retrouve avec plaisir les rues de Londres (ça c’est mon côté nostalgique). Déjà 2 saisons que je me délecte de Slow Horses.
Alors qu’ai je pensé de cette série. J’ai vraiment accroché. Gary Oldman est énorme dans son rôle de Lamb. Aussi insupportable, misogyne et froid que possible et pourtant tellement attachant quand il nous apparaît comme un berger protégeant son troupeau (ou veaux puisque c’est ainsi que ceux de l’étable sont appelés.)
C’est pour moi une série réussie sur Apple TV, et ça commence à en faire. Il y a de la qualité, tant dans la photographie que dans les scripts. Et je retrouve le plaisir de patienter une semaine pour découvrir chaque nouvel épisode de ces séries.
Slow Horses aussi « basique » dans son scénario, redonne au genre espionnage old school une place d’honneur. Les acteurs sont parfaits dans leurs rôles. Scott Thomas est froide et calculatrice à souhait, une bien belle despote.
River est le Boy Scout parfait, un peu tête brûlée, mais aux principes clairs.
Chaque épisode se termine sur un fait qui nous prend à revers, bien vu.
En tout cas une chose est sûre les services comme le MI 5 ne ressorte pas indemne, l’impression de pouvoir se jouer des vies des uns et des autres pour des raisons d’Etat qui ne le sont pas toujours est loin d’être louable.
En tout cas je ne peux que vous conseiller Slow Horses, légèrement atypique mais diablement efficace et addictive.
D’une saison à une autre on ne ressent pas cette sensation de « déjà vu », on s’accroche encore plus aux différents personnages, même si certains prennent plus la lumière que d’autres.
Je ne peux que vous inviter à découvrir cette série, si ce n’est pas déjà fait. En attendant, je vais me caler devant mon écran pour me lancer dans la saison 3.
On se retrouve bientôt pour un nouvel article.
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