Aujourd’hui, découvrons ensemble un nouveau livre paru en cette rentrée littéraire de janvier… C’est un premier roman, celui de Marie-Pierre Burtin, Dans la forêt lointaine, publié aux éditions Kero. Séduite et surtout intriguée par le résumé, que je vous laisse découvrir ci-dessous, je me suis lancée dans cette lecture. Ce roman a-t-il été à la hauteur de ce que j’espérais ?
Un jeune homme en quête d’une mère qu’il n’a jamais vue. Une veuve esseulée qui n’ose pas lui dire que ce n’est pas elle qu’il cherche. Une fille qui voit d’un très mauvais œil l’arrivée de son nouveau frère. Dans un village qui cache de nombreux secrets, ils vont malgré eux déclencher des forces qui les dépassent. Et la montagne et ses escarpements, la forêt et ses labyrinthes se trouvent être un décor bien pratique pour enfouir les drames passés et préparer ceux à venir.
L’histoire commence au sein d’un village en Savoie, et plus particulièrement le long d’une allée, celle des Orsières. Mésententes, différends entre voisins : le contexte de départ est plutôt classique, pour débuter l’histoire. Sauf qu’un élément va venir bouleverser les habitudes et l’apparente tranquillité du voisinage. Un homme, qui revient se poster longuement dans l’allée, jour après jour. Qui est-il ? Que veut-il ? Alarmés, les habitants de l’allée émettent des hypothèses, et veulent chasser l’intrus.
A l’image des voisins, le lecteur, lui aussi, se pose les mêmes questions. Dès les premières pages, donc, l’auteure sait comment capter votre intérêt en installant adroitement les bases de l’histoire. Subtil mais efficace, à n’en pas douter. L’atmosphère en apparence paisible s’appesantit, renforcée par la prédominance d’une nature qui cache aussi ses secrets…
La tension augmente progressivement, dès lors que « l’intrus » prend pour cible Cécile Delaunay, qu’il pense être sa mère biologique, à tort. Affaiblie par le décès de son mari, seule depuis que sa fille étudie à Lyon, elle ne contredit pas le jeune homme dans sa pensée. Petit à petit, Rémi (le jeune homme), isole Cécile du reste du village. Ses élèves au piano ne viennent plus. Même Christine, sa fille, est presque éjectée du noyau familial par un savant jeu de manipulation qu’il mène auprès de la mère. Ses amis, fils et fille des voisins, lui promettent d’enquêter sur cet homme, et ce qu’ils vont apprendre au fil de leurs investigations va bouleverser la quiétude du village bien au-delà de ce qu’ils avaient imaginer…
Tous les éléments qui conduiront au dénouement de l’intrigue s’assembleront au fil des pages, et c’est ce qui vous mènera jusqu’à la fin sans que vous ayez vu le temps passer. Le rythme du roman ne fait que s’intensifier, et le lecteur aussi n’aura de cesse de s’interroger, jusqu’à la révélation. L’histoire aurait pu s’arrêter à ce moment précis, celui de l’aveu. Mais toutes les vérités ont-elles besoin d’être dites, et besoin d’être sues ?
Le premier roman de Marie-Pierre Burtin est sans conteste une réussite. Et pour répondre à la question posée en début de cet avis : oui, ce roman a clairement été à la hauteur de ce que j’avais espéré. Maintenant, c’est à vous de vous laisser emporter !