Parfois, en choisissant sa prochaine lecture, on tombe sur un livre un peu par hasard. On se fie à la renommée de son auteur, et on se lance. C’est ainsi que j’en suis venue à lire L’été des lucioles, de Gilles Paris (éd Héloïse d’Ormesson, 2014). Un usager a rendu le livre en question alors que j’étais à l’accueil de la médiathèque où je travaille actuellement. La curiosité l’a emportée, et je me suis dit : pourquoi pas ? Je n’ai jusqu’alors jamais rien lu de cet écrivain, même si je connais quelques autres de ses titres. Histoire d’éveiller votre curiosité à vous aussi, je partage ici avec vous un court résumé de l’histoire…
Victor Beauregard a neuf ans. Après avoir vécu des vacances riches en aventures à Cap-Martin, il décide d’en écrire un roman. C’est ainsi, sous la plume de Victor, que nous faisons connaissance avec ses deux mamans, et son papa, éternel Peter Pan. On découvre aussi sa sœur Alicia, quatorze ans, dont l’activité principale se résume à faire chavirer le cœur des garçons. L’univers de Victor se compose également de Gaspard, son meilleur ami et de Justine, celle qu’il aime secrètement. Cette joyeuse troupe s’apprête à rencontrer Tom et Nathan, des jumeaux autour desquels le mystère ne fera que s’épaissir… C’est un été de ceux qui pourraient bien tout changer dans la vie du petit garçon et de son entourage…
L’ensemble du roman est écrit du point de vue de Victor. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’en passe, des choses, dans la tête de ce petit bonhomme ! Ce livre, c’est un condensé de tendresse et de poésie. Les mots d’enfants expriment souvent les choses de manière spontanée et imagée. Des pensées exprimées selon leurs propres ressources. Et c’est un vrai tour de force de la part de Gilles Paris, d’avoir réussi à écrire tout un roman du point de vue d’un enfant. A aucun moment on ne tombe dans le cliché ou l’exagération. Une part d’enfance qui ne pouvait s’exprimer que par l’écriture, à l’image de Victor ? En tout cas, l’effet est plus que réussi !
Pour ne rien vous cacher, j’ai légèrement fait durer ma lecture, car je ne voulais pas quitter tout ce petit groupe d’enfants. Ils sont plutôt rares, les romans qui vous procure cette sensation de proximité forte avec les personnages. L’histoire est construite de telle sorte à vous donner l’impression d’être aux côtés de Victor, comme si nous étions son discret confident. Le mystère qui n’a de cesse de grandir au fil des pages entretient également l’intérêt du lecteur. A la clé, une révélation, qui donne un éclairage nouveau à l’histoire familiale de Victor, mais aussi un sens supplémentaire à l’initiative du jeune garçon, avec son projet d’écriture.
En bref : L’été des lucioles est un roman lumineux, dont l’atmosphère vous procurera sans aucun doute un agréable moment de lecture, plein de douceur et de sensibilité…