En 1978, les médias français se résument à trois chaines de télévision et une demi-douzaine de stations de radio. Très facile pour l'Etat d'avoir le monopole sur les ondes ! C'est dans ce désert médiatique que quelques hurluberlus se mettent à hululer illégalement dans le poste ! Interférences !
Ces pionniers se transforment en hérauts des temps modernes, en piratant les canaux hertziens de la France tranquille, en donnant la parole aux oubliés, à la France Underground. A l'instar des sites Internet aujourd'hui, les stations pirates apparaissent, disparaissent et jouent à cache-cache avec les autorités. Le sujet est intéressant surtout pour quelqu'un comme moi qui ai connu l'arrivée des radios libres et gouté sans modération à leur impertinence, leur irrévérence, leur insolence.
Par contre, que ce soit le dessin où le scénario, tout est un peu trop convenu à mon goût. Un sujet aussi punk aurait pu être traité de manière moins classique. Je m'attendais à quelque chose de plus incisif, de plus corrosif, de plus abrasif ! Aurait-il échappé aux auteurs que les médias français étaient passés des mains sales des politiques à celles des milliardaires ? A l'époque, l'arrivée des radios libres fleuraient bon la démocratie, alors que ces derniers temps, les réseaux sociaux instaurent peu à peu une forme de dictature : celle de la pensée unique ! Interférences !