Résumé : Elle se réveille dans une chambre d'hôpital.
Elle a tout oublié de sa vie.
Elle va devoir apprendre vite.
Il a fait un trait sur son passé.
Il a tout fait pour lui échapper.
Quand le destin s’en mêle, il faut fuir ou l’affronter.
Joaquim et Izan sont élevés dans l’enfer d’un camp de production de coca, où seuls les plus combatifs s’en sortent. Elle est un électron libre loin du baraquement des femmes, il est son meilleur ami, et partage la même volonté de s’en sortir, avec un plan d’évasion comme seul objectif. Leur relation s’étoffe au fil des ans, prenant un tournant inattendu lorsqu’ils se trouvent coincés, bien malgré eux, dans la guerre que se livrent deux puissants narcotrafiquants.
Souviens-toi Medellín, c’est une histoire d’amour forte et intense, à la hauteur de deux êtres malmenés, un récit plein d’aventures et de rebondissements au cœur d’un environnement impitoyable, où le suspense est sans cesse maintenu.
Mon avis : Effet « Blow My Mind » : je me suis fait balader jusqu’à la dernière page !
Dans mon parcours Mob Mafia, je découvre avec ce titre une « prestation de service » collatérale aux organisations criminelles : les camps de production de coca en Colombie… Quel univers effroyable, tant par les conditions de vie, que par les raisons qui retiennent chaque personne. Il n’est pas question ici de détention ou de travail forcé… mais de la brutalité de ne pas avoir eu le choix. L’autrice nous dépeint cet univers vicié avec précision et donne à son histoire une très bonne contextualisation, ce qui rend l’environnement tangible.
L’histoire avance en douceur à deux cadences dans un contexte de guerre de tous les instants dans le milieu des narcotrafiquants, d’un côté celle du passé avec Joachim et Izan et de l’autre celle du présent avec Julian et Hestia. Des personnages qui se cherchent, se croisent, se connaissent, se protègent, se reconnaissent, se trahissent, se questionnent… Des personnages qui font palpiter l’histoire et nous donnent l’impression de lire à 1000 à l’heure, tant la tension est au paroxysme.
Difficile d’en dire plus sans vous gâcher l’intrigue. La force de ce roman, c’est justement de ne pas réussir à le cerner. Jusqu’aux toutes dernières pages, on avance dans le flou total, au même rythme que le héros, Julian, qui n’y comprend pas grand-chose non plus. J’ai adoré le voir pris en défaut et défaillir par moment. À lui tout seul, il explose les archétypes des personnages masculins dans l’univers de la mafia. Quant aux héroïnes, mention spéciale à Izan, dont l’esprit farouchement indépendant tout en étant particulièrement attentive à la sororité, est plus qu’inspirant.
J’ai adoré ma lecture, parce qu’elle a réussi à me surprendre et m’intriguer au plus haut point... ce qui en tant que vieille lectrice romance, n'arrive plus très souvent !
Au plaisir.