Le passé doit mourir

Par Lalitote

Je remercie les Editions Fleuve pour  l'envoi de ce nouveau titre. 

Traduit du danois par Catherine Renaud

 

Biographie de l'auteure

Katrine Engberg est née en 1975 à Copenhague. Elle travaille pour la télévision et le théâtre. Son premier roman, L'Enfant étoile (Fleuve Éditions, 2021), a connu un succès international et l'a installée comme l'une des nouvelles stars du polar scandinave.

Présentation de l'éditeur

Une course contre la montre

Lorsque Oscar Dreyer-Hoff, quinze ans, disparaît, la police ne sait que penser. Le canot en bois de la famille s'est volatilisé et le jeune garçon a laissé derrière lui une lettre un peu étrange, suggérant une fugue. Peut-être vers l'une de ces forteresses maritimes dont on distingue au loin les phares. Pourtant, cette hypothèse ne convainc pas l'inspecteur Jeppe Kørner et sa coéquipière Anette Werner qui, en creusant, ne vont pas tarder à s'approcher de secrets que tout le monde croyait bein enfouis. L'urgence, alors, monte d'un cran : à chaque heure qui passe, les chances de retrouver l'adolescent en vie s'amenuisent.

Ma chronique : 

Oscar a disparu, il fait partie de la célèbre famille Dreyer-Hoff connue pour son site en ligne de vente aux enchères. Cela fait maintenant plusieurs mois qu'ils reçoivent des lettres de menace. Jeppe Kørner et Anette Werner de la police de Copenhague ont pour seule piste une lettre

énigmatique de l'adolescent que personne ne comprend vraiment. Lorsque le corps d'un jeune homme est retrouvé dans l'incinérateur de la ville. La tension monte. S'agit-il d'Oscar ? Que fait-il parmi les déchets ?

On trouve un duo de flic efficace et complémentaire. Anette a repris le travail après la naissance de la petite Gudrun. Elle semble en pleine forme physiquement, côté vie de famille, c'est plus difficile a gérer même si elle peut compter sur l'aide de Svend son mari. Pour Jeppe rien n'est simple depuis qu'il vit avec Sara et ses deux filles. Trouver sa place n'est pas chose facile dans cette famille déjà constituée.

Il y a aussi un couple de retraité marquant dans l'histoire. Esther ancienne professeur de littérature et Gregers son ami qui arrive au terme de sa vie. Esther fait de nombreuses recherches pour le livre sur la mort qu'elle est en train d'écrire, sa place dans l'intrigue est intéressante.

Un polar scandinave qui se révèle passionnant et captivant. Il ne laisse pas le temps de s'ennuyer, les chapitres s’enchaînent sur un rythme rapide. L'auteure sait très bien nous parler de sa ville, Copenhague. Son histoire et ses sites touristiques aussi variés que l'incinérateur géant associé au plus haut mur d'escalade. Mais aussi et surtout de la zone portuaire où se déroule l'action. Une intrigue complexe pour des personnages récurrents qui sont déjà apparus dans L'enfant étoile et Le papillon de verre. On retrouve les thèmes de l'enfance, de l'innocence bafouée et de la famille. J'aurais plaisir à poursuivre cette série qui contient plusieurs titres. Bonne lecture.

Citations : 

En ce moment pourtant, Esther avait l'impression d'être tout sauf une vieille dame. Son livre sur Margrethe Dybris prenait forme dans sa tête - un chapitre sur ses jeunes années à Copenhague, puis ses voyages au Ghana, en Haïti et en Indonésie, les hommes de sa vie et sa décision de ne pas se marier au profit d'une carrière de chercheuse. Les idées pullulaient comme des moustiques dans un camp de nudistes.


Le XXIème siècle annonce la mort de l'esthétique. Fuck la religion, la science et la spiritualité! L'esprit humain s'est toujours retrouvé dans la beauté. Dans l'art, les mots, la musique. Quand on la perd, on perd la raison de vivre. On se noie dans les vêtements discount et les nichons en plastique. Les gens préfèrent regarder les émissions de téléréalité plutôt que d'écouter le quatuor à cordes de Prokofiev. La beauté sauvera le monde! Si seulement…