Gallimard Jeunesse – 2021 – 325 pages
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Les menteurs, ce sont quatre adolescents qui se retrouvent chaque été sur l’île de Beechwood. Cadence, Johnny, Gat et Mirren. Quatre adolescents issus d’une famille riche qui possède une île privée, au large du Cap Cod – des cousins nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Leur enfance a été bercée par la légende des Sinclair. Tous cousins, sauf Gat.
L’été quinze, c’est l’été où leur grand-mère est morte. C’est l’été où le père de Cadence est parti. Les parties de Scrabble endiablées, l’amour naissant entre Gat et Cadence. C’est l’été de l’accident… De cet accident, Cadence a tout oublié, sa mémoire n’a rien gardé. Deux ans plus tard, à l’été dix-sept, elle revient sur l’île, changée, migraineuse. Et bien décidée à en savoir plus sur ce qui lui est arrivé… Cet été dix-sept, Gat se révèle criblé de contradictions, Johnny est envahi par son désoeuvrement, et Mirren, malade sans que personne ne s’en soucie ou ne s’en rende compte.
C’est un roman que j’ai littéralement dévoré ; avec une héroïne attachante et torturée – les migraines qui lui vrillent la tête, les cachets dont elle s’abrutit, sa mémoire évanouie, sa mère qui lui répète en permanence, de façon glaçante « Sois normale, immédiatement. C’est un ordre. Parce que tu l’es. Parce que tu peux l’être. », ses émotions exacerbées. Et sa devise, qui résonne de façon si tragique : « Fais toujours ce qui te fait peur ».
Nous les menteurs est un thriller psychologique très efficace, dont la fin m’a cueillie par surprise. Cette fin que je n’ai pas vu venir – peut-être parce que je n’avais pas d’attentes particulière en entamant cette lecture. En bref, c’est un roman ado très bien écrit, qui se lit d’une traite, le souffle court, le cœur battant.