Le paradis caché

Par Lalitote

Je remercie les Editions Istya & Cie pour cette lecture.

Luca Di Fulvio

Biographie de l'auteur

Luca di Fulvio est un homme de théâtre et un écrivain romain.
Ses sagas, telles que "Le gang des rêves" sont des best-sellers internationaux : 1.5 millions d'exemplaires vendus en Allemagne, 300 000 en France.
Il publiera son nouveau livre en France à la rentrée.

Présentation de l'éditeur

Le grand retour de Luca Di Fulvio

Avril 1633, à San Michele, petit village des Alpes italiennes dans le monastère de Santa Ulpizia où Susanna et Daniele ont été élevés l'un et l'autre par les moines ; Susanna y est née ; Daniele y a été placé à l'âge de cinq ans, à la mort de sa mère. Frappés par le destin dès l'enfance, ils sont comme frère et sœur. Devenant femme, Susanna a dû s'installer au couvent Santissima Assunta Maria et cette jeune fille libre découvre sa féminité au pire moment de l'Inquisition italienne et des bûchers pour sorcellerie.
Luca Di Fulvio jette ses personnages au cœur de l'histoire moderne, dans ces années sanglantes où l'humanisme naissant affirme la place centrale de l'individu contre celle de Dieu. Une histoire d'amour chaotique sur fond de révolution copernicienne et de chasse aux sorcières. Un roman historique écrit comme un thriller.

Ma chronique : 

 C'est avec tristesse que j'ai appris le décès de Luca Di Fulvio en Mai dernier, aussi quelle ne fût pas ma joie de voir apparaître dans les rayons Le paradis caché. Un nouveau roman historique et d'amour qui nous plonge dans l'Italie du XVIIe siècle. L'inquisition et ses méthodes coercitives sont au centre de l'intrigue représentée par deux personnages hautement détestable, l'inquisiteur Constantin Tron et son fidèle secrétaire Paolo Tahler. Dans leur visée, la jeune et belle Susanna à l'esprit rebel, accusée du meurtre de son mari et de sa servante et promise au bûcher pour actes de sorcellerie. A ses côtés Daniele a grandi avec elle sous la houlette du Frère Thevet et de l'Abesse, mettra tout en œuvre pour tenter de la sauver. Une période terrible où l'obscurantisme religieux décourageait la libre-pensée, la recherche scientifique et voyait la femme comme un être inférieur, suppôt de Satan et sorcière. On ne peut s'empêcher de penser aux images de film comme Le nom de la rose d'Umberto Eco ou encore Jeanne d'Arc de Luc Besson. Avec son style d'écriture, captivant et riche en détails, on est rapidement en totale immersion tant par le côté visuel du roman que par la qualité et la complexité de ses personnages. Ils sont dotés de motivations profondes, de blessures intimes et d'histoires personnelles qui les rendent attachants. Les détails historiques comme le procès de Galilée donnent au roman une authenticité qui m'a beaucoup plu. L'intrigue est riche en rebondissements et en émotions, kleenex bienvenus. L'auteur parvient a mélanger les genres en mêlant l'Histoire, la tragédie, le suspense et même la romance ce qui donne un livre unique. Capable de transporter le lecteur dans une époque et des lieux différents avec une histoire captivante et émotionnellement puissante. que je vous recommande. Bonne lecture.

Citations: 

 Nul ne pouvait ignorer qu’il avait autrefois été le limier d’un autre chasseur, bien plus redoutable et impitoyable. Un chasseur d’âmes noires. Il avait été l’Instructor domini. Un crucifix sur la poitrine, il avait aidé l’Inquisiteur Constantin Tron à traquer les hérétiques, les sorcières et les sorciers. Et c’est cela, plus que n’importe quelle bizarrerie actuelle, qui effrayait les villageois au-delà de toute mesure. L’odeur de loup qu’il portait maintenant sur lui n’avait pas recouvert la puanteur de la chair humaine brûlée sur le bûcher.


 « Cette enfant grandira dans un monastère, avec des moines, alors elle s’appellera Susanna. Et comme nous ne connaissons que le nom de famille de sa mère, Berna, ce sera aussi celui de la petite. Alors, bienvenue dans notre couvent, Susanna Berna », conclut-il solennellement en regardant la petite.


Daniele vit le visage cireux de sa mère. Ses yeux étaient encore grands ouverts. On n’avait pas réussi à les fermer. Et Daniele avait l’impression qu’ils le fixaient toujours. Lui qui n’avait pas été capable de la sauver.