Titre : Quelque part au-dessus du ciel
Auteur : Ludivine Delaune
Édition : L’Archipel
Genre : Contemporain
Pages : 400
Parution : 12 octobre 2023
Le bonheur n’est jamais en retard.
Victoire Larousse, 28 ans, décide de quitter Paris pour s’isoler. Elle déniche un cabanon perdu dans la forêt normande afin de trouver la paix, de faire le point sur son passé et les épreuves qu’elle subit. Elle se bat contre une maladie invisible, l’endométriose, qui ronge son corps et a ruiné sa vie.
Son but ? Se retirer du monde, se recentrer sur l’essentiel et faire le bilan de son existence.
Mais son plan ne prenait pas en compte Luce, son amie déjantée, et surtout Johann, une rencontre aussi surprenante que déroutante.
Lorsque Luce vient passer un week-end chez Vic, elle comprend que son amie n’a pas abandonné l’idée de mettre fin à ses jours… elle décide alors de payer Johann pour passer du temps avec Victoire, sans que cette dernière le sache.
Victoire parviendra-t-elle à percevoir quelques lueurs d’espoir dans le ciel ?
Merci NetGalley
Quand j’ai vu ce livre sur NetGalley, j’ai immédiatement souhaité le lire, un livre qui parle de cette maladie dont on ne parle pas assez : l’endométriose. Mais en ouvrant ce livre, j’étais très loin de m’attendre à ce que ce livre allait me faire ressentir…
Victoire mène une vie parisienne plutôt solitaire, elle n’a que sa meilleure amie Luce qu’elle accepte dans sa vie. Victoire est en souffrance, à cause d’une rupture très douloureuse, mais surtout à cause de cette maladie qui lui gâche la vie : l’endométriose. Elle a besoin de calme, de se retrouver, elle cherche l’endroit parfait pour pouvoir poser ses valises. Elle le trouve au fin fond d’un bois en Normandie, une cabane loin de tout. Elle n’hésite pas à acheter cette petite maison, elle va enfin pouvoir trouver le calme et l’isolement.
Mais c’était sans compter sur Johann, le fils du propriétaire, qui n’accepte pas que son père ait vendu le bois et la maison sans lui en parler. Il est bien décidé à continuer de venir selon l’accord entre Victoire et son père. Mais entre les deux, les rencontres sont toujours électriques.
Malgré son besoin de solitude, Victoire ressent le besoin d’adopter un chien, pour se rassurer, pour avoir une compagnie, elle tombe amoureuse de Tarzan à la SPA. Ce chien qui comme elle a connu bien des souffrances et a de l’amour à revendre.
Malgré tout, Victoire a toujours pour projet de mettre fin à ses jours, sans date butoir, mais c’est dans un coin de sa tête. Alors qu’elle passe un week-end chez Victoire, Luce va s’assurer que Johann reste dans le coin contre rémunération et bien sûr, sans que Victoire ne le sache…
Je ne suis ni enceinte, ni adolescente, ni mourante, ni vivante. Une femme coincée entre les deux qui ne sera jamais mère. Cette maladie que l’on surnomme le cancer dont on ne guérit pas est à la fois ma pénitence et ma rédemption.
Cette histoire a été une véritable claque, encore une fois, je vais avoir du mal à mettre les mots sur ce que j’ai lu, sur ce que j’ai ressenti pendant cette lecture. Comment trouver les mots justes face à une lecture si poignante, si belle, si bouleversante…
Cette histoire, c’est l’histoire d’une femme sur 10 ou presque, une femme qui a une endométriose de stade 4. Une femme que cette maladie invisible ronge jour après jour, des douleurs quotidiennes, des crises insupportables, un corps déformé par la maladie. La dépression qui s’invite avec la fatigue engendrée par cette maladie. En lisant le résumé, je n’aurais jamais imaginé qu’elle soit évoquée avec tant de justesse, le message de l’auteure est très fort et nécessaire. Elle montre les conséquences de l’endométriose, cette maladie dont on commence tout juste à parler et qui pourtant complique la vie de nombreuses femmes.
Pour une fois, je vous parle de l’endométriose avant les personnages, parce qu’au final, dans cette histoire, et dans la vie, c’est une personne à part entière, elle est toujours là, dans la vie de ces femmes, les accompagnants tous les jours, toutes les nuits…
Je me suis beaucoup attachée à Victoire, cette femme hypersensible, déçue par les relations humaines, qui combat jour après jour son endométriose. Je me suis beaucoup retrouvé en elle, on ne peut qu’être touchée par cette héroïne. Elle évolue beaucoup au cours de la lecture, elle laisse Johann entrer dans sa vie, ce qui est loin d’être facile, elle qui a l’habitude d’être abandonnée par ceux qui étaient censés l’aimer. Mais loin de l’agitation, au cœur de cette forêt, elle va comprendre que pour aimer quelqu’un, il faut d’abord s’aimer soi-même…
J’ai aussi beaucoup aimé Luce, la meilleure amie extravagante de Victoire, son exact opposé, cette rousse un peu délurée aux robes bohèmes. Son amitié pour Victoire est incroyablement belle, elle fait toujours tout pour aider son amie, même si cette dernière tente souvent de la repousser. Mais Luce, reste, c’est le point d’ancrage de Victoire, celle qui l’accepte et l’aime comme elle est.
Johann est un peu plus difficile à cerner, au début agaçant, on s’attache finalement à lui. Lui aussi a eu une vie semée d’embûches, lui aussi tente de gérer ses démons. Mais l’arrivée de Victoire dans sa vie va le bousculer, il va s’attacher à cette femme pourtant éteinte la plupart du temps. Il va la booster, la bousculer à son tour pour lui montrer que l’espoir et l’amour existent peu importe quand. Il va rallumer la lumière dans la vie de Victoire, en même temps qu’il va la rallumer dans la sienne.
Une magnifique histoire d’amitié et d’amour, Victoire a manqué d’amour dans sa propre famille, mais elle va trouver le bonheur au côté de Johann, Luce et Tarzan. Une famille de cœur qui va l’aider face à la maladie, face à la dépression. L’auteure nous montre qu’il n’est jamais bon de rester seul, qu’il faut accepter les mains tendues, qu’à plusieurs, c’est moins dur.
Mon coeur rate un battement, il va finir par trébucher et s’étaler au sol si ça continue.
Mais ce qui m’a marqué dans ce livre, c’est la plume de l’auteure. Elle est incroyablement belle, poétique, entraînante. Les pages ont défilé sans que je m’en rende compte. Au-delà de ces mots magnifiques, des messages qu’elle transmet, il y a les émotions. Parce que l’auteure nous bombarde d’émotions, nous fait ressentir chacune des émotions de Victoire, la douleur, la tristesse, la solitude, l’amour, l’amitié, l’espoir… J’ai vibré avec cette héroïne du début à la fin, j’ai eu mal pour elle, je suis tombé amoureuse comme elle, j’ai voulu prendre Luce dans mes bras et me poser avec Tarzan. Parce que la plume de l’auteure a réussi à me propulser au cœur de cette histoire, une plume d’une beauté rare et épatante.
Pour être honnête, les derniers chapitres m’ont bouleversé, fracassé, j’avais l’impression d’être dans les montagnes russes, un véritable ascenseur émotionnel qui a fait couler mes larmes…
Un véritable coup de cœur, un livre qui m’a bouleversé, un livre qui parle d’un sujet tellement important : l’endométriose. Une de ses maladies invisibles qui rendent la vie de beaucoup de monde bien compliqué. Une plume magnifique, poétique, sensible et bienveillante qui vous entraîne dans un tourbillon d’émotions. Une héroïne plus qu’attachante, des personnages secondaires tout aussi attachants. Un isolement dans une forêt normande, pour se retrouver, pour apprendre à s’aimer, pour s’évader. Ce livre m’a marqué, je pense qu’il va rester un moment dans mon esprit. Je ne peux que vous inciter à le découvrir, à en parler autour de vous, à ressentir les émotions si bien décrites par l’auteure.