Un palais d'épines et de roses, Tome 1 : Un Palais d'épines et de roses (ACOTAR) (Sarah J. Maas)

Par Gabrielleviszs @ShadowOfAngels

Auteur : Sarah J. Maas

Éditions : de la Martinière

Parution le : 09 février 2017

528 pages

Thème : Fantasy

disponible sur le site de l'éditeur

et sur Amazon

Fait partie de la série

ACOTAR


J'ai aimé :)

 Résumé 

  « En chassant dans les bois enneigés, Feyre voulait seulement nourrir sa famille. Mais elle a commis l'irréparable en tuant un Fae, et la voici emmenée de force à Prythian, royaume des immortels. Là-bas, pourtant, sa prison est un palais magnifique et son geôlier n'a rien d'un monstre. Tamlin, un Grand Seigneur Fae, la traite comme une princesse. Et quel est ce mal qui ronge le royaume et risque de s'étendre à celui des mortels ? A l'évidence, Feyre n'est pas une simple prisonnière. Mais comment une jeune humaine d'origine aussi modeste pourrait-elle venir en aide à de si puissants seigneurs ? Sa liberté, en tout cas, semble être à ce prix.»

 Ma chronique

Un livre qui trainait dans ma HAL depuis quelques temps et avec tout ce qui se passait dessus, je n'avais clairement pas envie de le lire. Je suis très contradictoire, c'est vrai mdr. Bref, je l'ai revu passer chez une blogueuse que j'aime beaucoup et quelques semaines après paf, il me revient en pleine face sous la forme d'une lecture commune ! Je me dis que c'est un signe tout cela. Allez, je m'inscris, je le sors et le voila enfin en cours d'écriture de chronique ! Il a été lu en septembre, mais ayant quelques interruptions, il ne voit le jour que maintenant. 

  Alors, Feyre est une jeune femme qui doit subvenir aux besoins de ses deux grandes sœurs et de son père. Ils ont tout perdu, maman est décédée, le château qu'ils avaient a fondu comme neige au soleil et papa a tellement bien géré les sous de la famille que sans Feyre ils seraient à l'agonie, enfin plus qu'ils ne le sont. Papa a fait de mauvais choix, est en pleine dépression (même si ce n'est pas dis ainsi) et les frangines sont adorables comme tout (un brin de Javotte et Anastasie dans le lot tout de même, mais passons). Alors suite à une promesse faite sur son lit de mort de la maman, Feyre est devenue la femme qui va tout faire... Si la question s'est posée dans mon esprit de comment une mère peut demander à sa petite fille de moins de dix ans ça, je vais passer par dessus pour aller à l'essentiel. Feyre est celle qui s'occupe de tout dans ce qu'ils ont de maison. Aussi bien de trouver de la nourriture, que de travailler, de nettoyer, bref  une véritable Cendrillon des temps moderne qui tente de déchiffrer les mots. Elle a une passion, la peinture et est douée pour les couleurs, les lumières, totalement attirée par les tableaux entre autres. Un gout prononcé pour cet art que nous aurons le droit d'avoir des moments où elle est imprégnée et j'ai adoré. En plein hiver, alors que Feyre doit trouver de la nourriture, grâce à son arc et flèche (Merida sort de ce corps !) elle va tuer un loup qui voulait lui voler son repas. Sauf que, comme indiqué dans le résumé, il ne s'agissait pas d'un vrai loup et les ennuis qui étaient déjà présent dans sa vie vont se corser... Enfin, pas comme je l'aurais imaginé.
    J'ai imaginé pas mal de choses, mais en fait c'était totalement différent, il ne manquait plus que la tour où elle ne pouvait pas aller et la Belle et la bête était parfaitement revisité. Feyre est accueillie pas à bras ouverts, il ne faut pas pousser non plus, mais elle tombe dans une cour où certains sont heureux de la voir et d'autres préféreraient la voir se faire manger par une bestiole quelconque, nommée l'ator. Si j'ai adoré découvrir le monde des faës, des éléments me sont passés à côté. Elle a vécu comme une petite fille choyée, puis obligée de survivre, ne sait pas lire, soit, mais la vulgarité dans sa bouche ? Elle pense des choses et se contredit par la suite avec les mots qui sort de sa bouche. C'est particulier, tout comme le fait qu'elle déteste les faës pour tout ce que l'auteur nous donne en explication et ça, c'était génial à lire. Dans le sens où nous savons pourquoi les humains détestent ces peuples, pas dans le sens où la guerre qui a été vécu était super sympa... Feyre a un comportement qui m'a fait penser qu'elle avait une double personnalité et c'était assez perturbant, sur la première moitié du livre. Elle est tout de même captive sans pour autant être maltraitée (chambre soyeuse, lit douillet, nourriture à volonté, capable de se déplacer où elle le désire tant qu'elle ne franchit pas les limites du traité) et pourtant elle est toujours en train de pester sur ses conditions de vie. Euh... je suis d'accord qu'une cage dorée reste une cage, et je ne demande pas à ce qu'elle se tape le syndrome de Stockholm, mais elle est particulière pour ne pas dire autre chose. Par la suite, on le ressent moins et c'est plus facile de comprendre son raisonnement. En fait, j'ai eu un peu de mal à apprécier certains faits au début du livre et par la suite, une fois le retour et les éléments mis en place, comme cette histoire de mal qui ronge le monde expliquée, cela a été une lecture plus qu'agréable.
    Comme je l'ai indiqué plus haut, le début a été problématique pour ma part, la manière dont les éléments étaient mis en évidence sans pour autant qu'on le comprenne correctement et puis enfin, l'histoire dans la montagne qui m'a fait tilt. J'ai adoré cette dernière partie, même si certains points douloureux m'ont fait tiquer. J'ai donc adoré ma lecture au moment où la montagne est mise en avant. Je ne peux en dire plus sans dévoiler de trop, je suis certaine que des lecteurs n'ont pas lu cette saga, enfin je ne pense pas être la dernière à la lire. J'ai beaucoup parlé de Feyre et une fois le livre refermé, je peux dire que ce n'est pas mon personnage préféré, même si elle a de nombreuses qualités. Au vu de tout ce que nous apprenons, Tamlin est le personnage qui n'est pas forcément mis en valeur, mais qui cache beaucoup de choses. Les masques ne sont pas uniquement ceux qui sont sur leur visage, il est obligé de ne rien montrer, par amour, par amitié, par protection des autres, les siens essentiellement. C'est un faë qui a de grandes responsabilités, qui a peur de faire mal et qui doit avoir un sacré passé. L'auteur nous en dévoile petit bout par petit bout, mais il en reste forcément. J'ai beaucoup aimé le suivre, comprenant qu'il ne peut décider par lui-même certaines dispositions, de peur de se retrouver en porte-à-faux, de peur de perdre encore un être cher. C'est un personnage complexe, comme Rhysand et Lucien au final. Ces deux-là ont perdus quelque chose, quelqu'un peut-être même leur âme comme la plupart des faës, pourtant tous ardent l'espoir qu'un jour, le mal soit éradiqué. 
    Les combats de la dernière partie sont tortueux, noirs et surtout j'ai adoré voir l'ingéniosité de Feyre. Elle a beau être particulière, avoir des dons de lecture pitoyable et de réflexion encore pire, quand il s'agit de survit et de tenter de sauver tout un peuple autre que le sien, elle est pleine de ressource. Les créatures apportées par l'auteur sont du déjà vu pour certaines mais qu'importe, elles font leur office, à savoir méchanceté et dents qui ressortent à gogo. Ma grand-mère me disait toujours qu'il faut souffrir pour être belle... Là pour le coup, pour sauver le prince des ténèbres qui entourent tout ce petit monde, la souffrance n'est pas que physique, elle est aussi psychologique. Il n'y a pas un seul personnage qui s'en sort considérablement bien dans cette histoire. Les épreuves sont douloureuses dans tous les sens du terme et trouver des alliés semblent compromis. Tout n'est que faux semblants, tout est devenu sombre et également un moyen de se moquer d'elle ou de quelqu'un d'autre. Nous comprenons bien que d'autres seigneurs sont attirés par le caractère fougueux et incontrôlable de notre héroïne (crénom de nom...) mais elle a cette ténacité qui lui rend hommage. Certains points ne sont pas encore précisés, mais j'attends d'en savoir plus avec le prochain tome. Les méchants, je parle des vrais méchants dont je tais l'identité dans ma chronique sont véritablement des teignes. Des vrais méchants, de ceux qui ne veulent que le pouvoir, asseoir une domination sur les mondes connus et aimer voir souffrir les autres. Pas de pitié, pas de pleurs, juste des créatures qui pensent uniquement à eux et rien de plus. J'adore quand les méchants sont ainsi, qu'ils ne changent pas de fusil d'épaule, ou de griffes, peu importe. Tout comme la magie qui fait partie intégrante du récit et qui est utilisée avec plus ou moins de parcimonie.
  En conclusion, un début un peu, beaucoup, incohérent pour ma part, avec des éléments qui se contredisent, une Feyre qui râle et s'emporte pour tout et rien et qui fait office de Cendrillon pour sa famille. Le fait de savoir que les faës ne peuvent pas mentir, mais qu'elle ne cesse de dire que ce qu'il raconte est faux tout comme vouloir trouver une solution pour casser un traité vieux de centaines d'années (qui soit-dit en passant ne peut se casser) durant des pages et des pages est incompréhensible. J'ai vraiment pris plaisir à lire ce récit une fois que certaines scènes sont passées, que la montagne fait son apparition et surtout que l'action se met réellement en place. Les méchants sont tout de même mes préférés dans cette histoire, car sans eux je pense que je me serais ennuyée. Et puis les scènes sombres sont ce que j'ai adoré, il faut bien l'avouer. J'ai beaucoup aimé retrouver différents contes même si je suppose que tous n'étaient pas fait exprès. Je pense surtout à Rebelle, Cendrillon, la belle et la bête, le petit chaperon rouge... Cela n'a pas été l'engouement que j'ai pu constater dans la lecture commune pour ma part, mais c'était pas trop mal à mes yeux, mdr. Le deuxième est en cours de lecture, donc à suivre !


 Extrait choisi :  

« Il arracha les griffes du bois et je sentis mes genoux se dérober sous moi. Je dus me retenir au mur pour ne pas m'effondrer, pour ne pas l'empoigner - pour le frapper ou le caresser, je l'ignorais. Je rouvris les yeux. Il souriait toujours, d'un sourire animal.

Pourquoi voudrais-je des restes d'une autre ? lançai-je. Je voulus le repousser, mais il saisit de nouveau mes mains et me mordis le cou.

Je hurlais quand ses dents se refermèrent sur la peau si sensible à la jonction de mon cou et de mon épaule. Je ne pouvais ni remuer ni penser, et tout se réduisait à la sensation de ses lèvres et de ses dents sur ma peau. Il n’enfonçait pas les dents dans ma chair, mais se contentait de m'immobiliser. La pression de son corps contre le mien, ce corps à la fois ferme et doux, teintait ma vision de rouge, et je sentis me hanches se laquer contre les siennes alors que j'aurai dû le haïr pour ce rituel stupide et son accouplement de cette nuit... »