Résumé :GiaJe suis la fille d’un fantassin. La sœur d’un mouchard.Les monstres font partie de ma vie d’aussi loin que je m’en souvienne, mais le matin où je me suis réveillée dans cette cabane froide et isolée avec Dominic Benedetti penché sur moi, j’ai su que j’avais rencontré le plus sombre de tous.Il m’a prise pour me briser. Mais on ne me brise pas aussi facilement. Quand il a vu la marque sur mon corps, tout a changé.Pourtant, je n’ai jamais cru aux fins de contes de fées. Ils vécurent heureux, ce n’est pas pour les gens comme nous.Certains s’épanouissent dans la lumière.Dominic et moi, nous appartenons aux ténèbres.
DominicJe suis le fils cadet du Roi de la Mafia.Celui qui n’a rien à perdre.Je me suis éloigné de ma famille. J’ai tourné le dos à tout ce qui aurait dû m’appartenir pour devenir ce que j’étais destiné à être.Un monstre.Jusqu’au jour où je me suis penché sur Gia, roulée en boule dans le coin de cette cabane délabrée au fond des bois, et où j’ai vu la marque qu’ils avaient imprimée sur elle.C’est à ce moment-là que j’ai compris une chose que mon père avait coutume de dire. Garde tes amis près de toi, et tes ennemis plus près encore.Mes ennemis ont trop tiré sur la corde.Il était grand temps que je retourne vers ma famille. Grand temps que je récupère les dettes que l’on me devait. Et grand temps que je punisse ceux qui m’avaient trahi.
Mon avis :
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler que ce livre s’adresse à un lectorat averti en mesure de mettre une distance entre ce qui est présenté et la réalité. Ici, il n’est pas question d’une quelconque apologie de la violence ou des relations toxiques. Cette fiction décrit des relations évidemment problématiques, où la violence est omniprésente, la notion de consentement est inexistante. Cela dit, il ne s’agit pas de la juger ou de la comprendre (autant stopper les vagues avec ses mains), il s’agit d’apprécier (ou non) la façon dont l’auteur imagine cette histoire et la raconte avec ses tenants et ses aboutissants. Ses enjeux et ses dommages directs et collatéraux.Une histoire pour le moins surprenante, mais toutefois sans éclat.On retrouve ici Dominic sept ans après les révélations de l’apothéose finale du tome 1. Auto-ostracisé, il continue à impacter celui qu’il n’est plus et se morfond dans une culpabilité sans fond qui le pousse à entretenir sa noirceur, notamment par le biais d’une fonction professionnelle que nous avons déjà croisée dans Captive in the Dark de C.J. Roberts. Face à lui Gia, une jeune femme innocente qui paye (encore) pour les erreurs de son frère…
Cette fois-ci l’histoire va plus loin, Gia est marquée du sceau de la famille des Benedetti, cependant la famille n’est pas dans ce genre de trafic, et surtout la famille de Gia est censée être sous leur protection. Quelqu’un se joue des discordes des Benedetti… Et celui-ci ne sait pas qu’il s’est jeté dans la gueule du loup avec Dominic aux abois.
L’autrice nous propose une bonne histoire sur la filiation et ses méandres de dus et d’implications ; sur le poids de la vengeance et de sa loi du talion. Elle nous parle de confiance et de loyauté dans la course de l'appât du gain.
J’ai trouvé Gia particulièrement saisissante, à la hauteur de la folie et de la noirceur de Dominic, sans toutefois l’atteindre. Une héroïne qui dénote des standards… et puis finalement l’autrice ne va pas au bout de son potentiel, en nous offrant une sorte de Happy end (toutes proportions gardées) chelou.
Au plaisir.