Harper Collins – octobre 2023 – 580 pages
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Nous sommes en 1945, à Wiesbaden en Allemagne. La fin de la guerre a sonné. Le roman d’Anne Jacobs met en scène le quotidien de la population allemande au lendemain de la guerre à travers la vie de plusieurs personnages : Hilde et son cœur brisé, Luisa l’orpheline, Heinz si loin des siens, Jean-Jacques le travailleur forcé qui a fui… Et des musiciens, un chanteur d’opéra, une costumière juive qui s’est cachée des années dans le grenier. Hilde a la vingtaine, elle tente de se remettre de la perte de l’homme qu’elle aime. Ses frères et son père Heinz, partis au front, ne sont pas encore revenus. Luisa, née d’une relation extra-conjugale, qui a tout perdu et se retrouve seule avec en tête la ville de Wiesbaden et son fameux café, dont sa mère lui parlait. Quant à Jean-Jacques, il retrouve les siens en France mais ne se sent plus chez lui.
À Wiesbaden, Hilde est bien déterminée à rouvrir le Café Engel, leur café familial, grâce au marché noir.
La ville s’est métamorphosée sous les bombardements, ses habitants aussi. Les Américains réquisitionnent les immeubles. Les aristocrates sont relogés après avoir tout perdu.
Café Engel est un roman choral à l’atmosphère douce amère qui nous fait découvrir une palette de personnages, tous empêtrés dans les travers de leur humanité. Malgré quelques longueurs et une quatrième de couverture bien trop bavarde à mon goût, j’ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans la vie fourmillante de ce café où la famille ne se limite pas aux liens du sang.