1. La vie secrète des arbres (Fred Bernard – Benjamin Flao – D’après Peter Wohlleben – Editions Les Arènes)
De quoi ça parle: Best-seller mondial vendu à 7 millions d’exemplaires et traduit en plus de 30 langues, « La vie secrète des arbres » se base sur l’expérience et les observations de Peter Wohlleben, un forestier allemand. Dans ce livre, il révèle que les arbres sont beaucoup plus évolués et sophistiqués que ce qu’on pense. Quelques exemples: ils peuvent mémoriser, soigner leurs voisins malades ou même avertir d’un danger en envoyant des signaux à travers un réseau de champignons. En retraçant le parcours du plus célèbre défenseur des arbres au monde, depuis son enfance à Bonn jusqu’à aujourd’hui, cette bande dessinée de plus de 200 pages prend le lecteur par la main pour lui apprendre le fonctionnement de la forêt et surtout lui faire comprendre comment mieux la gérer et la respecter. L’objectif de Peter Wohlleben est de toucher un maximum de personnes pour les sensibiliser à la protection de la forêt. C’est pour ça qu’il a voulu cette bande dessinée, car elle lui permet de toucher un nouveau public.
Pourquoi c’est bien: Parce que le scénariste Fred Bernard, qui est lui-même un passionné de botanique, a eu la bonne idée de s’éloigner de la structure originale du livre de Peter Wohlleben. Parce qu’il a adopté un langage beaucoup plus BD, notamment en structurant les chapitres par saisons et en faisant de Peter et son chien des personnages à part entière. Parce que les dessins de Benjamin Flao, qui multiplie les techniques dans cet ouvrage, sont d’une beauté renversante. Parce que c’est magique d’être plongé au cœur de la forêt et de suivre l’évolution des arbres au fil des saisons. Parce que tous les insectes et les animaux qui peuplent les forêts sont détaillés et minutieusement présentés par les deux auteurs. Parce que c’est un livre très pédagogique, qui nous fait aimer les arbres.
A qui ça va plaire: Aux amoureux de la nature.
2. Les Piliers de la Terre – Tome 1: Le rêveur de cathédrales (Didier Alcante – Steven Dupré – D’après Ken Follett – Editions Glénat & Robert Laffont)
De quoi ça parle: Au début du douzième siècle, le royaume d’Angleterre se retrouve sans héritier légitime. Le pays sombre alors dans l’anarchie et la guerre, ce qui mène un grand nombre de ses habitants vers la misère et la famine. C’est malheureusement ce qui arrive à Tom. Ce modeste maître bâtisseur, qui rêve de construire un jour la plus grandiose des cathédrales, se retrouve sans ressources lorsque le seigneur pour lequel il travaille le congédie du jour au lendemain. Du coup, il est obligé de reprendre la route avec sa famille pour trouver un nouvel emploi, alors que l’hiver est particulièrement rude. Pour ne rien arranger, son épouse meurt en donnant naissance à un nouveau-né. Désespéré, il décide d’abandonner le bébé dans la neige car il est incapable de le nourrir. Rongé par le remords, il revient sur ses pas pour récupérer l’enfant, mais celui-ci a disparu. Sa fille Martha s’apprête elle aussi à mourir de froid, mais heureusement, Tom et sa famille sont sauvés par Ellen, une jeune femme rebelle qui vit dans la forêt avec son fils Jack. Ils décident alors de faire route ensemble. Pendant ce temps, le nourrisson abandonné est recueilli par une communauté de moines…
Pourquoi c’est bien: Parce que cette version BD, signée par deux auteurs belges (le scénariste Didier Alcante et le dessinateur Steven Dupré), est une adaptation captivante et fidèle à l’esprit du roman, vendu à 28 millions d’exemplaires depuis sa parution en 1989. Parce qu’elle donne une nouvelle vie à la saga médiévale épique imaginée par Ken Follett. Parce que ce premier des six tomes prévus est rythmé et agréable à lire, avec des dessins d’une grande efficacité. Parce que ça fait un bien fou de se plonger ou se replonger dans l’univers de Kingsbridge, qui a déjà fait rêver tant de lecteurs.
A qui ça va plaire: Aux férus de grandes sagas historiques.
3. La vie secrète des écrivains (Miles Hyman – D’après Guillaume Musso – Editions Calmann Lévy)
De quoi ça parle: L’histoire se déroule sur l’île de Beaumont, une île sublime au large des côtes de la Méditerranée. C’est là, dans une superbe villa qui surplombe la mer, que l’écrivain Nathan Fawles a décidé de se retirer du monde. Dans les années 90, il a publié trois romans qui sont devenus cultes. Mais en 1999, à seulement 35 ans, il annonce à la presse sa décision irrévocable d’arrêter d’écrire. Depuis lors, il n’a plus écrit le moindre texte ni accordé la moindre interview et il refuse toutes les adaptations de ses romans au cinéma ou à la télévision. Pire même : il n’hésite pas à tirer à la carabine sur tous ceux qui essaient de venir le déranger dans sa villa. En 2018, une jeune journaliste déterminée débarque sur l’île de Beaumont. Elle s’appelle Mathilde Monney et elle est bien décidée à entrer en contact avec l’écrivain. Elle y parvient grâce à une ruse, en lui ramenant son chien qui était perdu. Au même moment, le corps nu d’une femme est découvert plaqué au tronc d’un énorme eucalyptus. Du coup, l’île est bouclée par les autorités. C’est le début d’un face à face plein de tension entre Mathilde et Fawles, dans lequel on va découvrir que l’objectif de la journaliste est avant tout de faire resurgir des fantômes du passé…
Pourquoi c’est bien: Parce que c’est la première fois qu’un roman de Guillaume Musso, l’auteur français contemporain le plus lu, est adapté en bande dessinée. Parce que c’est Musso lui-même qui a choisi le dessinateur franco-américain Miles Hyman, après avoir lu ses versions BD du « Dahlia noir » de James Ellroy et de « La Loterie » de Shirley Jackson (qui n’est autre que la grand-mère du dessinateur). Parce que l’adaptation graphique par Miles Hyman, dont le trait fait penser à celui du peintre Edward Hopper, est magnifique. Parce que cette BD conserve l’intrigue et les rebondissements du roman de Guillaume Musso, tout en y ajoutant une atmosphère envoûtante. Parce que c’est un récit un peu oppressant, une sorte de huis clos à ciel ouvert.
A qui ça va plaire: Aux amateurs de polars.