" La Tour "
Une tour. A Paris. Dans le 13° arrondissement. La station de métro Tolbiac. Cette tour qui voilà une cinquantaine d'années fut censée incarner les ambitions Olympiques de la capitale. Dénommée " Melbourne ". 37 étages, 4 ascenseurs. Et des centaines d'habitants. Du moins à partir du moment que ladite tour commença à se remplir. En particulier de gens venus d'ailleurs. Dont des survivants des boat people, ces vietnamiens qui fuyaient un pays dont ils ne supportaient pas qu'il soit placé sous la tutelle des communistes, au lendemain de la débâcle américaine. Les Truong, une famille qui incarne l'intégration difficile dans un pays dont cependant le père, prénommé Victor (en hommage à un certain Hugo), féru de culture française, s'honore de lier son destin à celui de la nation qui vit naître l'auteur de Les Misérables. Le Chinatown parisien, mais pas seulement. S'y greffent également, et au-delà des Chinois, des migrants venus d'un peu partout. Dont des Roumains. Donc un patchwork ethnique en plein cœur de Paris.
Un roman qui oscille entre humour et réalisme. Le réalisme qui s'écrit dans les pages que l'Auteure consacre au rappel de ce que fut la France colonialiste assortie de ses guerres dont celle d'Indochine ne fut pas la moins sanguinaire. Des personnages hauts en couleurs. Un rythme soutenu et dépit de quelques longueurs