Bonjour tout le monde !!
J’espère que vous allez tous très bien en cette journée. De mon côté ça va, aujourd’hui il fait super beau donc je vais en profiter pour sortir cette après-midi.
Je vous retrouve aujourd’hui pour une nouvelle chronique littéraire avec le roman Il était une ville de Thomas B. Reverdy. Ce n’est pas un livre que j’ai découvert au hasard mais c’est un livre qui a été chaudement recommandé lors du dernier club lecture auquel j’ai participé.
Résumé :
Auteur : Thomas B. Reverdy
Genre : Contemporain
Édition : Flammarion
Année : 2015
Nombre de pages : 269 pages
Ici, les maisons ne valent plus rien et les gens s’en vont, en les abandonnant purement et simplement ; la ville est en lambeaux. Nous sommes à Detroit en 2008 et une blague circule : que le dernier qui parte éteigne la lumière. On dirait que c’est arrivé. C’est dans cette ville menacée de faillite qu’Eugène, un jeune ingénieur français, débarque pour superviser un projet automobile. C’est dans un de ces quartiers désertés que grandit Charlie, Charlie qui vient, à l’instar de centaines d’enfants, de disparaître. Mais pour aller où, bon Dieu, se demande l’inspecteur Brown chargé de l’enquête. C’est là, aussi, qu’Eugène rencontrera Candice, la serveuse au sourire brillant et rouge. Et que Gloria, la grand-mère de Charlie, déploiera tout ce qui lui reste d’amour pour le retrouver.
Thomas B. Reverdy nous emmène dans une ville mythique des États-Unis devenue fantôme et met en scène des vies d’aujourd’hui, dans un monde que la crise a voué à l’abandon. Avec une poésie et une sensibilité rares, il nous raconte ce qu’est l’amour au temps des catastrophes
Mon avis :
Rien que le résumé plante le décor. Nous sommes à Detroit en 2008 à l’apogée de la crise économique de 2008. Eugène, jeune ingénieur français est parachuté là-bas par son entreprise après un échec professionnel. Evidemment on lui vend monts et merveilles mais en arrivant là-bas il se rend compte qu’il est un salarié déchu. Charlie, jeune garçon de 12 ans vivant chez sa grand-mère a le coeur pur mais se retrouve à côtoyer cette ville fantomatique et à suivre ses copains. L’inspecteur Brown a pour mission de retrouver les enfants disparus mais ce n’est pas évident alors qu’il assiste à cette fuite des habitants de Detroit où les rues se vident, les maisons et les magasins sont laissés à l’abandon. Detroit devient un no man’s land.
Les chapitres alternent sur ces 3 personnages et tout du long j’ai cherché un lien. Ne cherchez pas il n’y en a pas, c’est seulement le quotidien de 3 hommes d’âges et de professions différents qui tentent de survivre alors que la crise économique fait rage. Detroit n’est plus une ville agréable, la montée en puissance de la violence est proportionnelle à la précarité de l’avenir des habitants. Le livre n’est pas triste, il ne donne pas envie de pleurer mais il ne dépeint pas un milieu idyllique.
Lorsque j’ai commencé le livre j’ai eu beaucoup de mal. J’ai même été tentée d’arrêter et de le rendre à la bibliothèque. Je l’ai alors laissé de côté, lu autre chose et l’ai repris pour voir. Je ne sais pas si ce n’était pas le moment où si je n’avais pas envie de lire ça à ce moment-là, quoiqu’il en soit je suis contente d’avoir persévéré. Il ne me restera pas des années dans ma mémoire mais pour ce qu’il en est c’est un témoignage historique de cette crise des subprimes aux États-Unis, appelé La Catastrophe.
Après avoir refermé le livre, je me suis rendue compte que je l’avais plus aimé que ce que j’aurai pensé. Les chapitres étant courts, il a l’avantage de se lire rapidement et honnêtement tant mieux. Je ne pense pas que j’aurai apprécié de poursuivre avec ce livre plusieurs jours d’affilés. Je ne sais pas si ce livre est quitte ou double c’est-à-dire soit on aime soit on déteste. Il n’y a pas vraiment d’axe narratif, le lecteur n’est pas embarqué dans une histoire sauf vers les dernières pages. De nombreuses descriptions étiolent le livre. Je précise que certaines des phrases ne s’arrêtent qu’au bout de minimum une page (c’est long et pourtant ça se lit bien). Certains livres arrivent à « parler » au lecteur, et bien là si ce fut le cas sachez que j’y suis restée complètement sourde. Je ne dis pas que c’est mauvais mais tout dépend de ce que l’on attend de ce livre. J’étais trop petite en 2008 pour me souvenir de tout le réel impact que cette crise a eu quotidiennement.
Le personnage de Charlie permet d’apporter un peu d’innocence car en parallèle on ressent l’étau qui se resserre autour des habitants de Detroit. C’est oppressant à chaque ligne comme une soupape au-dessus de nos têtes. Si l’on décortique chaque moment du livre j’aurai d’autres critiques narratives à faire mais le livre étant parsemé de douceur avec Candice je dois admettre qu’en le refermant je n’ai pas regretté ma lecture.
Il était une ville est un livre que je n’aurai pas lu de moi-même sans le conseil du club lecture. L’avantage est que cela me permet de sortir des sentiers battus et lire au travers du fictif des témoignages de la violence sur tous les fronts de cette crise économique en 2008 notamment à Detroit.
Et vous, vous avez lu ce livre ? Est-ce que vous en aviez entendu parler ou même connaissiez l’auteur ? N’hésitez pas à me dire tout cela dans les commentaires pour que nous puissions en discuter
Je vous souhaite une très bonne journée et vous retrouve très bientôt !
Laure