Résumé
Après quelques jours de villégiature, Kathleen et Gérard, son compagnon, embarquent dans un train auto-couchettes en direction de Bruxelles. Elle y fait la connaissance de Annelore, une violoniste allemande. Les deux femmes sympathisent et conviennent de se retrouver lors du repas. Le soir, alors que Kathleen et Gérard ont rejoint le wagon-restaurant, le train s’arrête brusquement. Quelqu’un a déclenché le signal d’alarme. Kathleen a un pressentiment et part à la recherche de la musicienne. Elle est introuvable, et a laissé son précieux violon dans sa cabine. Kathleen récupère le violon et s’interroge. Que cache la disparition de la jeune Allemande ? Désireuse de lui restituer le violon, Kathleen va mener l’enquête à Berlin-Est, alors que l’on y érige le mythique mur séparant l’Est et l’Ouest. Mais pourquoi des agents de la Stasi épient ils ses moindres faits et gestes ?
Notre avis
Nous retrouvons avec plaisir notre hôtesse de l’air Kathleen dans le cinquième opus de ses aventures et dans une intrigue plus internationale sur fond de guerre froide. Une cinquième aventure qui respecte le standard d’un récit indépendant et auto-conclusif , qui peut donc se lire indépendamment de Sourire 58, Leopoldville 60, Bruxelles 43 ou Innovation 68. Une histoire héritière de la ligne claire qui séduit de plus en plus le lectorat français, richement documentée et complétée par un dossier de l’historien Patrick Weber. On note aussi un clin d’œil aux trains auto-couchettes qui permettaient, par exemple, de relier Bruxelles au Midi de la France. Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, un mur fut érigé à Berlin ; une opération préparée par la RDA avec soins prétextant dresser une protection contre le fascisme … En réalité, ce mur stoppa l’exode des populations de l’est vers l’ouest et entraînera une séparation de la capitale allemande pendant près de 30 ans. Cette album mélange donc avec brio la grande et la petite histoire : espionnage, trahison, mensonge, réseaux clandestins, tension mondiale. Des ingrédients savamment dosés pour nous entraîner dans le sillage d’une hôtesse de l’air entrée dans nos cœurs et qui n’a peur de rien. Une mention particulière pour Bérangère Marquebreucq dont le travail des couleurs offre un rendu magnifique.
En deux mots
Sed Wer Uns Angreift Wild Vernichet. Celui qui nous attaque sera détruit.(propagande du régime est allemande affichée sur un kiosque)
Jean-Claude Attali
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