Le Sang en héritage, Tome 2 : L’Héritier désavoué de Sophie Lark

Par Bib Hlm @bibHLM

Résumé : Ils ont assassiné mon père, alors j’ai volé leur fille…
Elle est ma prisonnière, ma petite ballerine qui ne danse que pour moi.
Nessa est douce et innocente. Elle ne mérite rien de tout ça. Mais c’est ainsi que fonctionne notre monde : les loups mangent les agneaux, qu’ils soient gentils ou pas.
Je l’utiliserai pour obtenir ma vengeance. À moins que je ne me laisse d’abord consumer par ma faim…
* * *
L’héritier désavoué est le deuxième acte sombre et gothique de la série Le sang en héritage.
Mon avis :
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler que ce livre s’adresse à un lectorat averti en mesure de mettre une distance entre ce qui est présenté et la réalité. Ici, il n’est pas question d’une quelconque apologie de la violence ou des relations toxiques. Cette fiction décrit des relations évidemment problématiques, où la violence est omniprésente, la notion de consentement est inexistante. Cela dit, il ne s’agit pas de la juger ou de la comprendre (autant stopper les vagues avec ses mains), il s’agit d’apprécier (ou non) la façon dont l’auteur imagine cette histoire et la raconte avec ses tenants et ses aboutissants. Ses enjeux et ses dommages directs et collatéraux.
Une histoire de mafia qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais qui est toutefois une bonne continuité du tome 1, avec ici, les répercussions des actions entrainer par Callum et Aida : Ils ont tué son père, il kidnappe leur fille. 
Les deux personnages, Nessa et Miko sont construits en demi-teinte. L’un et l’autre sont voulus aux antipodes et franchement leur rapprochement est de ce fait assez alambiqué. D’autant plus que l’histoire est sans véritable enjeu, on est sur une tentative de renversement de pouvoir que Miko construit dans une forme de ruse, mais les moyens qu’il met en œuvre ne sont pas du tout à la hauteur. Résultat, ce n’est pas crédible pour un sou… alors quand vient le revirement de situation, impossible de ne pas soupirer.
Cela dit, l’autrice avance ici dans une tentative de démonstration qui aurait pu être intéressante. Elle tente de nous convaincre que des sentiments nés dans une relation de proximité forcée par un kidnapping ne sont ni le fruit d’un syndrome de Lima ni du syndrome de Stockholm. Elle défend plutôt bien son affaire, et op elle précipite et gâche le tout.
Bref, pas mon tome favori, mais je lirai la suite pour connaitre l’histoire du personnage de Riona et celle de Dante.
Au plaisir.