Titre : Long story short
Auteur : Lucile Jones
Édition : Hugo New Romance
Genre : Romance
Pages : 310
Parution : 8 novembre 2023
Tillie n’a qu’une ambition : devenir autrice. C’est pour ça qu’elle a quitté sa ville natale sans un regard en arrière, c’est pour ça qu’elle a rejoint l’université réputée de Pittsburgh, et c’est pour ça qu’elle ne laissera rien se mettre en travers de sa route.
Alors, quand elle découvre l’identité de son nouveau professeur d’écriture créative, elle croit d’abord à une mauvaise blague. Le problème n’est pas qu’il soit terriblement jeune, ni même qu’il entraîne l’équipe de soccer de la fac – ça, elle pourrait s’y faire. Non, le vrai souci, c’est qu’il est tout sauf un écrivain sérieux.
Étudier avec un auteur de romance ? Et puis quoi encore ? Surtout quand ce dernier se révèle être un connard. Un parfait – et très séduisant – connard…
Merci Hugo New Romance
J’avais hâte de découvrir ce livre, je suis un peu l’actualité de Fyctia et ce roman est le gagnant de leur concours « c’est un 10 mais… ». Je ne suis pas déçue d’avoir découvert ce livre que j’ai beaucoup aimé et la plume de cette autrice qui est très agréable à lire.
Cette histoire, c’est donc une histoire de prof/élève, je trouve cette trop toujours un peu risquée, mais ici, c’est vraiment bien passé pour moi. Déjà parce que l’écart d’âge entre les deux héros n’est pas si grande (5 ans), ce qui rend les choses plus simples et plus crédibles pour moi.
J’ai beaucoup aimé les héros, surtout Tillie avec son tempérament de feu et ses répliques acérées. J’ai adoré le mystère qui plane au-dessus de l’héroïne pendant presque toute la lecture. Tillie est une héroïne qu’on ne peut qu’aimer, on sait qu’elle a vécu un drame avant d’arriver à Pittsburgh. Mais elle s’est reconstruite grâce à ses meilleurs amis et donne tout ce qu’elle peut pour arriver à réaliser son rêve. Alors ce n’est certainement pas le nouveau prof qui va tout remettre en question pour cinq petites minutes de retard. Surtout que ce nouveau professeur est un auteur de romance, un genre qu’elle ne trouve pas digne de la grande littérature. Tillie ne se laisse pas faire et est bien décidée à montrer qu’elle mérite sa place dans ce cours. J’ai adoré sa détermination et son espièglerie, elle ne se laisse pas démonter face à son professeur, même quand elle est amenée à le voir beaucoup plus souvent quand elle devient son assistante. C’est une héroïne qui m’a fait rire autant qu’elle m’a touchée.
Je cours jusqu’à ce que mes poumons s’embrasent et que ma gorge me brûle. Je cours pour distancer les fantômes du passé. Pour oublier sa colère, mes remords et leurs trahisons. Mais quelle que soit la direction que j’emprunte, ils me rattrapent toujours.
J’ai aussi aimé le personnage de Finn, cet auteur de romance / coach de soccer / prof d’écriture créative. Il est confronté au pire cauchemar de tous les auteurs : le syndrome de la page blanche. On le sent tendu dès le début de l’histoire, il a une réputation de prof et coach coriace dès la rentrée qu’il tient à préserver. Tillie est d’ailleurs une des premières à en faire les frais. J’ai aimé ce personnage qui est passionné dans tout ce qu’il fait, que ce soit l’écriture, le soccer, son post et sa relation avec Tillie. J’aurais néanmoins aimé en savoir peut-être un peu plus sur lui, avoir plus de chapitres pour vraiment m’imprégner de ce personnage.
Quant à la romance, j’ai trouvé qu’elle allait un peu vite, ce qui est logique vu que le livre, est, finalement, assez court. J’ai trouvé la relation Prof/ élève plutôt bien amenée, moi qui suis parfois réticente à ce genre d’histoire, ici, c’est très bien construit. J’ai beaucoup aimé les crasses que se font les héros, leur rapprochement est quand même assez progressif.
Mais ce que j’ai particulièrement aimé dans cette histoire, c’est tout ce qui tourne autour de l’écriture. Que ce soit Tillie qui vient de finir son manuscrit qu’elle a mis deux ans à écrire, elle va soigneusement écouter les conseils de Finn pour l’améliorer, même si elle est réticente au premier abord. J’ai aussi aimé voit la méthode de construction qu’utilise Finn pour écrire son propre manuscrit, en s’inspirant de son vécu. Et surtout, j’ai aimé que le héros écrive de la romance et qu’il défende le genre face au scepticisme de Tillie et des autres. J’ai trouvé ce point de vue très intéressant et surtout toujours d’actualité malheureusement, les jugements sur les lecteurs de romances sont beaucoup trop courants…
Long story short est un très bon premier roman avec une plume qui est déjà très intéressante, fluide et drôle. Une romance professeur et élève qui est très bien construite, avec des héros et des personnages secondaires très attachants. Le sujet de l’écriture et de la lecture de romance est très intéressant, c’est la première fois que je retrouve ça dans un roman, un véritable éloge à la romance. C’est une histoire qui se lit très vite (peut-être un peu trop, je pense que l’histoire aurait mérité d’être un peu plus approfondie), une histoire idéale pour passer un bon moment.