Je remercie les Editions Rivages pour l'envoi de ce nouveau titre.
Jean Esch(Traducteur)
Stephen Graham Jones
Biographie de l'auteur
Stephen Graham Jones est un écrivain et universitaire originaire de la tribu des Pikunis (Blackfeet). Son oeuvre est composée d'une vingtaine de romans et nouvelles et s'inscrit dans le courant de la Renaissance amérindienne. Deuxième roman à paraître en France après Galeux (La Volte, 2020), Un bon Indien est un Indien mort a été récompensé par de nombreux prix, dont le Bram Stocker Award et le Shirley Jackson Award, et lui a apporté la reconnaissance d'un large public.
Présentation de l'éditeur
Une ado marginale trouve refuge dans sa passion pour le cinéma d’horreur, jusqu’au jour où un authentique tueur masqué fait couler le sang dans sa triste petite ville d’Idaho. Un roman vendu à plus de 200 000 exemplaires aux US et couronné par trois grands prix littéraires : le Bram Stoker Award, le Shirley Jackson Award et le Locus Award.
Ma chronique :
Après un prologue qui ne laissera personne indifférent, j'avais le sentiment de me retrouver dans un thriller nordique. Mais laissons derrière nous le gentil petit couple d'Hollandais qui trouve la mort dans les eaux d'Indian Lake pour nous concentrer sur Jade. Agée de 17 ans, elle vit à Proofrock dans l'Idaho, avec son père amérindien alcoolique. Jade est une adolescente marginale qui trouve refuge dans sa passion pour le cinéma d’horreur. La raison de son obsession est plus déchirante que vous ne pouvez l’imaginer. Le roman explore les difficultés de l'adolescence auxquelles Jade est confrontée, en plus d'explorer des thèmes plus sombres et dérangeants. Jade est décrite comme un personnage complexe, et c'est principalement à travers son regard que l'histoire est racontée, offrant ainsi une perspective unique sur les événements du roman. On nage dans une œuvre macabre et sanglante où il devient très difficile de trier ce qui appartient à la fiction de ce qui appartient à la réalité tant tout se superpose. Le style d'écriture est cash et parfait pour les amateurs de films d'horreur qui trouveront un nombre impressionnant de références cinématographiques, trop peut-être. On a tous notre imaginaire peuplé de la dernière fille encore debout alors qu'un tueur en série increvable lui court après. Un homme portant un masque, où vous poursuivant avec un pistolet à clous ou une hache, ça vous parle n'est-ce pas ? Pourtant je vous avoue que les références aux films et aux noms de personnages me passaient la plupart du temps au-dessus de la tête. Ajoutez à cela un manque de rythme dans les deux premiers tiers du livre, cela en devient long et ennuyeux. Bien entendu les dernières pages sont plus passionnantes mais arrivée à ce niveau j'étais déjà perdue. Ce livre est le premier d'une trilogie, je lirai les suivants car j'avais tellement aimé : Un bon indien est un indien mort. Bonne lecture.
Citations :
- Il y a toujours de l’Histoire avec un grand H. Quelqu’un m’a inculqué ça autrefois, quand j’étais au collège. Rien ne commence à exister par hasard. Tout vient de quelque chose et tout à une histoire avec un petit h aussi. Ça dépend de l’énergie que nous mettons à la chercher.
C’est pas parce qu’il est indien qu’il peut se transformer en fumée.
Si on pleure en écrivant, peut-être que quelqu’un pleurera en lisant.