Serge Brussolo né en 1951 à Paris, est un écrivain français extrêmement prolifique de science-fiction, de romans policiers, de fantastique et de romans historiques. Il est également connu sous quatre pseudonymes : Akira Suzuko, Kitty Doom, D. Morlok et Zeb Chillicothe. La Forêt des silences est un thriller paru en 2022.
Etats-Unis, Texas. Un éditeur s’inquiète quand Barney Lambster l’un de ses auteurs, pour une biographie d’un juge particulièrement sévère et ayant connu le Custer de la Guerre de Sécession, parti enquêter dans un bled perdu de l’est du Texas ne donne plus de nouvelles depuis plusieurs semaines. Il envoie Naomi, sa jeune documentaliste, voir ce qu’il en est. Le bled, c’est Hag’s, une petite ville cernée par une forêt hostile se trainant une réputation maléfique, officiellement abandonnée en 1900, absente des cartes, une zone blanche. A peine arrivée en ville, Naomi n’aura qu’une envie en filer au plus vite… »
Je pressentais bien en ouvrant cet ouvrage que ce ne serait pas de la grande littérature mais le synopsis promettait un moment distrayant de lecture mystérieuse.
Le début du roman est prenant, tout en mystères, cette fameuse forêt où nulle bête ne vit et à la végétation toxique, abriterait Les Bûcherons, « tueurs redoutables et impunis », tenant à leur merci les habitants du village ; habitants eux-mêmes plus qu’étranges, vivant hors du temps, sans Internet, télévisions ou téléphones, genre Amish en plus inquiétants… Ces premières pages donc, intriguent joliment. Mais bien vite l’intérêt, relatif, retombe, le masque tombe, il s’agit d’un roman de gare (Livre de lecture facile, pour voyageur pressé) empilant tous les clichés mêlant la grande conspiration mondiale orchestrée par des puissants inconnus « devant lesquels les Présidents eux-mêmes doivent courber la tête », la guerre raciale menaçant la race blanche qui ne va pas tarder, etc.
Quant à la narration proprement dite, écrite dans un style très pauvre, elle enchaine les situations improbables ou dignes d’une bande dessinée pour gamin, souterrains, drogues, et pompon extravagant quand Naomi va découvrir qui est le cerveau local de ce camp retranché de demeurés !
Vous avez bien compris que j’ai trouvé cela bien nul, ce qui à la réflexion n’est pas vraiment étonnant : je n’avais jamais lu cet écrivain car ça ne me semblait pas du haut-niveau, ni même du moyen niveau, le gars écrit plus de trois romans par an depuis des dizaines d’années, donc statistiquement parlant le déchet (en supposant qu’il y se trouvent des bons livres dans le tas ?) doit être conséquent.
Pour en terminer plus aimablement, si vous lisez peu et que vous prenez le train, le roman ne casse rien mais ça se lit facilement avec des rebondissements (foireux certes) à la pelle (à tarte ?), arrivé à destination vous abandonnerez le truc sur la banquette de votre wagon, ça fera peut-être le bonheur d’un autre ?