Une éducation orientale - Charles Berberian ♥♥♥♥♥
Casterman
Parution : 04/10/2023Pages : 160Ean : 9782203273610Prix : 25 €
Présentation de l'éditeur
Il n'est sans doute pas facile de se définir lorsqu'on est né à Bagdad d'une mère d'origine grecque et d'un père arménien, et qu'on a grandi à Beyrouth jusqu'à l'âge de 10 ans, juste avant que n'éclate la guerre civile au Liban... À travers ses propres souvenirs et la reconstitution de son histoire familiale, Charles Berberian nous invite à partager son retour aux origines, qui s'impose comme le livre le plus intime et universel de toute son oeuvre. Un plaidoyer humaniste en faveur du dialogue entre les cultures, mis en images avec chaleur et générosité.
L'auteur
Charles Berberian est né en 1959 à Bagdad d’une mère grecque et d’un père arménien. Il publie ses premières bandes dessinées à la fin des années 70 dans des fanzines. En 1983, il rencontre Philippe Dupuy. Leur première collaboration sera un hommage à Hergé pour le fanzine Band’à Part n°13. Dès lors, leurs signatures (scénario et dessin) deviennent quasiment indissociables. On leur doit les séries Le journal d’Henriette, Monsieur Jean ou Boboland. Ils sont également connus pour leurs travaux d’illustration. En 2008, ils obtiennent le grand prix de la ville d’Angoulême. Charles Berberian est aussi l’auteur de plusieurs albums de bandes dessinées en solo chez différents éditeurs. En 2019, il publie Charlotte Perriand au Chène puis Les amants de Shambat chez Futuropolis en 2021. Il est également musicien. En 2019 sort « Tout pour le mieux » qu’il a écrit et composé et dont les arrangements et la réalisation sont signés Marcello Giuliani. En 2023 parait Une Éducation orientale, retour à son enfance libanaise et transmission de l’histoire familiale. Cet album s’impose comme le livre le plus intime et universel de toute son œuvre. ©Delphine RibeyreMon avis
Charles Berberian nous propose un roman graphique touchant, il nous raconte ses souvenirs et son histoire familiale.
Il est né à Bagdad d'un père arménien et d'une mère grecque. Il a rejoint son frère à Beyrouth lorsqu'il avait neuf ans pour vivre chez sa grand-mère durant six années. C'était le passage de l'enfance à l'adolescence avec une famille séparée. En 1975 il a fui la guerre civile, s'installant en France. Il ne retournera au Liban que trente années plus tard.
Il va nous raconter l'amour de sa famille, l'attachement et l'admiration qu'il vouait à son frère , Alain le réalisateur - disparu trop tôt en 2017. Il va nous conter sa grand-mère, sa formidable Yaya.
C'est durant la période de confinement qu'il a trouvé refuge dans le dessin comme il le faisait déjà à Beyrouth durant la guerre civile et qu'il a trouvé ce moyen de transmettre ses racines, son histoire familiale. Son passé il l'a lié au présent en la rencontre avec le chanteur Charbel qui a vécu de plein fouet l'explosion du port de Beyrouth le 04/08/2020.
En allant à sa rencontre, il va reparcourir les lieux de son enfance et retrouver une ville qui a bien changé.
C'est tout en douceur et tendresse. J'ai aimé les différents styles et techniques de dessins, de la photo, du noir et blanc à la couleur, de l'aquarelle au stylo à bille. C'est beau .
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Plus on se dévoile sur les réseaux, plus on avance masqué dans la rue.
Remonter les souvenirs ou les rues, c'est le même mouvement. Le réseau d'un plan de ville ou le labyrinthe de la mémoire, c'est le même jeu d'imbrication.
Le passé est douloureux et l'avenir fait peur. Chaque journée est un cadeau du ciel et; il faut savoir en profiter un maximum.