Je remercie les Editions Belfond pour ce partenariat.
Hugo Boris
Biographie de l'auteur
Hugo Boris est l'auteur de trois romans, tous publiés chez Belfond et ayant tous reçu un excellent accueil critique et une reconnaissance publique. Le Baiser dans la nuque (Belfond, 2005 ; Pocket, 2007), prix Emmanuel-Roblès. La Délégation norvégienne (Belfond, 2007 ; Pocket, 2009), premier prix littéraire des Hebdos en Région. Je n'ai pas dansé depuis longtemps (Belfond, 2010 ; Pocket, 2012), prix Amerigo-Vespucci.
Présentation de l'éditeur
Isolés en pleine forêt, sept chasseurs et chasseuses prisonniers de la neige vont tenter de survivre et de lutter contre la folie qui les guette. Survient le drame. Un drame dont le lecteur se rendra complice... malgré lui.
Est-ce l'alcool en carafon, le cuir brun, le mobilier vieux chêne, le feu qui crépite dans la cheminée ? Ce climat anglais où l'on s'assassine en grignotant des scones et en buvant du thé ? Il lui semble que chaque chose est bien à sa place, que chaque personne autour de cette table est un peu trop racée pour être honnête. S'appelle-t-on Ethel Brakefield dans la vie ? Ou même Lucas Cranach ?
Un relais de chasse absent de tous les guides spécialisés. Cinq hommes, deux femmes, qui viennent des quatre coins de l'Europe et ne se connaissent pas. Sept chasseurs pris par la neige, qui doivent se défendre du froid, de la faim, de la paranoïa qui les guettent. Prisonniers ? D'une île à la rigueur, mais d'une forêt ? Ils le sont pourtant, serrés par les arbres, piégés par la neige. L'un d'eux commence à douter : et s'ils n'étaient pas victimes du hasard ?
Au fil des pages, René Derain acquiert la conviction qu'il est condamné. Il sent, dans son dos, le souffle d'une intelligence. Et sait que le piège ne demande qu'à se refermer.
Belfond ressuscite ce roman oulipien à souhait, épuisé depuis longtemps.
Janvier 2008 : Premier prix littéraire des hebdos en région
Ma chronique :
Le récit se déroule en Norvège, où un groupe de chasseurs se retrouve dans un chalet isolé pour une semaine de chasse. Ce qui commence comme une aventure passionnante se transforme rapidement en un cauchemar, avec des éléments de suspense empruntant au huis clos. C'est à travers le prisme de la chasse que l'auteur va explorer des thèmes plus profonds tels que la nature humaine, la destinée, la vie, la mort et la philosophie. Ainsi, ce roman, bien qu'apparenté au thriller, est également un texte philosophique et théologique, offrant une réflexion approfondie sur la condition humaine.
Nous suivons René Derain, garde forestier et chasseur, qui a choisi de se rendre en Norvège pour une semaine de chasse intensive avec des experts venant d'Europe. Sept personnes en tout, deux femmes et cinq hommes, se retrouvent dans un chalet, sans se connaître. René Derain, arrive en dernier, accompagné de son chien, il ne peut que constater l'absence d'accueil. Le premier dîner se déroule dans une atmosphère plutôt agréable, mais dès le lendemain, les difficultés commencent. Le gibier se fait rare, certains chasseurs ont un comportement étrange, la météo vire rapidement au cauchemar, le froid s'installe, dehors les loups attendent. La maison devient un piège, plus de communication avec l'extérieur possible, le stock de nourriture diminue et la maladie frappe, la faim s'installe, la suspicion et l'angoisse règnent. Dans le groupe, des amitiés et des inimitiés se forment et un petit jeu cruel à propos d'un livre se met en place. On peut se demander si quelqu'un est derrière tout cela. L'amour s'invite là où on ne l'attendait pas mais un vent de folie souffle sur les personnages sans rien ne parvienne à l'arrêter à part la mort. Les quelques pages finales du livre n'ont pas été massicotées, un peu comme dans un livre dont vous êtes le héros il sera de votre responsabilité de les lire. Bonne lecture.
Citations :
Il n’est plus tout à fait sûr que le monde existe en dehors de la perception qu’il en a.
Des plaques de verre flottent déjà à la surface de l’eau noire. Le gel est en train de saisir la nappe d’eau. Le cœur de Derain se serre un peu. L’hiver est bien là tout de même. C’est incroyable, si vite. Sous ses faux-semblants de douceur, il s’installe pour de bon. Il trouvait déjà les journées bien courtes, rognées par les deux bouts, mais de là à penser que ce serait l’hiver.