Résumé :Je ne suis pas censée tomber amoureuse de mon mari. Ça ne faisait pas partie du plan.
Pardonne-moi.Tels sont les premiers mots que Santos Augustine m’a dits avant de sceller notre serment inviolable. Un contrat signé dans le sang et qui me lie à lui en guise de paiement pour les péchés de mon père.Avec un masque de légitimité, cette puissante famille du crime est revenue à Avarice pour punir ceux qui leur ont causé du tort et prendre ce qui leur a toujours été refusé, une place au sein de l’élite.Contrainte d’épouser mon ennemi, je me retrouve propulsée dans son monde de secrets et de trahisons.Mon mari est un homme dangereux. Et ses ennemis le sont tout autant. Mais quand je suis agressée, sa fureur se déchaîne pour de bon.C’est alors que je comprends ce que cela signifie d’appartenir à Santos Augustine.Et j’ai beau savoir que je suis plus en sécurité dans son lit, je ne peux pas me permettre de tomber amoureuse de mon mari.
Mon avis :
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler que ce livre s’adresse à un lectorat averti en mesure de mettre une distance entre ce qui est présenté et la réalité. Ici, il n’est pas question d’une quelconque apologie de la violence ou des relations toxiques. Cette fiction décrit des relations évidemment problématiques, où la violence est omniprésente, la notion de consentement est inexistante. Cela dit, il ne s’agit pas de la juger ou de la comprendre (autant stopper les vagues avec ses mains), il s’agit d’apprécier (ou non) la façon dont l’auteur imagine cette histoire et la raconte avec ses tenants et ses aboutissants. Ses enjeux et ses dommages directs et collatéraux.
TW = Automutilation (scarification), suicide d'un parent, décès d'un parent, le harcèlement et les agressions sexuelles.
Ce titre poursuit le petit bonhomme de chemin que trace Natacha Knight dans sa palette d’écriture particulièrement sombre. Elle reste dans la thématique qui lui est chère : celle de la vengeance ! Ici, c’est un statut social qui est visé plutôt qu’un quelconque méfait à rétablir. Il est question d’une certaine manière de déterminisme social et de privilège. Cela dit, tout est prétexte pour présenter des rapports faits de mensonges et de manipulations. Il n’y a pas une once de confiance dans la galerie de personnages, ce qui est plutôt rare dans la Mob Romance.
L’autrice nous propose un personnage masculin, Santos, obnubilé par ses certitudes, au point d’être aveugle face à la trahison qui lui pend au nez. C’est particulièrement risible dans la mesure où la vengeance est son leitmotiv : « Qui me trompe une fois, honte à lui ; qui me trompe deux fois, honte à moi. » Face à lui Madelena est particulièrement immature, mais comment lui en vouloir ? Elle est toute jeune, son passé est perclus de traumas et elle n’a jamais eu un entourage suffisamment solide pour l’accompagner dans sa résilience.
L’intrigue autour du couple est saisissante, on se pose beaucoup de questions, notamment en raison des personnages qui gravitent autour du héros. Ils ont l’air composés par le mal à 100 %. Carrément, c’est eux les héros du livre et on avance pour en savoir plus sur leur prochain mouvement.
Bémol ? La différence d’âge est gênante. Gênant parce que le héros, possessif au possible entre en collusion avec d’autres personnages plus jeunes que lui et cela ne le gênent pas d’imposer un rapport de force pour leur faire peur.
Bémol 2 ? L’héroïne qui lui rappelle sa compagne du passé ? Je n’adhère pas du tout.
Au plaisir.
Aux survivantes : On vous croit. Toujours. #MeToo.
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