Les amis, on se retrouve pour parler d'un roman de Mariana Zapata, la Queen du slow-burn qui a encore frappé fort dans mon coeur. Je savoure chacun de ses romans traduits en français en me limitant à un par mois, histoire de faire durer un peu les choses mais clairement, c'est une autrice à lire si vous aimez les romances tellement slow-burn que vous avez envie de vous arracher les cheveux devant chaque petit - mais subtile - rapprochement et que l'apothéose arrive dans les dernières pages.
J'avais donc plus que hâte de faire la rencontre de Kulti, ce sportif célèbre qui a pendant de nombreuses années fait chavirer le cœur de Salomé. Il faut dire qu'alors qu'il faisait ses débuts sur un terrain de foot, elle accrochait des posters de lui dans sa chambre. Mais les années ont passé, la petite Sal a bien grandi et est aujourd'hui l'une des meilleures footballeuses professionnelles. Son béguin est passé (ou presque) et ça tombe bien, car le nouveau coach assistant n'est autre que Reiner Kulti. Il est glacial, distant et ne sort pas un mot pendant la majorité du temps sinon pour aboyer. Entre rêve et réalité il n'y a qu'un pas mais Sal est prête à tout donner pour réussir.
Bon sang, quelle histoire ! Franchement, le plus frustrant pour moi a été de m'arrêter pendant ma lecture pendant quelques heures pour pouvoir y retourner. J'ai tout simplement adoré ma lecture ! La romance entre ces deux-là est slow comme pas possible et c'était tellement, mais tellement, bien ! Niveau tropes, on est sur un bon Grumpy/Sunshine. Je dirais même que dans le genre grumpy solitaire et mutique, Kulti excelle. Mais pas que, on est aussi sur une différence d'âge ! Treize pour être exacte et j'ai trouvé ça bien traité ici. A noter que notre héroïne de 27 ans.
La romance débute donc très, très lentement. Ce n'est absolument pas une critique, parce que bon sang, elle était terriblement crédible. Ils passent de plus ou moins ennemies (un gros différent entre eux au départ), à une relation professionnelle inexistante. Il est le coach et ne manque pas de tacler notre héroïne et la pousser dans ses retranchements. Et puis arrivent les petits trucs qui changent tout. Les rapprochements subtiles, les quelques mots prononcés et voilà que nos deux personnages nouent une amitié (platonique) aussi belle que fragile. Qu'est-ce que j'ai aimé cette relation. On est vraiment sur deux personnages qui se poussent vers le haut, qui malgré les apparences, les complications, préservent ce lien. Vient alors le moment où les sentiments s'en mêlent, les déclarations débutent et là, c'est le feu d'artifice, les paillettes dans les yeux, les papillons dans le ventre.
Revenons-en aux personnages. Pendant un bon premier tiers, Kulti ne décroche pas plus de deux mots à chaque fois, mais les amis, quand il se met à parler, ce n'est pas pour rien. J'ai fondu comme neige au soleil. En fait, Kulti, c'est beaucoup d'observation, de retenu et une confiance qu'il a du mal à donner. Mais une fois que vous êtes entrée dans son cœur, vous n'en ressortez plus. Il laisse tomber sa carapace de co*, sa distance et vous offre même un câlin de réconfort et vous éblouit telle une biche en pleins phares.
Face à lui, Salomé. Un rayon de soleil. Cette jeune femme combative, forte, déterminée a toujours un mot pour chacun. Elle est attachante, à l'écoute et ne lâche rien. J'ai adoré la voir se donner à 100% pour le foot, pour son équipe, pour ses proches. Ca fait plaisir de voir une femme, sportive mise à l'honneur dans un roman. Elle est patiente, avec Kulti, et même si elle est consciente que son idole est là, juste devant elle, elle va devoir garder le cap. Mention spéciale pour la vision qu'elle s'impose de lui pour garder les idées claires. J'étais morte de rire.
Les émotions sont également de la partie. En toute honnêteté, les larmes sont venues à plusieurs reprises pendant ma lecture mais n'ont pas coulé. C'était vraiment pas loin. Je crois que les émotions ont été les plus fortes lorsque Kulti fait des choses totalement désintéressé pour les autres. Notamment avec la famille de Sal, et plus particulièrement son père. Il y a tellement de moments comme ça, où Sal se rend compte que Kulti ne parle certes, pas beaucoup mais le fait par des gestes, par des actions concrètes et ça vaut bien tous les mots. Quand aux déclarations, oui, je me répète mais je me suis liquéfié sur place tellement c'était émouvant.
Voilà, si avec tout ça, je ne vous ai pas convaincu, je ne peux plus rien faire à ce stade. LISEZ Mariana Zapata !