Je remercie les Editions du Seuil ainsi que le site Babelio

et son opération #massecrituque pour cette nouvelle lecture.

Sophie Divry 

Biographie de l'auteure

Sophie Divry est née à Montpellier en 1979 et vit actuellement à Lyon. Elle a reçu la mention spéciale du prix Wepler pour La Condition pavillonnaire et le prix de la Page 111 pour Trois fois la fin du monde. Fantastique Histoire d’amour est son septième roman. Avec sensibilité, elle allie l’art du récit et une exploration de nos sociétés contemporaines.

Présentation de l'éditeur

Bastien, inspecteur du travail à Lyon, est amené à enquêter sur un accident : un ouvrier employé dans une usine de traitement des déchets est mort broyé dans une compacteuse.

Maïa, journaliste scientifique, se rend au Cern, le prestigieux centre de recherche nucléaire à Genève, pour écrire un article sur le cristal scintillateur, un nouveau matériau dont les propriétés déconcertent ses inventeurs.

Bastien apprend que l’accident est en réalité un homicide. Maïa, elle, découvre que l’expérience a mal tourné. Sa tante, physicienne dans la grande institution suisse, lui demande de l’aider à se débarrasser de ce cristal devenu toxique.

Ce roman addictif qui emprunte aux codes de la série et du thriller est aussi une histoire d’amour. Une rencontre inattendue entre un homme, vaguement catholique et passablement alcoolique, et une femme, orpheline et fière, qui a érigé son indépendance en muraille.

Ma chronique : 

Dès les deux premiers chapitres, l'auteure réussit à me prendre dans ses filets. Le premier chapitre est consacré à Bastien, le second à Maïa, ainsi dès les premières pages l'histoire d'amour peut commencer. L'alternance des chapitres en « Je » pour Bastien et en « Elle » pour Maïa déroule pour nous l'histoire d'une rencontre où les personnages se croisent sans se voir dans un parc à Lyon. Pourtant il faudra attendre bien des pages avant la véritable rencontre. Entre-temps c'est toute la construction du roman qui n'est pas sans rappeler une bonne série ou un thriller. Les personnages passent près l'un de l'autre, ils se côtoient sans le savoir avec en fond, l'intrigue qui se joue. Et quelle intrigue, j'ai adoré ce scénario divisé en deux livres, La compacteuse et Le cristal bleu sans réelle rupture entre les deux. On retrouve un ouvrier broyé dans une compacteuse à déchets, une enquête de police est ouverte. Bastien, inspecteur du travail est missionné, rapidement on se rend compte que l'accident ne peut être qualifié d'accident du travail mais plutôt d'homicide. Dès lors, entre rebondissement et suspense, le rythme s'accélère. Sans compter l'apparition de nombreux personnages secondaires qui dynamisent l'histoire. Arrive alors insidieusement une touche de fantastique avec un cristal bleu. Maïa est journaliste scientifique et adepte du Rubik's cube. Elle devait écrire un article sur un cristal exceptionnel aux étranges propriétés qui décontenancent les plus grands physiciens dont fait partie sa tante au Cern de Genève. L'atmosphère se charge d'étrangeté entre la compacteuse effrayante et le cristal toxique. Une lecture captivante et multiple, on y trouve une enquête policière, un thriller, du fantastique et de la romance. De nombreux points de vue portés par de nombreux personnages ce qui est toujours agréable. Une très belle découverte avec ce roman aux thématiques actuelles qui s'adressent à tous. Bonne lecture.

Citations : 

Mais je compris trop tard une chose trop simple : une femme qu’on ne rend pas heureuse vous quitte. L’aspiration au bonheur individuel est supérieure à la force de l’amour – peut-être pas à l’amour filial, mais à l’amour conjugal, c’est sûr.

On a tous besoin de drogues. Les gens paraissent normaux comme ça mais ils ne le sont pas. L’un dort avec des couteaux sous son oreiller, l’autre est persuadée que dans trois ans les élections seront interdites en France, le troisième a des sueurs froides si un placard reste entrouvert. Dès qu’on gratte un peu , on s’aperçoit que les gens ont des failles terribles, des béances qui les rongent et qu’ils essaient de contenir. Ils y arrivent à peu près tant qu’ils sont jeunes mais, au fil des années, la résistance s’affaiblit et ils craquent.
Sans parler des traumatismes abominables qu’on découvre quand on les fait parler de leur enfance.

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