Un soir d’été
Par Philippe BESSON
Chez Julliard

Avertissements de contenu : Disparition, élitisme, mention de tentatives de suicide, harcèlement, alcool.

« Nous étions six – cinq garçons et une fille – insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l’un d’entre nous disparaisse ? » 

S’inspirant d’une histoire vécue, Philippe Besson retrace un drame de sa jeunesse, survenu dans l’île de Ré, un soir de juillet, au milieu des années 80.

Un livre insouciant ? Pas vraiment. Un soir d’été retrace une tragédie vécue par l’auteur, alors tout juste majeur, avec sa bande de copains qu’il retrouve tous les ans sur l’Île de Ré pendant les vacances d’été

Son texte est empli de nostalgie. Une nostalgie douce envers une époque d’insouciance, avant le drame, lorsque d’adulte reste encore un peu l’enfant. Mais également une nostalgie pleine de regrets, de « et si » et de « on aurait du ». Il y également l’amertume du narrateur qui sait et qui a les bras ballants face à l’histoire.
La plume de Philippe Besson est terrible car humaine. C’est son regard de cinquantenaire sur son lui de dix-huit piges, sur une histoire à laquelle il n’a plus aucune prise. Il en n’avait jamais eu, finalement. On s’en rend compte au fil des pages qui se tournent et qui se tournent sans s’arrêter.
Une plume implacable, nous mettant face au fait accompli.

Un soir d’été a été lu en une journée, deux allers-retour de bus de ville et un inter-cours. Une lecture rapide mais frappante que je recommande vivement !