C’était un accident • Isabelle Lagarrigue

Par Marine @blueM1991

Une ode à la vie et à la résilience

╰☆ Résumé ☆╮

Je m’appelle Prune. J’ai quatorze ans et quatre mois. Je suis hypersensible (il paraît), ROUSSE (je ne peux pas le nier) et accro aux listes (ma VIE). Je suis en internat depuis le mois de septembre (à ma demande) car je ne supportais plus de vivre avec mes parents et mes sœurs jumelles de cinq ans.Je ne le sais pas encore, mais dans quelques jours ma vie va basculer.Pas besoin de s’appeler Einstein pour deviner qu’il y aura un avant et un après et que l’enquête, que je mènerai pour comprendre, m’apportera plus que la vérité. Un roman qui parle d’adolescence, d’amitié virtuelle et IRL*, de confiance en soi, de deuil et… d’amour. *IRL = In Real Life

✿ Mon avis ✿

Etes-vous prêt à pleurer ? C’est parti pour le premier livre de la sélection Prix des Lectrices Charleston poche (sélection française) 2024 : un récit poignant qui explore les différentes facettes de la vie et surtout de la relation mère-fille. Isabelle nous parle de la complexité des émotions adolescentes face à la perte et parvient superbement à capturer l’essence de ces moments précieux entre une mère et sa fille. Un très bean moyen (bien que tragique) d’aider les lecteurices à réfléchir sur l’importance de passer du temps ensemble avant qu’il ne soit trop tard.

Outre ce sujet phare, l’autrice nous parle aussi de la jalousie fraternelle, de certains clichés et préjugés liés à l’apparence physique mettant en lumière la nécessité de dépasser les stéréotypes pour comprendre la véritable essence de chaque individu.

J’ai tout simplement succombé à l’intrigue en commençant à pleurer à la page 32. Il n’en a pas fallu plus pour que je m’investisse pleinement dans la narration de cette ado de 14 ans qui, du jour au lendemain, se voit arrachée à LA personne irremplaçable qu’on n’imagine jamais disparaitre.

Notre héroïne, Prune, est une ado comme les autres. Elle se demande si le garçon canon de l’école l’aime vraiment pour qui elle est (alors qu’il n’ose pas s’afficher avec elle), elle adore faire des listes (un des éléments que j’ai le plus apprécié dans le livre !) et trouve sa mère un peu trop intrusive puisque celle-ci ne se gêne pas pour fouiller sa chambre.

On plonge dans ses pensées intimes, en apnée. Au cœur de cette histoire d’injustice, celle d’avoir perdu un parent trop tôt, on se met à réfléchir sur la fragilité de la vie et sur la façon dont elle peut changer en un claquement de doigt.

Isabelle Lagarrigue a, à nouveau (cfr nos racines invisibles que j’ai adoré), réussit à créer une connexion émotionnelle puissante avec mon petit cœur. L’intensité dramatique du récit, la beauté poignante des moments partagés et la quête de réponses face à l’incompréhensible rendent le livre addictif et mémorable.

En fin de compte, « C’était un accident » est bien plus qu’un roman sur le deuil adolescent. C’est une méditation sur la vie, sur la nécessité de chérir nos proches et de reconnaître leur valeur. À travers cette histoire, Isabelle Lagarrigue offre un parfait exemple de résilience, un rappel poignant de ce qui est essentiel dans nos vies. Je le note : 4,75/5 !

Partenariat non rémunéré – Service de presse envoyé par la maison d’édition. 

 CHRONIQUE #895 – Janvier 2024

  • Parution : Janvier 2024 (poche)
  • Editeur : Charleston
  • Nombre de pages : 220 pages
  • Genre : Contemporain