Craig Davidson : Cascade

Par Lebouquineur @LBouquineur

Craig Davidson, né en 1976 à Toronto, est un écrivain canadien anglophone. Il utilise deux pseudonymes Patrick Lestewka et Nick Cutter. Il vit à Calgary, en Alberta. Son premier recueil de nouvelles, paru en 2006 en français sous le titre Un goût de rouille et d'os, a été adapté au cinéma par le réalisateur Jacques Audiard en 2012. Son dernier opus (2023), Cascade, est un recueil de sept nouvelles.

Rapide survol du contenu de ce livre qui s’ouvre après un accident de voiture dû au verglas et la neige, le mari est mort, la femme et son bébé tentent de trouver des secours dans ce désert glacé ; on enchaîne avec un chauffeur de bus scolaire qui se prend d’amitié pour une gamine handicapée ; vient une histoire dans le milieu du basket ou un jeune sportif tue un fan ; plus loin, dans un centre de détention pour mineurs, un nouvel arrivant à une main artificielle ; il y a aussi un truc avec un pédiatre atteint d’une difformité. Tout ceci est très quelconque voire ennuyeux.

Il ne reste que deux nouvelles, correctes : Les Gorilles du vendredi soir, où une employée du Service de protection de l’enfance gère le cas d’un gamin vivant avec une mère aimante mais débile (« Son corps était bâti pour une sexualité adulte et son esprit trop enfantin pour comprendre les problèmes que ça pouvait lui attirer »). Très touchant. La dernière nouvelle, Pyromanes, est très prenante comme un polar, un ancien pompier de terrain est désormais chargé d’enquêter sur les causes des incendies qui se répètent dans la ville, alors que sa sœur est internée pour des actes pyromanes anciens…

L’auteur écrit bien, ses textes sont très détaillés, regorgeant de précisions dans des domaines divers (basket, feux etc.) ; son inspiration semble particulièrement portée sur les physiques amochés, délitement des corps, ravages des maladies, blessures, et les esprits déficients.

Mais dire cela ne suffit pas, ses histoires ne m’ont pas intéressé et cela confirme l’impression laissée par une expérience précédente (Cataract City). Craig Davidson, affaire classée pour moi !