Éditions Flammarion, 2019 (28 pages)
Ma note : 18/20J'éprouve toujours une tendresse particulière pour les albums du Père Castor. Ils représentent pour moi le monde de l'enfance puisque, petite, j'en avais toute une collection. Avec La vache Amélie ou encore Le cheval bleu, La vache orange (1961) faisait partie de mes histoires favorites. C'est donc avec beaucoup d'émotion que j'ai récemment eu l'occasion de redécouvrir ce livre (avec les mêmes illustrations et les mêmes mots qu'il y a environ trente ans) !
La vache orange de monsieur Leblanc est bien malade. Ni une ni deux, la voici qui quitte son pré en sautant par-dessus la barrière ! Heureusement, un gentil renard passe par là et se propose tout bonnement de prendre soin d'elle.
Notre héroïne n'est pour autant pas une malade facile. Elle pleure beaucoup, fait des cauchemars mais aussi... quelques bêtises (tiens, tiens... cela nous vous fait pas penser à quelqu'un ?). Alors le renard se fâche, tout en continuant à faire preuve de patience et de douceur à l'égard de sa protégée. De là à dire que l'auteur, Nathan Hale, nous parle du lien parent-enfant il n'y a sans doute qu'un pas.
Les textes sont courts et efficaces. Ils apportent aussi une petite dose d'humour qui fera sans doute rire les plus petits. Car oui, la vache orange se retrouve avec une langue toute verte car elle a mangé trop d'herbe. On lui demande aussi de se brosser les dents et on lui sert même du champagne au dîner ! Les jeunes lecteurs s'identifieront sans aucun doute à cette adorable vache qui, comme eux, a peur du noir et ne demande qu'à être rassurée.
Les illustrations, signées Lucile Butel, sont quant à elles sublimes. J'aime énormément la douceur qui peut s'en dégager. Il me tarde maintenant de relire Le cheval bleu (album dans lequel nous retrouvons monsieur Leblanc mais également notre petite vache orange).
En résumé, cette lecture reste un coup de cœur pour l'adulte que je suis devenue. Elle plaît aussi beaucoup à mon petit garçon de trois ans. Les thématiques abordées (les premières grandes peurs, la transgression, le réconfort que peut apporter papa/maman) trouveront écho auprès des mini lecteurs et ce, dés la maternelle. Cet album est une petite pépite qui ne se démode pas !
Extraits ...
" Aussitôt levée, elle se lava les dents, se brossa les poils, se lissa les cornes, et descendit retrouver le Renard qui était dans la cuisine. Il était en train de parcourir le journal. Tout à coup, il vit une grande annonce : "Belle récompense à qui ramènera... UNE VACHE ORANGE égarée." "