En deux mots
Enfant au moment de la Guerre d’Algérie, le narrateur se remémore ces années 1960 à1990. Fils de parents enseignants, il baigne dans une culture de gauche radicale dont il va apprendre peu à peu à s’émanciper. La culture, notamment la musique et la littérature, devenant alors ses nouvelles boussoles.
Ma note
★★★ (bien aimé)
Ma chronique
Chronique d’une émancipation politique
Avec humour, Noël Balen raconte ses jeunes années, entourés de parents enseignants qui rêvent du grand soir. Mais des années 1960 à 1980, ils vont petit à petit devoir déchanter. Et si leur fils, en prenant ses distances des idées radicales, était finalement plus lucide qu’eux?
En se replongeant dans ses souvenirs, Noël Balen, né en 1959, se rappelle son premier souvenir marquant, le retour de son père au sein de son foyer après avoir été réformé. Il ne partira pas, comme ses frères, pour cette Guerre d’Algérie qui fait si peur et pourra retrouver ses élèves aux côtés de son épouse, enseignante de primaire comme lui. Et militante comme lui.
Encartés au PC, ils veulent croire aux lendemains qui chantent et ne ménagent pas leur peine pour faire triompher leurs idées progressistes, pour voir se concrétiser leurs rêves de paix, de solidarité, d’entraide et d’un meilleur partage des richesses. Bien entendu, ils lisent l’Humanité et n’oublient pas d’acheter Pif gadget à leur fils. Ils écoutent Jean Ferrat et essaient de ne pas manquer les meetings de Jacques Duclos puis de Georges Marchais.
Nommé en région parisienne, ce Pyrénéen va cependant devoir se rendre compte du fossé qui existe entre ses aspirations et la réalité politique, même si cette dernière vient heurter ses convictions, va l’obliger à réviser son jugement. Entre les années 1960 et 1980, il va voir le bloc communiste commencer à se fissurer et la dictature du prolétariat se rapprocher bien davantage de la dictature tout court que d’un avenir meilleur pour tous.
Oui, tout le monde n’a pas eu la (mal)chance d’avoir des parents communistes. Car cet engagement va vite peser sur la vie de Marc, qui va prendre ses distances et préfère s’évader par la musique et la littérature. Ce qui nous vaut quelques pages sur le milieu de l’édition et un portrait sensible de l’éditeur Claude Durand.
En insérant entre les chapitres du roman la chronique du compositeur de musique, qui trouve dans ses chansons une évasion bienvenue, Noël Balen montre que le gosse de rouges peut s’émanciper. «Je me sentais simplement ailleurs, hors des humeurs ordinaires de l’époque et du carcan idéologique de la famille, mais je n’en tirais aucune gloire. Je vivais cette émancipation assez paisiblement. Et dans la joie, ce qui ne gâche rien.»
Si l’écriture est ironique, le style enlevé, on sent aussi derrière les critiques acerbes toute la tendresse du fils. J’irais même jusqu’à dire que derrière les paroles qu’il met en musique sur sa guitare, il rend hommage à ces personnages qu’il croque quelquefois avec férocité. S’ils se sont beaucoup trompés derrière Mao ou encore Pol Pot, ils étaient animés d’un idéal, d’une certaine pureté.
Si ce livre est une évocation douce-amère de quelques décennies de combats politiques, il est aussi et surtout un parcours d’émancipation.
Gosse de rouges
Noël Balen
Éditions Fayard
Roman
192 p., 20 €
EAN 9782213726892
Paru le 17/01/2024
Où?
Le roman est situé principalement en région parisienne et à Paris. On y évoque aussi Capbreton dans les Landes et la Côte basque espagnole, la Loire-Atlantique et notamment La Turballe puis le Sud-Ouest avec Toulouse, Castres et Revel.
Quand?
L’action se déroule des années 1960 à nos jours.
Ce qu’en dit l’éditeur
Pas si simple d’être un gosse de Rouges!
Pas si facile de grandir entre deux parents enseignants, compagnons de route du Parti et animés par tous les combats de leur époque.
En racontant son enfance, Noël Balen nous donne davantage qu’un témoignage intime. Il dresse le paysage de toute une génération bercée par les utopies, les lendemains qui chantent et qui déchantent.
Tout à la fois tendre et sans concession, enjoué ou désespéré, ce récit à l’écriture ciselée, mordante et ironique, est une déambulation dans la France des années 1960 jusqu’aux mirages des années 1980.
Au-delà des scènes de la vie ordinaire, on croise entre ces pages une galerie de personnages et de personnalités croqués sans fard ni jugement, révélant toute la complexité propre au genre humain.
Les critiques
Babelio
Lecteurs.com
Blog Vagabondage autour de soi
Les premières pages du livre
« C’est la guerre !
Ils ne mentaient pas.
Ils parlaient à mots couverts, chuchotaient avec des airs entendus et communiquaient par gestes, mais j’avais très bien compris de quoi il retournait. Alors je leur ai dit: «C’est la guerre!»
Ils m’ont fixé, un peu interloqués, et ils ont bien été obligés de l’avouer. Papa allait partir à l’armée, mais pas pour longtemps. À peine quelques jours, et ils avaient raison. Il a fini par revenir.
Je n’ai su que bien plus tard le motif pour lequel il avait été si vite renvoyé dans son foyer. Mastoïdite aigüe avec complications intracrâniennes, la mention sur son dossier militaire était sans appel. Réforme directe et retour à la vie ordinaire.
« Putain ! Mais où tu as chopé ça ? », avait hurlé le capitaine, un œil furibard et l’autre incrédule. Comme la plupart des officiers du Service de recrutement, il ne pouvait pas sentir ces enseignants barbus, tous plus ou moins sursitaires, rebelles et tire-au-cul. Et mon père, avec sa plaie ouverte derrière l’oreille, il n’avait pas l’air roublard ni flemmard, ce qui devait le rendre encore plus agaçant.
La guerre d’Algérie s’est donc déroulée sans lui, et tout le monde en fut ravi. Maman, parce qu’elle n’avait pas envie de dormir toute seule, je crois ; moi, parce que papa était l’homme le plus costaud et rassurant que je connaissais (avant l’arrivée de Thierry la Fronde, bien sûr) et, mes grands-parents, parce qu’ils avaient deux autres fils partis dans les Aurès.
Pendant quelques semaines, il a trimbalé sa tête rasée entre les casernes de Vincennes et Montlhéry, et puis tout est rentré dans l’ordre. Il a repris le chemin de l’école, les élèves étaient contents de le retrouver et ses cheveux ont repoussé. À l’heure du petit déjeuner, il montait toujours le volume du transistor pour écouter les informations. Et ça me faisait un peu peur de l’entendre râler si fort, au point qu’on n’entendait même plus le monsieur de la radio qui, forcément, était un con, un pauvre con, un triste con… bref, tout le nuancier gradué du con universel que papa peaufinera et enrichira tout le long de sa vie.
Il disait toujours qu’il n’était pas certain de pouvoir faire la différence entre un officier français et un fellaga. Et les copains de papa pensaient comme lui. J’en connaissais quelques-uns, la plupart du temps des costauds qui m’impressionnaient. Ils avaient tous en commun la détestation du vieux Général, des patrons et des curés, de tous ceux qui portaient des uniformes ou des costumes trois-pièces et qui devaient probablement dormir avec leur cravate.
Maman pensait la même chose que papa. Et même davantage que lui, car elle l’exprimait avec des mots qui claquaient aux oreilles comme des coups de martinet. À la maison, il n’y a jamais eu le moindre martinet, mais je connaissais tout de même très bien le bruit des lanières qui fouettaient le cul d’Yves G., mon meilleur copain de l’époque.
En deux ou trois phrases, maman pouvait rembarrer n’importe qui et lui laisser les joues aussi rouges que les fesses de mon pote. Et quand on venait la chercher sur des sujets dont je ne comprenais pas grand-chose, elle rappelait souvent qu’elle avait eu la carte des Jeunesses communistes dès ses années de lycée. Et elle clouait le bec des amis en leur assénant sèchement : « Alors, qu’on ne vienne pas me faire la leçon ! »
Je ne voyais pas comment on pouvait prétendre lui faire une quelconque leçon, vu qu’elle était institutrice et qu’elle savait à peu près tout ce qu’il faut savoir. Et papa aussi savait à peu près tout, en tout cas un tas de choses que maman connaissait peut-être un peu moins bien, comme les mathématiques, la physique, la chimie et les sciences naturelles, tandis qu’elle pouvait réciter par cœur des poèmes longs comme un jour de pluie, des vieilles chansons de chanteurs morts et des scènes entières de pièces de théâtre écrites à l’époque des rois et des perruques.
Juste après cette guerre que papa n’a jamais faite, j’ai vu débarquer une petite sœur magnifique que j’avais peur de casser quand on me la mettait dans les bras. Parfois, c’est inquiétant quand on se sent heureux. Je n’étais plus un petit garçon, j’étais devenu un grand frère. La première fois que j’ai vu Magali dans son berceau, je l’ai trouvée tellement minuscule que j’ai tout de suite cru qu’il me faudrait la protéger toute ma vie.
J’avais tendance à croire que nous étions nés, elle et moi, sous une bonne étoile. Et ça me rendait triste de penser aux enfants qui n’avaient pas notre chance, parce que les parents me répétaient tout le temps qu’il ne fallait jamais oublier les sans-le-sou, les va-nu-pieds, les gens-de-peu et les crève-la-faim.
Nous, on faisait partie des chanceux, on avait un grand appartement de fonction au-dessus des classes, une salle de bains avec une immense baignoire, des jolis meubles achetés au magasin du Louvre, le frigo toujours plein de pots de yaourt et de jambon de chez monsieur Pigou, et on avait même une 4 CV presque neuve. C’est dire comme on était bien.
Et puis, un jour de septembre, à la fin des grandes vacances, on a vu débarquer toute une famille braillarde avec père, mère, grand-mère, enfants, chat, meubles et valises. Nos nouveaux voisins ! On attendait une nouvelle institutrice pour la classe de CE1, en remplacement de la lugubre madame Gourdeau que j’appelais « la marron », car que je ne l’avais jamais vue habillée autrement. Et pour du changement, c’était inespéré. On a gagné en couleurs avec les Sérantino.
Ils avaient un accent bizarre. Encore plus étrange que celui de mes cousins pyrénéens qui eux avaient seulement une voix douce et chantante. Quand on descendait en Bigorre, on croisait parfois un vieux à béret qui roulait les R ou une mamie qui ne parlait que patois, mais là, c’était très différent avec les pieds-noirs. D’ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi on les appelait ainsi et ça me faisait rire. Jusqu’à ce que mes parents m’expliquent, j’ai cru un moment que les Sérantino ne se lavaient jamais les pieds.
Mes parents les ont accueillis chaleureusement, avec la spontanéité et la solidarité des déracinés et des transbordés. La région parisienne, et encore moins la Seine-et-Marne, n’était pas notre terre d’origine. Arrachée à ses Pyrénées, maman s’est toujours considérée comme une immigrée de l’intérieur. Papa fut tout aussi hospitalier et partageur, mais dans le fond, il ne regrettait pas forcément le pays, il s’était très bien acclimaté aux rigueurs hivernales de la Brie.
C’est chez les Sérantino qu’on a mangé notre premier couscous. J’ai trouvé ça bon, mais sans plus. Enfin, disons que je me suis forcé à trouver ça bon. Mais les tajines avec des grains de raisins et des abricots secs dans la viande, là j’ai franchement été dégoûté. J’étais à l’âge où rien ne peut rivaliser avec un jambon-coquillettes ou un steak haché-purée. Donc, pour rester poli et ne pas faire honte à mes parents, j’ai fait semblant de me régaler.
Chez nous, ils ont goûté leur première garbure et un cassoulet digne d’une table de prince. Après chaque gueuleton, dès qu’on rentrait chez nous ou qu’ils sortaient de la maison, j’entendais les commentaires de papa et maman qui s’accordaient toujours pour dire qu’ils étaient gentils, mais un peu racistes, sympas, mais un peu réacs, fines gueules, mais un peu colonialistes… Et les parents trouvaient quand même normal que les pieds-noirs aient laissé l’Algérie aux Algériens. Moi je ne comprenais plus rien, les Sérantino nous disaient que c’était eux qui avaient fait l’Algérie et pas les Arabes. Tout me semblait compliqué : ils nous faisaient goûter à leur cuisine arabe tout en disant qu’ils ne les aimaient pas trop, les Arabes, pas du tout même.
Ces histoires d’Arabes qui n’en étaient pas et qui n’avaient pas les pieds noirs, d’Algérie française qui n’avait jamais été algérienne et qui ne voulait plus être française, ça m’a très vite ennuyé. J’avais mieux à faire et je trouvais ça beaucoup moins excitant que Steve McQueen dans le rôle de Josh Randall, avec sa winchester à canon scié et ses bottes pointues. Et puis j’avais aussi un faible pour Robin des Bois, avec Erroll Flynn, et bien sûr l’imbattable Thierry la Fronde, avec Jean-Claude Drouot. C’était toujours un peu les mêmes histoires, toujours en noir et blanc, avec des gentils et des méchants, des filles blondes ou brunes, souvent jolies, et puis des gros plats de haricots à chaque repas, un peu comme de la garbure ou du cassoulet. En tout cas, au Moyen Age et dans les westerns, personne ne mangeait de couscous !
C’est à cette époque, ou pas longtemps après, que l’usine Cégédur a cherché un enseignant pour assurer des cours d’alphabétisation auprès des travailleurs immigrés nouvellement débarqués. La plupart étaient maghrébins, et beaucoup venaient d’Algérie. Papa s’est aussitôt porté volontaire. Il fallait aider, soutenir et émanciper ces pauvres bougres, anciennes victimes de la colonisation agonisante, désormais victimes du capitalisme triomphant.
Le jeudi était le jour de repos qui ponctuait la semaine scolaire. De temps à autre, mon père m’emmenait avec lui. On passait les grilles de l’usine, et on saluait le gardien dans sa guérite avant d’atteindre un bâtiment lugubre comme une prison de shérif.
Les élèves de papa étaient tous vieux. Ils avaient de bonnes têtes de paysans taillées à la serpe avec de grosses moustaches, des cheveux frisés et le teint très bronzé. Leur peau était tannée comme du cuir, c’est une des premières choses qui m’a marqué, ainsi que leurs mains calleuses. Je n’avais encore jamais vu d’hommes de la sorte. Ils ressemblaient un peu aux aquarelles qui illustraient le livre Ali Baba et les quarante voleurs qu’on venait de m’offrir.
Je me tenais tranquille au fond de la salle, je faisais semblant de dessiner et de colorier mon album de jeux. Comme j’étais le fils du professeur et que j’avais, il faut bien le dire, une bouille d’ange, ils ont été vraiment très gentils avec moi. Une fois, un des plus âgés m’a offert des dattes, j’ai trouvé ça délicieux. Du coup, je lui ai fini le paquet.
Et puis, ils m’ont bien fait rire, mais je ne voulais pas avoir l’air de me moquer. Je comprenais que c’était difficile pour eux, alors je me mordais la joue et me cachais le visage dans le creux du coude. Surtout quand papa, en leur montrant une image au tableau, épelait :
– Le sabot… O !
Et ils répondaient en chœur :
– Lé sapou… OU !
Et papa insistait en leur montrant une nouvelle image :
– La tortue… U !
Et eux, très appliqués, le front plissé et le regard concentré :
– La tortou… OU !
Et ainsi jusqu’à la lettre Z… « Le zoo… O… Lé zou-ou… OU !
Mais papa ne baissait pas les bras. Il n’avait aucun matériel véritablement adapté à l’apprentissage linguistique des adultes étrangers, mais il se débrouillait, il initiait ses propres méthodes et utilisait des petites affichettes dessinées à la main, des représentations en feutrine, des manuels imprimés en gros caractères. J’étais très fier de lui.
Avant l’été 1965, je me souviens qu’autour de la table de la salle à manger les grands discutaient pendant des heures, ça démarrait à l’apéritif et ça finissait jusque tard après le repas. Un certain Boumédiène avait renversé Ben Bella, ils ne parlaient que de cela. Quand j‘ai demandé si c’était des amis de la maison, on m’a simplement répondu que c’était deux vieux copains algériens qui ne s’entendaient plus. Certains criaient à la trahison fraternelle, d’autres à la révolution éternelle, ça braillait vraiment fort et personne n’arrivait à se mettre d’accord.
Jusqu’alors, j’avais cru comprendre que tous les Arabes s’aimaient, et j’apprenais soudain qu’il n’y avait pas que les Sérantino qui avaient du mal à les supporter. Même entre eux, les Arabes se détestaient, se tuaient et s’emprisonnaient.
Là, j’ai réalisé que même quand la guerre était finie, c’était toujours la guerre. Ça ne s’arrêtait jamais. »
Extraits
« Aucune provocation de ma part, pas davantage d’insolence, je me sentais simplement ailleurs, hors des humeurs ordinaires de l’époque et du carcan idéologique de la famille, mais je n’en tirais aucune gloire. Je vivais cette émancipation assez paisiblement. Et dans la joie, ce qui ne gâche rien. » p. 112
« Mais je leur dois beaucoup. Au milieu de leur diarrhée d’émeutiers pubères, j’ai découvert la vacuité morale des petits leaders de manifs, la médiocrité lexicale des rabatteurs d’assemblées générales qui se gargarisaient de leurs discours prémâchés et de leurs indignations lénifiantes. Alors, je fuyais ces simulacres de vie et je me réfugiais dans les bouquins où les morts m’en disaient davantage. » p. 113
« Traducteur comblé de Gabriel García Márquez, découvreur de Soljenitsyne, ami d’Ismail Kadaré, initiateur de coups médiatiques, écrivain lui-même, auréolé d’un prix Médicis, mais pourfendeur des distinctions littéraires et des petits arrangements du milieu, il incarnait la force, l’intelligence, l’indépendance, le talent, l’insoumission, le courage et la réussite. Bref, je n’en menais pas large.
Je dois à cet homme d’exception d’avoir enfin trouvé ma place. Jusqu’alors je ne savais pas si j’étais un musicien qui frappait son clavier azerty ou un écrivain qui caressait sa contrebasse. Dans les deux cas, je louvoyais entre les marges. Trop littéraire dans la pénombre des studios d’enregistrement, trop musical sous les lustres des cocktails germanopratins. Et cette oscillation, il l’avait repérée en une fraction de seconde.
Claude Durand m’a accompagné et soutenu sur plus d’une trentaine de livres. Pendant plusieurs années, il fut donc mon premier lecteur, et c’est une chance que d’avoir pu collaborer avec une telle puissance intellectuelle. » p. 123
À propos de l’auteur
Noël Balen © Photo DR
Noël Balen, écrivain et musicien, est né en 1959. Spécialiste des musiques noires américaines, auteur de polars à succès, il partage ses activités entre romans, nouvelles, essais, biographies et poésie. (Source: Éditions Fayard)
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