Nomades quidate de 2006 est un ensemble de quatorze textes sur ses expéditions dans les déserts du monde entier, le dernier texte étant un hommage à son maitre Théodore Monod le grand spécialiste français de ces contrées de sable (Je vous conseille particulièrement son ouvrage Méharées chez Babel).
Allons directement à l'essentiel, le bouquin est sympathique mais sans plus. Pourquoi ? Parce que les récits sont très courts et relèvent plus de l'anecdote, parfois dramatique mais puisqu'il a écrit le livre on ne s'inquiète pas vraiment, que de la relation d'expéditions.
Donc, désert à volonté ! En Afrique : au Soudan, en Egypte, en Mauritanie, Sahara ou Kalahari, en Inde : désert du Thâr, au Moyen-Orient en Iran et enfin au Mexique après avoir enquillé tous les déserts américains.
A chaque fois il rencontrera des gens sympathiques ou franchement dangereux, un lot d'expériences certainement enrichissantes voire extravagantes mais qui ici, je l'ai dit, sont survolées. Volé, dépouillé, mis en prison plusieurs fois pour espionnage car les déserts sont souvent limitrophes de frontières de pays en guerre ou de zones " sensibles " propices à trafics divers, à deux doigts d'y laisser sa peau mais sauvé in extremis par le hasard !
En plus sympathique, un vieux caravanier lui donnera un conseil qui longtemps plus tard le sauvera de la mort, un bushman lui apprendra tous les trucs à savoir pour survivre dans son Kalahari (bêtes, plantes et herbes qui soignent ou tuent), un jeune gars lui enseigne les moyens de bien savoir choisir un chameau avant une expédition et la rencontre d'une femme touareg en plein désert apporte une discrète évocation sexuelle...
Voilà, sympathique, tout ce que vous voudrez mais superficiel donc dispensable.
" J'étais frappé de constater les nombreuses similitudes entre les peuples nomades des différents continents, vivant de cueillette et de petites chasses, les uns comme les autres tenus de se déplacer constamment du fait du manque de ressources en faisant preuve à chaque fois d'un génie particulier pour réinventer les moyens de leur subsistance ailleurs, plus loin. "