Actes Sud – 2013 – 328 pages
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Dans le Colorado, au milieu de nulle part, Hig vit seul avec son chien Jasper. Il y a neuf ans, la Fin de Toute Chose est survenue – une épidémie de grippe a ravagé la population, suivie d’une maladie du sang… Sa femme Melissa n’a pas survécu, comme beaucoup d’autres. Son seul et unique voisin, Bangley, est un dur à cuir qui abat tout ce qui bouge, avec qui il fait équipe pour survivre. Hig est rêveur ; il aime écrire et pêcher quand Bangley est un rustre, un tireur-né, qui n’évoque jamais son passé. Il défend leur camp de pied ferme, n’hésite pas à tuer quand Hig sécurise le périmètre en survolant les environs à bord de « la Bête » – un petit avion touristique toujours opérationnel. Ils forment tous les deux un sacré tandem. La nuit, ils sont sur le qui-vive, à chaque intrusion, ils ouvrent le feu. Jusqu’au jour où cette routine post-apocalyptique ne suffit plus à Hig. Il a besoin de se sentir vivant. De découvrir l’ailleurs. Alors, il part en quête d’il ne sait trop quoi, à bord de son Cessna.
La Constellation du chien est un roman qui possède une aura singulière et qui ne se laisse pas appréhender facilement au début – le style surprend, les phrases sont morcelées, les paragraphes courts, les mots comme heurtés par la réalité. Dans une langue rocailleuse et poétique se déploie un récit d’aventure, à la fois palpitant et mélancolique, drôle et lumineux.