Depuis bientôt un an, j’ai disparu des écrans et des réseaux sociaux. Mais malgré tout, je n’ai pas pour autant renoncé à lire. Au contraire, j’en ai profité pour revoir ma manière de lire, pour qu’elle soit plus associée au plaisir et moins à une charge mentale. Dans la famille des romans-qui-sont-dans-ma –bibliothèque-depuis-mille-ans se trouvait donc “Changer l’eau des fleurs”, ce magnifique roman de Valérie Perrin. C’était le moment de le lire, enfin. J’avais déjà lu “Trois” de Valérie Perrin, un titre plus récent, que j’avais reçu en service presse et j’avais particulièrement aimé sa plume. C’était sans compter les conseils de ma communauté. Il me manquait le plus beau, lumineux et bouleversant : le fameux “Changer l’eau des fleurs”. Par ailleurs, ce livre est également une histoire de rencontre, puisqu’il m’avait été conseillé par Bulle Dop à un évènement où nous participions pour parler du nouveau métier d’influenceuses littéraires. Elle en avait parlé avec une passion tellement communicative, que j’étais sortie de là pour entrer directement dans une librairie et l’acheter. Je vous parle des années 2017ou 2018 et cela me semble déjà la préhistoire, ahah. Mais comme souvent, souffrant du syndrome “j’ai-peur-d’être-déçue”, j’ai repoussé sine die cette lecture. Jusqu’à cet été. Est-ce que j’ai été déçue ? NON, pas du tout comme vous pourrez le lire ci-dessous. ☆ Résumé Cette citation pourrait résumer l’esprit de ce roman et toute sa poésie qui transparait déjà dans le titre. Ma grand-mère m’a appris très tôt comment cueillir les étoiles : la nuit il suffit de poser une bassine d’eau au milieu de la cour pour les avoir à ses pieds. “Changer l’eau des fleurs » de Valérie Perrin est une invitation à plonger dans l’univers poignant et magnifiquement tissé de poésie de Violette Toussaint, gardienne de cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Violette Toussaint, c’est le personnage central de cette histoire. Elle existe pour rendre la vie des autres plus belle. Pourtant la vie ne l’a pas épargnée. Elle lui a déjà mis dans les pattes, un homme qui vit à ses crochets parce qu’éduquée par une mère persuadée que toutes les femmes en veulent à l’argent de son fils. Sans surprise, celui-ci se révèle incapable de voir la beauté de l’âme de sa compagne (qu’il finira par abandonner lâchement),. S’ensuit les drames intimes qu’elle doit traverser (je ne veux pas trop en révéler). Pour faire court, Violette en prend plein la figure. Et pourtant, elle garde la tête hors de l’eau. Le secret de Violette : c’est d’avoir appris à voire la beauté des petites choses, celle du cœur des hommes et d’oser les rencontres. Chacun souffre mais ensemble on fait en sorte d’essayer de se rendre la vie plus douce et supportable. Et Violette, c’est un peu la championne toute catégorie dans cette discipline. Dans son cas, elle a eu la chance de croiser la route de monsieur et de comprendre combien cette rencontre lui serait précieuse pour renaître et peut-être réapprendre un jour à aimer. Alors un jour, elle quitte son emploi de garde-barrières parce que celle-ci vont être automatisées. C’est alors qu’elle accepte de prendre la succession de son ami gardien de cimetière et que sa vie va prendre un nouveau tournant. ☆ MON AVIS Ce roman m’a beaucoup fait pensé aux livres de Dominique Loreau comme l’art de l’essentiel. Mais aussi à celui de Muriel Barbierry l’élégance du hérisson (Violette Toussaint n’est pas sans rappeler, Renée, la délicieuse gardienne d’immeuble). D’ailleurs la référence à la culture asiatique n’est pas très loin, notamment avec le personnage de Sasha et ses tasses de thé. C’est un roman que je vous recommande parce qu’il fait du bien à l’âme. Parce qu’il nous réconcilie avec l’essentiel, avec les petits plaisirs simples de la vie. Qu’il s’agisse de cultiver son petit jardin, de boire une tasse de thé ou de partager un peu de son temps avec d’autres humains, d’être dans l’écoute et non le jugement. Je n’avais qu’une envie en refermant ce livre, c’était de me trouver un job de gardienne de cimetière ahaha . Ceux qui me suivent sur Instagram le savent, j’aime les cimetières pour leur quiétude, pour ces âmes au repos et la grande sagesse de certaines. C’est un endroit où l’on se sent en paix avec l’humanité. Malheureusement ce job n’existe plus dans notre société où prime la rentabilité d’un emploi. Heureusement il nous reste les livres pour nous rappeler que beaucoup de métiers peuvent être porteurs de sens et créer du lien humain. Photo prise dans le très beau café littéraire Paul et Rimbaud … Ah c’était la belle époque où je me partageais entre Paris et mon Sud « Changer l’eau des fleurs » est le roman d’une femme marquée par les épreuves mais résiliente et dévoile une histoire d’amour, de perte et de renaissance. Avec une plume délicate et émouvante, Valérie Perrin brosse le portrait de personnages profondément humains, dont les destins s’entremêlent au milieu des tombes. On prend conscience que derrière chaque épitaphe se cache une vie riche d’émotions et d’histoires. Il s’agit d’un récit captivant sur la capacité de l’âme humaine à trouver la lumière dans l’obscurité. De la même manière que si on s’emploie à changer l’eau des fleurs, la beauté et l’espoir peuvent refleurir quand on s’attache aux petites choses de la vie Vous avez compris, LISEZ ce livre, si ce n’est déjà fait. Ma maman m’a offert il y a quelques années “Les oubliés du dimanche”, c’est l’occasion de le sortir de ma bibliothèque et le mettre dans ma prochaine pile de lecture. … Avez-vous lu ce titre de Valérie Perrin ?
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