C'est déjà le troisième et dernier tome pour la série imaginée par Keanu Reeves et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'action, encore l'action, est au centre de son récit. Vous avez aimé tous ces comic books des années 1990 où le scénario pouvait se réduire chaque mois à sa plus simple expression… et bien, bienvenue dans l'univers de B, ou plutôt, Unute, si vous préférez. Un monde où c'est l'ultra violence et le festival Ron Garney qui priment, dans chaque planche. Attention, je ne dis pas forcément cela pour critiquer, juste pour constater que la série se tourne vers un public qui souhaite cela, un peu comme quand on va au cinéma pour assister à un bon gros blockbuster américain. Le tome 3 démarre un peu comme une renaissance, même s'il s'agit en fait de la suite directe du précédent. On y a vu le protagoniste abandonner son corps physique, devenir une sorte de condensé d'énergie explosive, tandis que l'armée américaine se frotte les mains à l'idée de pouvoir utiliser cette puissance formidable qu'il est capable de relâcher, en une seule fois. Car en fait, tout aussi puissant qu'il est, le BRZRKR finit par devenir une sorte de cobaye, une créature manipulée et manipulable, tellement préoccupée par l'idée de retrouver ses origines qu'elle ne devient plus qu'une arme, au service d'un gouvernement toujours prompt à s'immiscer dans ce qui ne le regarde pas. Le rapport avec la doctoresse Diana est également très important puisque cette dernière, qui est sa psychanalyste attitrée, va pouvoir puiser elle aussi dans son pouvoir infini. L'occasion de recentrer le discours et de comprendre que BRZRKR parle avant tout d'une source fondamentale de puissance, dans l'origine n'est pas même terrestre, ou tout du moins bien plus métaphysique que prévue.
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