Calmann Lévy – 2023 – 178 pages
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Un soir de canicule, au mois d’août à Paris ; deux couples s’apprêtent à dîner ensemble. Ils se retrouvent chez Étienne. Claudia, sa compagne, est tendue comme jamais ; elle s’est absorbée dans la cuisine pour tenir le coup. Kinésithérapeute de profession, elle est plus l’aise avec le langage des mains qu’avec les mots. Grande timide, elle a horreur des soirées, être sur le devant de la scène la pétrifie. Tout le contraire de Johar, la femme de Rémi, femme d’affaires accomplie, qui débarque comme une tornade de bonne humeur, cachant son désir d’être ailleurs. Chacun semble avoir quelque chose à dissimuler, à taire. Lentement, une atmosphère de huis clos s’installe, aussi étouffante que la canicule qui sévit.
Un simple dîner possède une écriture ciselée, des personnages – féminins – minutieusement dépeints, à l’épaisseur psychologique travaillée. Unité de temps et de lieu – la tension grimpe ; c’est un roman dont je me suis délectée, dont je voulais absolument connaître le fin mot de l’histoire – un récit brillant. Il y a l’animosité du monde du travail, la manipulation, les non-dits, la douleur de ne pas parvenir à trouver sa place quand on est une femme.