Une lecture très intéressante.
80 mots qui sont autant d'histoires qui racontent la Corée du Sud et qui, en plus des racines des mots et de leur résonance dans le cœur des femmes et des hommes qui les utilisent, évoquent le lien particulier qu'entretient l'auteure avec la Corée du Sud, ses habitants et leur langue. Martine Prost est française. Mariée à un Coréen, elle vit maintenant à Séoul. Elle s'attache d'une part à l'origine des mots, à leur étymologie, à leurs significations et d'autre part à tout ce qui s'exprime à travers eux : les blessures du passé, l'évolution de la société, les particularités du tempérament coréen. Sa vie de famille en Corée lui permet de se référer à des expériences personnelles.
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier la Masse Critique Babelioainsi que les du . Concernant la plume de Martine Prost, je l'ai trouvée fluide et agréable, assez soutenue, parfois un peu poétique. Elle arrive sans mal à nous transmettre son amour pour son pays d'adoption qu'est la Corée du Sud, tout comme sa façon de percevoir leurs mots, leurs expressions, et la façon d'être des coréens qui en découle. Le format choisi, au travers de quatre-vingt mots différents, fait des chapitres courts, ayant chacun une chose précise à transmettre, et, de ce fait, garde notre attention intacte. Éditions L'Asiathèque pour l'envoi de ce livre numérique. (Livre avec une figure de style dans le texte) Défi Lecture 2024
J'en profite pour valider la catégorie n°76 Concernant la couverture, elle est simple, mais elle retranscrit bien le principe du livre ainsi que son contenu.
Martine Prost est docteure en linguistique. Elle a pas mal voyagé (Japon, Afrique... si ma mémoire est bonne) et est mariée à un coréen. Elle vit en Corée du Sud, où elle a fondé une famille. C'est donc à travers la linguistique et l'étymologie, mais aussi à travers ses souvenirs et ses ressentis qu'elle nous livre quatre-vingt mots importants, pour elle et/ou pour mieuxElle y parle d'une Corée dynamique et toujours en mouvement, qui a subit une ascension fulgurante ; d'un peuple qui fait toujours de son mieux, mais qui a peut-être, parfois, trop tendance à foncer ; d'un respect profond de la hiérarchie comme des personnes plus âgées ; d'anciens qui restent assez conservateurs là où les plus jeunes préfèrent la modernité et boudent les traditions...
comprendre les coréens.
Martine Prost nous parle aussi de l'habillement et de son évolution, de la nourriture, du rapport au corps, de l'émergence des relations hors mariage ainsi que du divorce, la notion de pardon, le "han" qui est exclusif à la Corée, l'architecture, la mer, certaines émotions, le cœur qui a une importance particulière pour l'auteure...
J'aime beaucoup tout ce qui touche à l'Asie, particulièrement au Japon et à la Corée du Sud. Je lis des mangas, je regarde des films et des dramas en VOSTF. Je n'ai donc pas été dépaysée par certains mots que j'avais déjà entendu, ni par certains termes ou certaines notions. J'ai été très intéressée par le
ballesparking, le service de voituriers. Pourquoi ? Tout simplement parce que je me suis plusieurs fois fait la réflexion, dans les drama, que lorsqu'un personnage se garait, il le faisait au bord de la route, mais qu'il n'y avait aucune signalisation de parking... Je comprends mieux pourquoi maintenant. lol
En résumé, j'ai trouvé ce petit livre et son concept des quatre-vingt mots pour mieux appréhender la Corée du Sud très bien fait et très agréable à lire, avec des entrées intéressantes, variées et pas le moins du monde rébarbatives. Il a bien sûr une dimension personnelle, étant donné qu'il comporte des expériences et des ressentis de l'auteure, mais je n'ai pas trouvé ce point gênant, au contraire.
Pour le dévorer, c'est par ici .