Une nouvelle phase commence pour de nombreux héros chez DC comics. Dawn of DC, c'est l'occasion de regrouper certains titres par deux, en fonction d'une thématique ou de rapports évidents. C'est ainsi que nous avons droit, chez Urban comics, à Green Arrow & Black Canary. Ils forment un couple, aussi pourquoi ne pas lier les deux séries mensuelles qui leur sont consacrées ? La première d'entre elles, c'est celle qui voit en personnage principal l'archer le plus doué de la Distinguée Concurrence, à savoir Oliver Queen. Depuis la dernière grande crise cosmique qui a frappé le multivers DC, la famille d'Oliver recherche le super-héros, qui est en réalité perdu sur une planète inconnue. Il faut dire que des forces mystiques semblent s'opposer à la réunion de tous les membres qui composent sa famille, au sens élargi du terme. C'est-à-dire Arsenal, celui qui fut autrefois le gamin qu'il a pris sous son aile, mais aussi Connor, son véritable fils ou encore Black Canary, celle qu'il aime, sans oublier la petite Ian, la fille d'Arsenal. Le fait est qu'à chaque fois que ces personnages semblent être prêts à s'embrasser les uns les autres, il se produit une sorte de disparition, de téléportation mystérieuse, qui les éloignent. C'est ainsi qu'Oliver est en permanence tenu loin des siens et va même jusqu'à se retrouver avec toute une multitude de versions de lui-même, en provenance d'autres lignes temporelles, sans oublier un très charismatique old man Arrow qui va s'avérer être en fait quelque chose d'autre et d'imprévu. Pour quelle raison ne peut-il donc pas revenir profiter de quelques instants de paix avec les autres, ça, c'est Joshua Williamson qui vous le raconte dans une histoire très mouvementée, avec des traits d'humour et d'émotions fréquents et la présence d'autres personnages, comme le Peacemaker ou une version étrange de Parallax. Au final, la série présente aussi un intérêt notable pour ce qui est des plans diaboliques d'Amanda Waller et sa croisade contre les héros : c'est ce qui va occuper en VO l'essentiel de l'actualité 2024 et on commence à trouver des pistes sérieuses, dans ces pages que vous aurez peut-être l'occasion de lire. Sans être la meilleure mouture historique de Green Arrow, ça se parcourt suffisamment bien pour justifier un achat. D'autant plus que Sean Izaakse a bien progressé et qu'il est désormais un dessinateur très fiable dont les planches sont de toute beauté (et qu'une partie des dessins sont du superbe Phil Hester !)
La seconde série publiée, c'est Birds of prey, les oiseaux de proie, menés par Black Canary. Cette dernière est à la recherche de sa sœur adoptive, Sin, qui est momentanément hébergée sur l'île de Themyscira, la patrie des Amazones. Dinah a appris qu'une entité est sur le point de s'emparer du corps de la petite pour faire des siennes sur notre plan d'existence, aussi décide-t-elle de mettre sur pied une nouvelle équipe pour aller la sauver, sans demander la permission des habitantes de l'île, dont la plus célèbre est sans conteste Wonder Woman. Il faut dire que les Amazones ont actuellement bien d'autres problèmes, comme par exemple celui constitué par le gouvernement américain, qui a décidé de les assiéger. Rien que de pénétrer sur leur territoire sera particulièrement difficile ! Kelly Thompson alterne donc des événements super héroïques classiques avec de l'humour et des interactions pétillantes, le tout au féminin, grâce à une formation composée de Dinah Lance, Big Barda, Cassandra Cain, Harley Quinn, Zelote et Meridian. J'aime beaucoup le trait un peu rétro de Leonardo Romero, qui se situe quelque part à la frontière des chemins entre Chris Samnee et Jack Kirby, rien de moins ! Là encore, nous ne lisons pas quelque chose d'inoubliable mais qui a au moins le mérite de proposer des épisodes très frais et des instants fort agréables, pour qui a envie d'avoir sous les yeux de l'entertainment et du comic mainstream qui ne se moque pas non plus du client. On trouve donc en tout 12 épisodes dans ce gros volume, avec des équipes artistiques qui tiennent la route et des numéros qui n'ennuient pas, où il se passe toujours de multiples rebondissements. De quoi classer ce Green Arrow et Black Canary dans la catégorie des honnêtes parutions du printemps, à conseiller à tous les fans des héros DC comics un peu moins célèbres.Sortie prévue le vendredi 29 mars
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