Ce rendez-vous hebdomadaire consiste à vous présenter chaque lundi mes lectures passées, en cours et à venir en répondant à trois questions :-)
ALBUMSAprès avoir publié l'excellent imagier autour du Bonheur des Dames de Zola, Anne-Sophie TILLY et Amélie VIDELO ont décidé d'adapter Marcel Proust. Et j'étais d'autant plus curieuse de découvrir cet album que je n'ai jamais réussi à lire ce monument de la littérature (et ce n'est pas faute d'avoir essayé!)
Nous sommes donc auprès d'un jeune garçon que nous allons suivre le long d'une nuit et d'une journée. Nous voyons ses rituels, la luminosité qui change, les objets et us d'alors. A nouveau, j'ai beaucoup aimé!
Cet album nous raconte comment la fratrie Brontë occupait son temps et surtout son imaginaire: en se racontant des histoires et en les écrivant même, sur des mini livres qu'ils créaient. C'est fascinant! Le sujet est peu évoqué, leur vie effleurée, et il n'est pas fait mention de leurs œuvres futures. Une petite biographie et chronologie ferment l'album.
Aimant énormément cette fratrie et leurs romans, je ne pouvais passer à côté de cet album dans lequel il me plaira de replonger!
ROMAN ADOAprès avoir rencontré Starr dans The Hate U Give, nous remontons 18 ans auparavant, en 1998, toujours dans le quartier de Garden Heights, auprès de celui qui sera son père, Maverick Malcom Carter, 17 ans.
On le découvre entre sa petite amie, Lisa, ses amis, son cousin Andre, le gang des King Lords, son père Adonis en prison, le lycée, et sa nouvelle vie de père d'un petit garçon, Seven.
Voulant être un mec bien, il décide de gagner sa vie honnêtement, mais le besoin d'argent se fait vite sentir...
J'avais énormément aimé The Hate U Give, emprunt de la vie et philosophie de Tupac, aussi, j'attendais beaucoup de ce roman au titre si évocateur. D'une part, il est assez peu question de Tupac, et autant j'ai trouvé le prsonnage de Maverick gentil (peut-être trop?), autant celui de Lisa m'a agacée.
J'en parlerai davantage dans un article dédié.
ROMANUne simple intervention.Yael INOKAI. Zoe, 2024
Meret est infirmière dans un grand hôpital. Un jour, elle est approchée par un chirurgien réputé qui aimerait qu'elle travaille au bloc avec lui, car son "empathie" l'intéresse. Il exerce une nouvelle pratique médicale. Grâce à une nouvelle opération, il soulage les patients de leurs douleurs pour leur offrir une vie meilleure. C'est ainsi que se crée sa valise bleue qui se remplit d'objets, pour aider les patients dans leurs émotions. Meret ne pose pas de questions, ravie de pouvoir souvent échanger longuement dans le bureau de ce chirurgien chaque soir, lui permettant de le connaître, en tant qu'homme et dans ses petites habitudes.
Dans le même temps, Meret se lie davantage avec sa colocataire Sarah, infirmière de nuit au 3e étage de l'hopital, qu'elle ne croisait quasiment jamais. Entre elles deux se lie une relation amoureuse, mais que l'on devine interdite.
Cet endroit, cet hôpital, avec son foyer d'infirmières, semble reposer sous une chape de plomb, semble évoluer en vase clos, sans que ne soient donnés des détails temporels. Meret s'interroge finalement sur le bien-fondé de cette thérapie lorsqu'une de ses patientes (à la famille fortunée) ne se réveille pas. Quel en est le but véritable?
En parallèle, nous est dévoilée son enfance avec sa famille, son frère et surtout sa sœur, Bibi, qui était somnambule et qui est partie découvrir le vaste monde!
Ce roman m'a plu même si j'ai retrouvé un peu de cette atmosphère particulière qui m'avait à la fois intriguée et distanciée dans Trois âmes sœursde Martina CLAVADETSCHER. Le récit se nourrit de mystères, d'ellipses, de non-dits, bien que l'on devine assez vite la raison de ces interventions. Ce roman aborde la liberté d'être, les jeux de pouvoirs, et une quête d'émancipation.
Dans ce livre qui flirte entre le récit et l'essai, Nancy Huston nous parle d'elle et de langue, de vocabulaire et d'exil, de français et d'amour de la France, de ce qu'on gagne et de ce qu'on perd à changer de pays, à voyager, à s'installer ailleurs, de l'enfance et du bilinguisme (voire plus), de la mouvance et de la quête d'identité. Il se termine sur douze portraits de la France.
C'est doux, juste, parfois drôle, parfois grinçant, un brin nostalgique. J'ai beaucoup aimé!
BDC'est la chronique de Noukette qui m'a donné envie de lire cet album à la couverture pour le moins intrigante! Nous faisons donc connaissance avec Ginette, une vieille dame qui est moquée par des gamins en raison de ses mains et qui est surnommé "La Crabe". Dans le village, tous savent son histoire mais personne n'en parle... alors les planches nous la racontent.
Et je ne peux pas trop en dire. Et j'avoue avoir été surprise par la tournure que prend le récit. Il est question d'du manque d'amour et de ses conséquences, de jalousie et des proportions qu'elle peut prendre. La gravité de l'histoire est compensée par le trait fin, coloré, virevoltant de Marion Duclos.
C'est assurément une belle découverte!
2/ Que suis-je en train de lire en ce moment?