Au royaume des Six-Duchés, dans l'inquiétant décor d'une forteresse battue par les vents et les flots, Fitz, un jeune garçon issu d'une lignée royale, fait à la cour le rude apprentissage de la vie. Un maître d'écurie, étrange et bourru, lui prodigue conseils et affection ; un vieux sage, isolé au sommet d'une tour, l'initie à la délicate perception du Bien et du Mal ; des molosses qui l'ont adopté lui apportent réconfort et protection. Commence alors pour le jeune homme un long voyage initiatique semé d'embûches et de trahisons. Un voyage sans retour au bout de l'angoisse, de l'amour, de la désespérance. Confronté aux cruelles exigences de la loyauté, existe-t-il pour lui une autre voie que celle du sacrifice ?
Pourquoi ce livre ? Toujours dans la poursuite de cette lecture commune avec Mister, nous avons très vite enchaîné sur ce cinquième opus.
Je tiens à préciser que j'avais oublié d'écrire cette chronique, si bien que je la rédige près d’un mois après la lecture. Si les souvenirs restent nets, je vais faire un simple résumé de mon ressenti global sur ce tome.
La Voie magique porte bien mal son titre, à mon sens. Certes, la magie est au cœur du récit mais avec le recul et par conséquent la connaissance de ce qui se déroule dans le dernier tome de ce premier cycle, la magie a un effet moindre. On y suit Fitz, toujours en proie à ce déséquilibre entre bestialité et humanité, toujours au cœur de sa lutte intérieure pour savoir, déterminer où est sa véritable place, sa principale quête. Tuer l’ennemi ? Rejoindre son roi ?
Le chemin est semé d'embûches, histoire de rythmer un peu plus ce tome introspectif, mais j’ai tout de même ressenti les longueurs inhérentes à la longue route qui le sépare de son destin. La fin retentissante est heureusement là pour ajouter un peu de piquant à la monotonie du voyage, même si c’est aux dépens de notre jeune héros.
Qui dit tome introspectif, avec un personnage errant seul, dit aucun regard prolongé sur les autres figures que nous avons côtoyé jusqu'à maintenant. Quelle frustration de ne pas avoir plus de nouvelles de Molly, Burrich, des Loinvoyant… C’est aussi ce qui fait le charme de ce tome, de savourer chaque instant où on retrouve un visage connu, amical ou non. La question en suspens de Vérité m’a également titillée tout au long de ma lecture… On sent qu’il est sur le fil et chaque nouvelle apparition dans l’esprit de Fitz rend le doute plus tenace quant à sa survie.
Heureusement dans tout ceci, le style de Robin Hobb se veut toujours aussi agréable. Elle insuffle beaucoup d'émotions dans sa narration et décrit toujours avec justesse l'évolution des uns et des autres.
C'est difficile de ne pas trouver le temps long sur les chemins aux côtés de Fitz. Plongé dans sa solitude, dans sa lutte, la lecture est un peu répétitive, en dépit des quelques obstacles sur le chemin. Ma sympathie pour les personnages et le style de l’autrice me font en revanche toujours passer un très bon moment. Un des moins bons de ce premier cycle mais un tome intrigant malgré tout.
16/20
Les autres titres de la saga :
Hors série - Préludes à la Citadelle des Ombres : Le Prince bâtard
1. L'Apprenti assassin
2. L'Assassin du roi
3. La Nef du crépuscule
4. Le Poison de la vengeance
5. La Voie magique
6. La Reine solitaire
7. Le Prophète blanc
8. La Secte maudite
9. Les Secrets de Castelcerf
10. Serments et Deuils
11. Le Dragon des glaces
12. L'Homme noir
13. Adieux et Retrouvailles
- saga terminée -