La constance du prédateur - Maxime Chattam

La constance du prédateur  -  Maxime Chattam


constance prédateur Maxime Chattam


PocketParution : 01/02/2024Edition Originale : Albin Michel 2/11/22Pages : 528Isbn : 978-2266311274Prix : 9.50 €
Maxime Chattam
constance prédateur Maxime Chattam










Maxime Guy Sylvain Drouot, connu sous les noms de plume Maxime Chattam et Maxime Williams, est un romancier français, spécialisé dans le thriller.
Au cours de son enfance, il fait de fréquents séjours aux États-Unis: sa première destination en 1987 est Portland dans l'Oregon, ville qui lui inspirera son premier roman.
Rêvant d'abord d'être comédien, il suit le Cours Simon, devient figurant dans un spectacle de Robert Hossein et joue dans plusieurs téléfilms.
En 1988, il passe un certain temps dans la jungle thaïlandaise, rédigeant un journal de cette expérience. Cela marque ses premiers pas dans l'univers de l'écriture. Il ébauche son premier roman, "Le coma des mortels".
Il fait plusieurs petits boulots pendant plus de deux ans et reprend ses études de Lettres modernes. Il écrit "Le Cinquième règne" à cette époque puis fin 1999 il devient vendeur de romans policiers à la FNAC. "Le Cinquième règne" est publié bien plus tard, en 2003, sous le pseudonyme de Maxime Williams, et obtient le Prix du Roman Fantastic'Arts du Festival de Gérardmer 2003.
Il suit une formation en criminologie pendant un an à l'Université de Saint-Denis. Durant cette année, il apprend les rudiments de la psychologie criminelle, de la police technique et scientifique et de la médecine légale.
Toujours libraire, il consacre ses week-ends à son projet de thriller. Il rédige "L'âme du mal" en 2001, qui est publié l'année suivante chez Michel Lafon. Signé du pseudonyme de "Chattam", en référence à une petite ville de Louisiane, le livre crée la surprise et conquiert rapidement un public.
Ce roman devient le premier volet de la "Trilogie du mal," suivi de "In Tenebris" (2003) et "Maléfices" (2004). Il a par la suite écrit un préquel à sa Trilogie du Mal, "La Promesse des ténèbres" (2009).
Marié à l'animatrice Faustine Bollaert (1979) depuis 2012, il est père d'une fille née en 2013 et d'un garçon né en 2015.
Source : Babelio
Présentation de l'éditeur
Un thriller sur la transmission familiale du mal.
Ils l'ont surnommé Charon, le passeur des morts. De son mode opératoire, on ignore tout, sauf sa signature, singulière : une tête d'oiseau. Il n'a jamais été arrêté, jamais identifié, malgré le nombre considérable de victimes qu'il a laissées derrière lui. Jusqu'à ce que ses crimes resurgissent du passé, dans les profondeurs d'une mine abandonnée...
Plongez avec Ludivine Vancker dans le département des sciences du comportement, les profilers, jusque dans l'âme d'un monstre.
Mon avis

Je découvre la plume de Maxime Chattam et l'existence de Ludivine Vancker par ce quatrième volume de la série et honnêtement cela ne m'a posé aucun problème de compréhension à la lecture, les événements importants à connaître étant subtilement mentionnés.
Ludivine Vancker, gendarme aux affaires hors normes à la section recherche de Paris en a bavé dans sa carrière, on le comprend très vite, un nouveau départ se profile avec une mutation prévue. 
Une nouvelle affaire , un cold case précipite son arrivée au sein du département des sciences du comportement (DSC) , elle va devenir profileuse, se mettre dans la tête du tueur pour comprendre et imaginer comment celui-ci agirait.
Á peine le temps de faire connaissance avec sa supérieure Lucie Torrens, que les voici embarquées à Fulheim dans une mine désaffectée, 17 corps de femmes  sont retrouvés dans un puits désaffecté, cela fait 40 ans qu'ils sont là.  Vu le nombre de victimes à identifier, les moyens sont déployés.  Mise en scène macabre, elles ne sont pas au bout de leur surprise car visiblement celui qu'elles ont nommé Charon sévit encore...
Quelle plume addictive, de courts chapitres rythmés, une écriture fluide, un suspense qui monte en intensité. C'est très visuel, les scènes sont bien décrites sur une toile de fond d'un bassin minier à l'abandon.  Maxime Chattam est diabolique, il joue avec le lecteur comme Charon le fait avec ses victimes.  Il nous donne une vision de la noirceur de l'être.  Plus on avance dans le récit, plus on plonge dans l'horreur, multitudes de détails de plus en plus atroces nous plongent entre passion et répulsion.Quel imaginaire!  La construction est juste parfaite.
J'ai beaucoup aimé l'instrospection et les pensées de Ludivine Vancker qui veut à tout prix se mettre dans la tête du tueur pour le comprendre.  Ludivine c'est une femme forte qui accepte ses faiblesses, elle utilise ses failles et émotions pour comprendre  la noirceur de l'âme humaine.
Ce n'est pas mon style de lecture habituel, je suis sortie de ma zone de confort , Chattam nous décrit la noirceur de l'être, une ambiance glauque, des personnages immondes mais même si à certains moments j'étais partagée entre passion et répulsion, sa plume m'a captivée et l'envie de connaître l'issue finale était plus forte.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Tout ce qui nous séduit un jour finit par nous repousser le suivant.
La cruauté est le virus de l'humanité, hautement contagieux, surtout sur les tendres psychés en construction.
Décortiquer le pire de l'homme, c'est se rassurer sur tout le reste, non ?
Les monstres naissent dans l'enfance.
Tant que le sale boulot était fait, le monde se fichait de savoir par qui et à quel prix.
Se glisser dans la peau d'un pervers.  D'un monstre.  Sans le devenir soi-même.
Pourquoi ils tuent ?  Inconsciemment ?  Pour se réparer.  Consciemment parce que leurs pulsions déviantes l'exigent pour atteindre un plaisir ultime, du moins en avoir l'impression.
Non, la vie n'était qu'une saleté de lutte pour la survie.  Vous faisiez de votre mieux, mais si vous n'aviez pas de bol, vous croisiez la route du mauvais type, et c'était terminé.  Aussi fugace et injuste que le sort d'un magnifique papillon qui n'a que quelques heures dont profiter et qui se prend dans la toile d'une araignée dès sa première envolée pour se faire dévorer vivant. Les seuls monstres qu'on rencontrait n'étaient-ils pas, après tout, ceux qu'on se créait soi-même, avec ses peurs et ses névroses ?  Ils jaillissaient de nos propres failles.  Ne disait-on pas "nos démons" pour évoquer nos tourments ?