C’est l’premier, j’balance tout Janvier -Février – Mars 2024 (#24)

Par Albertebly

Dans ce CLPJBT vous ne trouverez que la crème de la crème de ce qu’on a aimé ces derniers temps ! Notre objectif pour 2024 c’est d’essayer de faire un CLPJBT trimestriel parce que vraiment, mensuel, on arrive pas à s’y tenir !

Pour celles et ceux qui découvriraient le format via cet article, le CLPJBT s’organise en quatre catégories, des recommandations diverses et variées, … Le tout réparti de la sorte :

• Notre Top/Flop lecture des derniers mois
• Au moins une chronique lue sur un autre blog
• Au moins un lien, une vidéo, un truc qui nous a fait nous dire « Wahou, c’est trop chouette ! »
• Ce qu’on a fait de mieux ces derniers mois

En somme, un bilan bien sympathoche du plus cool et du moins cool du mois passé des derniers mois passés.

Sans plus attendre… Les meilleurs livres que nous avons découverts récemment :

LES TOP ♥

On ne vous en remet pas une couche mais si jamais vous avez raté nos chroniques sur La maison dans laquelle de Mariam Petrosyan et sur Les raisins de la colère – John Steinbeck, vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens que nous venons juste de vous mentionner ⬆️

Mais évidemment, d’autres belles lectures ont jalonné ces trois derniers mois. On vous en évoque quelques-unes. Viendez ! ↓

☁️ Le nuage en pantalon – Vladimir Maïakovski

Avec sa poésie narrative matinée parfois d’abstrait, Maïakovski se fait le chantre de la modernité avec cet « hymne ardent » qu’est Le nuage en pantalon. J’appréhendais un peu la lecture de ce poème, manifeste du futurisme russe mais j’ai été très agréablement surprise. La poésie de Maïakovski est pleine de vigueur et de fougue et ce long poème propose une diversité de formes et de thèmes plaisants. Réflexion sur l’acte de création (sur un ton parfois un peu badin), désir et amour déçu, misère et surtout révolution (aussi bien artistique que politique), je dois dire que j’ai tout aimé de ce poème-manifeste et que je suis, encore et toujours, très curieuse de continuer d’explorer la poésie russe du 20ème !

🚺On ne naît pas grosse – Gabrielle Deydier

Écouté en livre audio le temps d’un trajet en bus à mourir d’ennui, je dois dire que ce livre à la frontière entre enquête journalistique et témoignage m’a totalement absorbée. Gabrielle Deydier nous en apprend plus sur les discriminations vécues par les personnes grosses entre rejet, errance médicale et injonction violente à la perte de poids et ceux parfois sur de simples critères esthétiques. Mais elle aborde aussi tour à tour la question des TCA (Troubles du comportement Alimentaire), les dangers du bypass (et autres chirurgies gastriques) et les stigmatisations supplémentaires dont les femmes grosses font l’objet. Très intéressant, très accessible et j’irais même jusqu’à dire, d’utilité publique pour qui s’intéresse aux sujets de société !

🥩Le ventre de Paris – Émile Zola

À chaque Émile Zola qu’on lit, on se demande pourquoi on l’a laissé traîner aussi longtemps dans notre PAL… Troisième tome de la saga des Rougon-Maquart, Le ventre de Paris est jusqu’ici notre favori juste devant La fortune des Rougon.
Cette fois-ci, Zola nous mène dans cette énorme machine à digérer les corps, le ventre de Paris, les Halles centrales, marché fermé où les cancans et une rude compétition entre marchands, vont bon train. On y suit le personnage de Florent qui, évadé du bagne de Cayenne, tente de reprendre sa vie aux côtés de son demi-frère devenu entre-temps boucher et marié à la belle Lisa Macquart. C’est un tome où Zola ne lésine pas sur les descriptions pleines d’opulences au point parfois de rebuter. Ça grouille, c’est coloré et c’est toujours aussi prenant !
Zola nous plonge dans les Halles de Paris avec grand fracas, toute cette bouffe, ça filerait presque une indigestion. Tous ces Gras friands de cancans, apolitiques tranquilles tant que leurs commerces prospère... Et au milieu, le Maigre Florent aux idéaux voués à le rester… J’ai hâte de découvrir la suite de la saga avec La conquête de Plassans même si j’ai du mal à me dire qu’un autre tome de la saga pourrait me plaire autant… Nous verrons bien, ma foi !

LE FLOP 💔

Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce – C. Morel Darleux

En voilà un beau flop. Et pourtant, le refus de parvenir, la frugalité choisie, l’idée de cesser de nuire sont autant d’idées qui me parlent vraiment mais j’ai trouvé que le ton qu’employait l’autrice manquait d’humilité, que le texte en devenait, malgré toutes les précautions qu’elle prend pour s’en défendre d’avance, excluant et moralisateur. C’est dommage puisque l’aspect personnel de la réflexion, l’appui sur la littérature et le côté « décousu » du texte, suivant le fil de la pensé de l’autrice, me plaisait bien… Par ailleurs, je tiens également à souligner que la plume de l’autrice est vraiment agréable à lire, ce qui renforce encore mon regret de ne pas avoir été convaincue par son ton. Bref, c’est un livre supposément engagé mais que j’ai trouvé plutôt mou… Ma chronique complète sera à retrouver sur le blog très bientôt ! Et je préviens d’avance, elle n’est pas tendre cette chronique…

AILLEURS SUR LA BLOGOSPHÈRE

• Côté blog, j’ai aimé coup sur coup deux articles publiés par Ada du blog La tournée de livres. L’un évoque un roman palestinien, à savoir Un détail mineur d’Adania Shibli, dont j’avais déjà pas mal entendu parler et confirme mon envie de le découvrir. L’autre fait la chronique d’un essai portant sur Le futur du travail. Cet essai de Juan Sebastian Carbonell a piqué ma curiosité. Si comme moi, ce sont des sujets qui vous intéressent, je vous invite à aller lire ces deux articles !

• De son côté, la Geekosophe avec son article sur Liens de sang d’Octavia E. Butler m’a permis de confirmer que c’est bien avec ce texte que ma découverte de l’autrice de science-fiction se poursuivre !

D’AUTRES TRUCS COOLS A MENTIONNER

• Côté culture web, on a adoré une vidéo publiée récemment par le vidéaste Bolchegeek. Cette vidéo évoque le rogue-like Darkest Dungeon et s’appuie sur les mécanismes du jeu pour transmettre un propos politique. Une vidéo qui m’avait regonflée à bloc, de quoi redonner de l’espoir quand tout semble perdu !

• Côté ciné on vous parle de :

✊🏽 La classe ouvrière va au paradis – Elio Petri

À la base on avait pas vraiment prévu de vous parler de ce film mais force est de constater qu’on y a souvent repensé depuis notre visionnage début janvier.

Lulu est le mètre-étalon de l’usine dans laquelle il travaille. Dans son usine on travaille à la pièce. Et si Lulu est capable d’en sortir 30 à la minute alors les autres aussi. Lulu, pour résumer c’est un « jaune », un « crumiro » comme on dirait en italien. Un briseur de grève, un ouvrier qui se soumet aux volontés du patron, quitte à remettre en jeu le confort de l’ensemble de ses collègues, forcés de suivre le rythme. Suite à un accident, Lulu envisage le travail à l’usine différemment.

La classe ouvrière va au paradis est un film qui évoque avec brio l’aspect aliénant du travail à l’usine. Les gestes répétitifs qui envahissent les rêves, l’épuisement qui rend impuissant dans tous les sens du terme. C’est aussi un film qui parle de la difficulté de faire converger les luttes et qui est pour le moins pessimiste à ce sujet. Bref, on vous le conseille si ces thématiques et ces représentations vous intéressent. De notre côté on y repense souvent souvent.

C’est cette courte vidéo de Cinéma & Politique qui nous avait donné envie de le regarder donc si vous voulez vous faire une idée :

LE + MIEUX (vite fait parce que début 2024 n’a pas été tendre)

La reprise de la rando • La reprise du vélo • Le soleil qui recommence à pointer son nez alors que l’air reste frais • Du temps en famille • All creatures great and small et les animés pour reposer mon cerveau • De la bonne musique et un concert • Un no buy littéraire qui se tient • Apprendre à cuisiner du tofu convenablement • De beaux coups de cœur littéraires • Une lecture commune un peu flop mais chouette quand même • La rage qui fait avancer • De l’activité sur le blog (et malheureusement ça va pas durer…) • Et puis Zelda Breath of the wild en solo, Unravel en duo.

Sur ceux, je vous souhaite un joli printemps, plein de températures douces et de saison, de fleurs, de chants d’oiseaux et d’arbres en bourgeons… Et surtout, de belles lectures !

Amicalement,
Votre bonne vieille Tata Alberte


Si vous êtes arrivé.es jusqu’ici, merci de m’avoir lu. N’hésitez pas à nous partager votre meilleure découverte de ce début d’année ou tout simplement vos petits plaisirs pour garder la tête haute dans son monde qui crame, on est toujours preneuses ! ↓ 🙂

éé