Titre : Les fourmis aussi peuvent apprendre à danser
Auteur : Charlotte Léman
Édition : L’Archipel
Genre : Contemporain
Pages : 288
Parution : 2 mai 2024
À 13 ans, la jeune Raphaëlle a croisé son modèle dans les pages d’un magazine : Catherine Jourdan.
Aujourd’hui, Raphaëlle a grandi en marchant dans les pas de son idole de papier glacé et mène la vie qu’elle a toujours souhaitée. Un job prenant, une vie sociale riche et des aventures 3.0., c’est une jeune femme bien dans ses escarpins.
Jusqu’au jour où un échec professionnel vient remettre en question ses certitudes.
Perdue, elle décide sur un coup de tête d’aller se réfugier chez sa tante Rachel, en Normandie. Auprès de cette femme qu’elle n’a pas vue depuis plus de vingt ans, Raphaëlle va découvrir ses racines et apprendre à se connaître.
Et si, depuis des années, elle jouait un rôle qui n’était pas le sien ?
Merci Netgalley
Ça fait un moment que je voulais découvrir cette auteure, avec plusieurs de ces livres dans ma wishlit. Quand j’ai vu celui-ci dans le catalogue de Netgalley, je n’ai pas hésité, surtout que ce résumé me tentait beaucoup. Eh bien, je l’ai dévoré, j’ai adoré cette lecture, c’est un gros coup de cœur.
Raphaëlle est ce qu’on appelle une working girl, toujours impeccable pour se rendre au bureau d’un grand groupe agroalimentaire. Elle travaille dans une tour en verre, elle, la fille de la campagne a réussi à gravir les échelons. Elle a d’ailleurs candidaté pour un post plus haut, elle attend fébrilement le résultat. Elle se donne à 200 % à son travail, n’hésitant pas à faire des heures supplémentaires ou à se rendre disponible pour des soirées pour représenter l’entreprise. Elle en néglige ses amis et son père avec qui elle a une relation compliquée. Son corps lui lance des signaux d’alerte pour qu’elle lève le pied, mais elle n’en tient pas compte. Jusqu’à ce que l’annonce tombe, elle n’a pas eu la promotion… Extrêmement déçue, elle va en plus se prendre la tête avec ses deux meilleurs amis.
Raphaëlle ne sait plus quoi faire, elle est déçue et fatiguée de tous les efforts qu’elle a déployés, de tout ce qu’elle a sacrifié pour ce travail ou tout est pipé et où elle n’est qu’un simple maillon de l’immense chaîne. Après avoir accepté l’arrêt de sa médecin, elle part sur un coup de tête en Normandie, chez sa tante qu’elle n’a pas vue depuis ses sept ans, depuis la mort de sa mère. Cette semaine en Normandie, va se révéler plus que bénéfique pour Raphaëlle, en plus d’en apprendre plus sur sa maman dont elle a peu de souvenirs, elle va apprendre à lâcher prise…
J’aimerais dire à la petite fille qui n’avait pas les bonnes baskets qu’on s’en fout des chaussures, des fringues à la mode, la vraie richesse est celle du cœur.
Qu’est-ce que j’ai aimé cette lecture, je ne savais pas trop dans quoi je me lançais, je découvre totalement la plume de l’auteure et clairement, c’est le premier, mais ça ne sera pas le dernier.
Je me suis énormément reconnue dans l’héroïne, Raphaëlle a quasiment le même âge que moi et les mêmes questions en tête. Elle remet son avenir professionnel en question, elle en a marre de ce travail toxique où les gens sont surmenés, superficiels et hypocrites. Même si elle est fière de faire partie de cette entreprise, avec cette place, elle a atteint son objectif d’ado, quand elle a vu cette femme dans un magazine. Mais elle se demande si, finalement, c’est de ça qu’elle a envie. Elle se rend compte qu’elle n’est pas épanouie, qu’elle n’est plus elle-même, elle se ment à elle-même et aux autres, s’inventant une famille connue, elle s’est clairement perdue elle-même. J’ai apprécié chacune de ses décisions, surtout ce break avec cette tante qu’elle ne connaît pas au fin fond de la Normandie, loin de son quotidien parisien. J’ai eu l’impression, comme elle, de mieux respirer dans cette campagne. J’ai aimé sa mentalité, ses remises en question, ses mantras (step by step, c’est aussi le mien), j’ai aimé les chansons qu’elle chantait à tue-tête (Résiiiste prouve que tu existes… celle-ci aussi, qu’est-ce que j’ai pu l’écouter…). J’ai adoré l’évolution de Raphaëlle, j’ai aimé la voir comprendre les choses, se découvrir, découvrir ce qu’elle attendait vraiment de la vie. J’ai aimé ce vent de liberté qui arrive à la sortir de sa coquille, qui la libère de l’image parfaite qu’elle renvoyait toujours aux autres. Raphaëlle, c’est la chrysalide qui devient papillon.
La liberté, ce n’est pas forcément tout plaquer pour partir avec un sac à dos au bout du monde, elle se cache aussi dans des petits actes de rébellion du quotidien.
J’ai adoré la relation entre Raphaëlle et sa tante Rachel. Sa tante est d’une grande douceur et d’une extrême bienveillance. J’ai été triste qu’elles aient été séparées toutes les deux à cause de l’accident qui a coûté la vie à la maman de Raphaëlle. J’ai adoré ces passages dans le passé, plongé dans les souvenirs de Rachel, on comprend le lien fusionnel entre les deux sœurs. À l’instar de Raphaëlle, j’ai trouvé sa maman très inspirante. C’était une femme libre, elle faisait toujours ce qu’elle voulait sans se soucier du regard des autres, je crois qu’elle m’a inspiré autant qu’elle a inspiré Raphaëlle.
Ce livre aborde énormément de choses importantes, je ne sais même pas si j’arriverai à toutes les retranscrire. L’auteure nous parle de la place dans la société, des familles recomposées, de deuil, d’acceptation de soi. Elle nous rappelle à travers de très beaux messages l’importance du moment présent. Elle nous rappelle également que la colère ne mène à rien à part à nous faire souffrir, qu’il faut accepter, laissé couler.
Ce livre m’a fait énormément de bien, je suis dans une période de questionnement, comme Raphaëlle, je m’interroge sur moi, sur ma vie et sur l’avenir. J’ai parfois l’impression d’être à contre-courant, mais dans cette histoire, l’auteure en parle avec tellement de bienveillance que je me suis sentie comprise et rassurée. Comme Raphaëlle, j’ai le droit de me poser des questions, personne n’est parfait, personne n’est infaillible et ce n’est pas grave, l’essentiel est de s’aimer soi-même, de s’accepter tel que l’on est et de profiter de l’instant présent.
Aujourd’hui, la pression vient de tous les côtés, il faut réussir professionnellement ; avoir une vie sociale épanouie, de préférence la partager sur les réseaux ; prendre soin de la planète aussi, cela me semble plus qu’urgent ; et bien sûr, tout ceci en étant heureux !
Ce livre est un gros coup de cœur, il m’a parlé personnellement, m’a rappelé de profiter de l’instant présent. Je me suis énormément reconnue dans l’héroïne, dans sa vie, dans ses questionnements, j’ai adoré la voir évoluer. Raphaëlle, c’est la chrysalide qui devient papillon. J’ai aimé son rapprochement avec sa tante, cette plongée dans le passé de sa maman qui était une femme libre et inspirante. L’auteure nous rappelle qu’on a le droit de se poser des questions, de douter, de faire des erreurs, ce n’est pas grave. L’auteure nous rappelle aussi de s’écouter, de suivre nos rêves, nos instincts et notre cœur. Une histoire entre humour et émotions, une histoire qui a vraiment fait écho en moi. Je ne saurais vous expliquer exactement ce que je ressens pour ce livre, mais cette parenthèse en Normandie m’a fait un bien fou. C’est exactement ce que je voulais lire, ce que j’avais besoin de lire. Je pense que cette histoire va me rester en tête un petit moment, je vais garder dans un coin de ma tête les petites notes de Raphaëlle, qu’elle a posée sur son miroir. C’est une histoire qui m’a fait réfléchir et qui me conforte dans mes choix de vie. Je recommande évidemment ce livre, je dirai même, lisez-le, c’est un ordre, c’est une vraie thérapie pour se sentir mieux.