Un demi-siècle après l’Ultime Bataille, l’équilibre précaire dû à la dissuasion de la forêt sombre continue de maintenir les envahisseurs trisolariens à distance. La Terre jouit d’une prospérité sans précédent due au transfert des connaissances et des technologies trisolariennes. La science humaine connaît des progrès pour ainsi dire quotidiens, les Trisolariens découvrent avec fascination la culture humaine et l’espoir grandit que les deux civilisations puissent bientôt coexister pacifiquement sans la terrible menace d’une annihilation réciproque. Mais lorsqu’une ingénieure en aéronautique originaire du début du XXIe siècle sort de son hibernation, elle réveille avec elle le souvenir d’un programme qui menace cet équilibre. Bientôt, l’humanité aura à faire un choix : partir à la conquête d’autres univers ou mourir dans son berceau.
Pourquoi ce livre ? C’est le phénomène des dernières semaines, notamment parce que la série adaptée par Netflix est sortie récemment. De mon côté, je ne voulais pas me lancer dans cette nouvelle adaptation sans avoir lu au moins le premier opus… Et comme je ne veux plus que mes séries en cours traînent trop longtemps en PAL, j’ai vite enquillé sur la suite.
La Mort immortelle porte bien son qualificatif, même si ce fut pour moi une lecture plus mortelle qu’autre chose. J’ai en effet persisté jusqu’au bout dans ma lecture, histoire de comprendre où tout cela nous menait, mais j’avoue sans honte avoir lu en diagonale les dernières deux cents cinquante pages (sur les huit cents et quelques que compte le livre)…
Je ne suis pas une grande lectrice de science-fiction, encore moins de hard-SF. J’ai conscience de ne pas être le public visé et c’est pour cela que je ne me sens pas trop punitive dans ma note globale.
Parce que dans le fond, je me suis énormément ennuyée dans cette lecture. Je sais que l’intérêt est de montrer un des chemins que la société terrienne pourrait prendre en cas de gros pépin avec le reste de l’univers. De fait, l’auteur se consacre pleinement aux faits, historiques, astronomiques, etc, en annihilant toute âme. Son œuvre manque ainsi d’émotions et je n’ai pas su m’attacher aux personnages – opération rendue plus facile encore par le fait qu’on ne suit pas les mêmes gens au fil des tomes.
Sur la seconde moitié, j’ai également trouvé ma lecture laborieuse par les nombreux sauts temporels induits par l’hibernation. On ne prend pas le temps de décrire la société, son évolution comme son environnement, si bien qu’il fut difficile pour moi de me projeter, à l’égale de Cheng Xin…
Le style d’écriture ne m’a pas plu, parce qu’elle ne véhicule rien (comme je le signalais auparavant), elle déroule uniquement les faits. En réalité, j’ai même eu le sentiment dans ce troisième opus de lire un rapport scientifique sur une expérience plus qu’un roman. Etant donné le genre de la saga, c’est plutôt un bon point mais ça ne m’a pas personnellement convenu.
C’est une série majeure dans le champ de la hard-SF, le doute n’est pas permis sur cette question. Si mes notes sont dégressives, c’est parce qu’on s’enfonce toujours plus loin dans l’analyse des faits et de ce qu’il pourrait advenir dans cette situation, dans l’analyse du comportement des terriens, en mettant de côté les émotions… J’étais très curieuse de connaître la fin, et je suis satisfaite des toutes dernières pages, néanmoins le chemin fut extrêmement long et laborieux. J’éprouve un profond soulagement d’en avoir terminé.
10/20
Les autres titres de la saga :
Hors série. La Rédemption du temps
1. Le Problème à trois corps
2. La Forêt sombre
3. La Mort immortelle
- saga terminée -