Éditions Points – 2023 – 251 pages
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Fatiha et Kenza se sont connues enfants, elles ont tissé une amitié très fusionnelle. Kenza a perdu ses parents dans un accident, elle est élevée par ses grands-parents, issus de la haute bourgeoisie marocaine. Fatiha est la fille de leur bonne. Et puis un jour, Kenza a quitté le Maroc pour la France afin de poursuivre ses études. La distance s’est installée entre elles.
Fin décembre 2011, la jeune femme revient au pays, définitivement. Les deux jeunes femmes se retrouvent à Casablanca. Elle tente de se remettre de sa rupture très récente ; quant à Fatiha, elle vient de se faire quitter par un homme qui l’a mise enceinte puis trahie. Elle cherche par tous les moyens à avorter, mettant sa vie en danger.
Le roman nous fait remonter aux origines de leur amitié : enfance, adolescence et jeunesse – nous permettant de comprendre le présent. On prend conscience de ce Maroc un peu schizophrène, et cette question lancinante nous traverse : comment devient-on une femme dans un pays où l’amour hors mariage est interdit et l’avortement puni par la loi? Un pays où les femmes n’ont aucun droit sur leur propre corps.
La poule et son cumin fait partie de ces romans que j’ai beaucoup aimés, dont le sujet m’a énormément parlé, mais avec lesquels je ne parviens pas à mettre en mots mes émotions. Impossible de trouver les mots justes, les mots qui ne sonneraient pas faux : aucun ne convient. Je me contenterai d’un sobre : lisez-le ! Ne serait-ce que pour comprendre le titre du livre.