Au vent mauvais déroule des décennies d'histoire algérienne et d'une vie. Ce roman efficace revient sur les évènements majeurs qui ont construit l'Algérie d'aujourd'hui à travers l'itinéraire de trois citoyens.
Avec Leïla, Saïd et Tarek, tous natifs du village El Zahara, Kaouther Adimi compose une fresque ample et courte, ample pour la période historique abordée (l'histoire de l'Algérie de 1920 à 1992, de la guerre d'indépendance à la guerre civile), ample par ses personnages habités et incarnés, courte par son nombre de pages très bien exploité. De Au vent mauvais, je retiendrai le questionnement de Kaouther Adimi sur l'impact de la littérature dans une vie -notamment lorsque l'œuvre exposée se veut autofiction-, les ravages de l'opprobre et des non-dits, les prénoms qui ne sont plus choisis.De Au vent mauvais, je n'oublierai pas l'impact du déracinement et les sacrifices du quotidien, le bar parisien, le jardin romain et le cinéma algérien. De Au vent mauvais, je garderai ce pincement au cœur des pages 251-252 de cette présente édition de poche, ces jets de mots sincères qui détaillent le tiraillement d'une guerre civile - les trop nombreuses victimes dont les premières furent souvent les artistes engagés et les femmes -, l'enfermement des esprits par la peur, la manipulation et le terrorisme, la dichotomie subie et vécue par la population.Au vent mauvais est un hymne à la liberté, un tableau de personnages respectables et modestes qui auront toute leur vie fui pour mieux vivre.
De Au vent mauvais, je garderai - l'image de Tarek personnage taiseux qui répond à ses obligations, ne cesse de s'agiter et de s'effacer malgré son talent moral indéniable et sa capacité du sacrifice, - l'image d'une Leïla courageuse qui a porté le quotidien de sa famille et dont les rumeurs vont sacrifier une part de sa maternité. Au vent mauvais nous présente des itinéraires de vie de héros du quotidien estimables en état permanent de résilience et qui attendent une forme de réconciliation.Une réussite en tous points.
Éditions Points
de la même autrice : L'envers des autres - Les petits de Décembre - Nos richesses
Avec Leïla, Saïd et Tarek, tous natifs du village El Zahara, Kaouther Adimi compose une fresque ample et courte, ample pour la période historique abordée (l'histoire de l'Algérie de 1920 à 1992, de la guerre d'indépendance à la guerre civile), ample par ses personnages habités et incarnés, courte par son nombre de pages très bien exploité. De Au vent mauvais, je retiendrai le questionnement de Kaouther Adimi sur l'impact de la littérature dans une vie -notamment lorsque l'œuvre exposée se veut autofiction-, les ravages de l'opprobre et des non-dits, les prénoms qui ne sont plus choisis.De Au vent mauvais, je n'oublierai pas l'impact du déracinement et les sacrifices du quotidien, le bar parisien, le jardin romain et le cinéma algérien. De Au vent mauvais, je garderai ce pincement au cœur des pages 251-252 de cette présente édition de poche, ces jets de mots sincères qui détaillent le tiraillement d'une guerre civile - les trop nombreuses victimes dont les premières furent souvent les artistes engagés et les femmes -, l'enfermement des esprits par la peur, la manipulation et le terrorisme, la dichotomie subie et vécue par la population.Au vent mauvais est un hymne à la liberté, un tableau de personnages respectables et modestes qui auront toute leur vie fui pour mieux vivre.
De Au vent mauvais, je garderai - l'image de Tarek personnage taiseux qui répond à ses obligations, ne cesse de s'agiter et de s'effacer malgré son talent moral indéniable et sa capacité du sacrifice, - l'image d'une Leïla courageuse qui a porté le quotidien de sa famille et dont les rumeurs vont sacrifier une part de sa maternité. Au vent mauvais nous présente des itinéraires de vie de héros du quotidien estimables en état permanent de résilience et qui attendent une forme de réconciliation.Une réussite en tous points.
Éditions Points
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