Éditions Casterman, 1984 (62 pages)
Ma note : 15/20
Après avoir dirigé une expédition lunaire, le professeur Tryphon Tournesol poursuit ici ses folles expériences. Et pour cause, il y a de la casse à Moulinsart ! Au grand désespoir du capitaine Haddock qui comptait goûter à la douceur de la campagne et à sa nouvelle vie de gentleman-farmer. C’est bel et bien raté : les vitres du château volent en éclats, avant même que Tournesol ne disparaisse mystérieusement. Il s’agit d’un rapt ; la nouvelle invention du scientifique suscitant bien des convoitises…
Les intrigues sous fond d’espionnage ne sont pas mes favorites, aussi L’affaire Tournesol (1956) ne fait pas partie de mes Tintin préférés. Reste que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde. Explosion d’un village ; tentative de noyade dans le lac Léman ou encore course-poursuite en automobile (en compagnie d’un fou du volant), rien ou presque ne sera épargné à nos héros.
Comme à son habitude, Hergé distille également quelques notes d’humour au fil des planches. Un vrai régal ! Dans cet album, le capitaine Bartock (pardon… Haddock !) aura l’occasion de croiser sa chère Bianca Castafiore… sans compter l’introduction d’un tout nouveau personnage, aussi casse-pieds que culotté : Séraphin Lampion. Je dois dire que la scène où Tintin et le capitaine découvrent que ce trublion s’est permis d’installer toute sa famille à Moulinsart prête à sourire. Plus qu’à l’intrigue en elle-même, je me suis donc ici attachée à toutes ces petites scènes, à ces détails, qui restent en mémoire et contribuent à nourrir cette atmosphère si particulière et propre aux albums Tintin. Pour le moment, je remarque que, me concernant, le coup de cœur est au rendez-vous pour les aventures les plus exotiques (Les cigares du pharaon) ou lorsque Moulinsart tient la vedette (Les sept boules de cristal). J’ai en tout cas hâte de retrouver nos héros pour de nouvelles aventures !