Gwendoline Riley – Mes fantômes **

Par Laure F. @LFolavril

Éditions de l'Olivier - avril 2024 - 219 pages

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C'est l'histoire d'une relation entr e Helen et Bridget - mère et fille. Bridget n'a jamais compris sa mère, n'a jamais réussi à la cerner. Leur relation est ponctuée de remarques acerbes, de non-dits, de silences, de distance(s). Helen est une mère qui nous apparaît, à travers les mots de sa fille, un peu folle, très instable, souvent acerbe. Une mère avide d'événements fâcheux, de situations grotesques. À qui il arrive toujours une tuile. C'est également une femme dont la vie sentimentale fut chaotique - un premier mari violent et tyrannique, deux divorces. Si au début elle apparaît acariâtre, au fil des conversations avec sa fille, de leurs échanges, elle devient touchante, elle apparaît fragile, angoissée - pas si monstrueuse que ça. Les rapports semblent s'inverser : c'est sa fille qui semble désormais un peu cruelle, distante.

Mes fantômes est un singulier roman qui m'a beaucoup perturbée - cette relation mère-fille faite de cruauté et de désespoir. Une mère et une fille qui ne savent pas comment s'aimer, qui s'aiment sans parvenir à se le dire, à se l'avouer. Les dernières pages m'ont prise à la gorge. Un roman que j'ai lu vite mais qui va mettre un moment à infuser en moi.

" Je pense qu'elle aimait bien trouver la vie un peu merdique. Ça la motivait d'une certaine manière. "