C'est lundi, que lisez-vous? #464

Ce rendez-vous hebdomadaire consiste à vous présenter chaque lundi mes lectures passées, en cours et à venir en répondant à trois questions :-)

ALBUMS

C'est lundi, lisez-vous? #464

Avant d'être la maison avec annexe où furent cachés Anne Frank, sa famille et une autre entre 1942 et 1944, cette maison a eu une histoire, qui nous est racontée dans ce bel album, de sa construction (vers 1600) à nos jours, entre habitation familiale, maison bourgeoise à réceptions, différents lieux de travail, abandons,... jusqu'à l'entreprise d'Otto Frank. Ce faisant, c'est aussi un portrait sociétal et urbain durant ces siècles qui nous est fait: us et coutumes, manières de bâtir, différents corps de métiers, différences sociales...

L'idée est aussi belle que passionnante et bellement mise en dessins et couleurs grâce à Britta Teckentrup dont j'aime le travail "vintage".

C'est lundi, lisez-vous? #464

Une famille italienne fuit sa région et trouve refuge dans une auberge, chaleureusement accueillie par le patron. Quand ce dernier apprend qu'ils sont Juifs, il prend peur mais se reprend aussitôt et trouve une solution avec le Maire pour qu'ils ne soient pas inquiétés. Ce n'est pas seulement l'aubergiste qui les a aidés, mais tout le village, lorsque les soldats allemands ont investi les lieux.

Raconté du point de vue de la fillette de la couverture et issu d'une histoire vraie (mais peu connue), cet album est empreint d'émotions. J'aime beaucoup le trait de l'illustrateur, Giovanni Manna, déjà vu dans une adaptation du poème de Kipling, Si...

ROMAN ADO

C'est lundi, lisez-vous? #464

Alix se réveille enfermée dans un espace étroit et inconfortable. Reprenant lentement ses esprits, elle saisit peu à peu où elle se trouve, et avec qui elle se trouve. Mais comment est-elle arrivée là, et pourquoi?

J'aime beaucoup cette collection composée de textes dont le format court entretiennent suspense et tension psychologique. Celui-ci n'y échappe pas même si j'ai trouvé sa situation plus improbable, moins émouvante, moins "ordinaire" que dans d'autres opus.

ROMANS

C'est lundi, lisez-vous? #464

Vous connaissez certainement le mythe de Méduse, mais comme tous, il est raconté du point de vue des hommes, héroïsant Persée et reléguant Méduse à l'état de monstre, sans nous permettre de vraiment la connaître.

Natalie Haynes inverse les perspectives et fait parler plusieurs personnages, de Méduse à ses sœurs, à plusieurs Dieux/Déesses et autres Nymphes ou encore Humains. Cette narration kaléidoscopique nous permet de mieux saisir son histoire, tragique, de déceler les histoires de vengeances, d'amusements, de peurs qui animent tous ces êtres. Et même si parfois, on semble s'éloigner du sujet, Méduse, on y revient et tout fait sens une fois le lire terminé.

Un roman très sympathique à lire et qui m'a bien plu!

C'est lundi, lisez-vous? #464

Tout brûler. Lucile de PESLOÜAN. La Ville Brûle, à paraître le 6 septembre 2024

Dans son roman en vers libres, Lucile de Pesloüan fait parler Stella, une quarantenaire qui dresse le portrait de sa famille "folle avec un grand d". Car dans cette famille, la culture de l'inceste ne sont pas que des mots. Et si parler libère sur l'instant, cela enferme aussi. Et s'en sortir est un vrai parcours de la combattante.

Ce roman prend au cœur, au corps. J'ai eu de grands frissons en entendant son autrice en parler. Il est un cri, il est souffrance, il est libération, il est exemple. Je l'ai lu et relu, et je sais que je le relirai pour le présenter comme il se doit au moment de sa parution.

C'est lundi, lisez-vous? #464

Entre les 7 et 11 août 2017, Mathieu Riboulet a prononcé un discours au moment du Banquet du Livre, mais un peu plus loin, et qui sont ici retranscrits.

Ses mots nouent les êtres, l'histoire du temps et l'histoire des lieux, les éléments à la mémoire et aux mots, pour " ne plus avoir à choisir entre rester ici et rêver d'ailleurs".

C'est lundi, lisez-vous? #464

Le narrateur est un écrivain sans le sou qui vit non loin de son père tout en louant une chambre au-dessus de celle de madame Bandi. Pas très intéressé par le monde, il procrastine volontiers, il est solitaire et se promène en forêt où il rencontre une jeune femme, solaire, naturelle, évanescente, et dont il tombe amoureux. Dès lors, il nous narre le choc des ses "deux mondes", entre nature et culture. Jusqu'à la disparition.

Un récit fait de belles descritptions de la nature, tant végétale qu'humaine, mais qui ne me restera pas longtemps.

2/ Que suis-je en train de lire en ce moment?

C'est lundi, lisez-vous? #464

June et Athena sont amies depuis leurs études à l'université de Yale sans que leur amitié soit très chaleureuse même si elles se voient régulièrement. Il faut dire que le succès d'autrice d'Athena est quelque peu jalousé par June dont le premier, et unique, roman a été un flop. Leurs trajectoires sont donc différentes. Un soir où elles fêtent l'adaptation par Netflix d'un des livres d'Athena, cette dernière, ivre, s'étouffe avec un pancake et meurt. June qui avait récupéré son dernier manuscrit, suite à l'invitation de cette dernière de le lire, voit là l'occasion de se faire un nom. Elle retrvaille le manuscrit... et le soumet. La discrétion, travaillée, d'Athena sur les réseaux sociaux, ainsi que sa manière de travailler, sert June. Est-ce seulement possible?

J'ai commencé avec une grande curiosité ce roman. Pour son synopsis autour de ce vol de manuscrit et pour le sujet de ce manuscrit: les soldats chinois envoyés au Front de la Première Guerre Mondiale avec le Corps expéditionnaire britannique.

La plume de l'autrice est fluide, imagée, et l'on est directement auprès de June, qui ne m'est pas spécialement sympathique, et pas uniquement parce qu'elle profite de la mort de son amie.

Bref, j'ai hâte de continuer.

3/ Que vais-je lire ensuite?

C'est lundi, lisez-vous? #464

Présentation de l'éditeur Le roman tiré de l'histoire vraie sur l'homme qui a créé les masques en étain pour les gueules cassées lors de la Première Guerre mondiale.
1916. Après qu'un tribunal militaire l'a reconnu coupable de lâcheté sur les champs de bataille de France, l'artiste Sam Burke n'échappe au peloton d'exécution que grâce à ses compétences artistiques, qui peuvent être utilisées pour d'autres soldats brutalement défigurés dans les tranchées. Sam se retrouve donc dans un château au bord de la mer d'Irlande, entouré de blessés de guerre et essayant de se remettre de la mort violente de son meilleur ami, Ned. Dans l'atelier des masques en étain, au contact notamment d'Oliver, ancien aumônier militaire qui gère l'institution, et du Sergent Lansdale, mutilé de guerre, Sam va devoir combattre ses propres démons alors qu'il apprend à créer des masques complexes pour cacher les mutilations subies par les soldats qui l'entourent. À des centaines de kilomètres, Katie, toute jeune mère, tente de trouver un sens à sa vie qu'elle voit bouleversée par la guerre. Son mari, Ned, est parti à la guerre avec leur meilleur ami, Sam. Et les mois passent, sans aucune nouvelle des deux hommes...