Darling venom –  Parker S. Huntington

Par Rowenabookine


Titre : Darling venom

Auteur :  Parker S. Huntington

Édition : Hugo New Romance

Genre : New Romance

Pages : 640

Parution : 15 mai 2024

Ma première histoire d’amour a connu une fin tragique. Ma deuxième a commencé avec son frère.
Je n’étais pas censée être sur ce toit le jour de la Saint-Valentin. Pas plus que Kellan Marchetti, le monstre désigné de l’école.


Quand nous nous sommes rencontrés, nous étions sur le point de mettre fin à nos vies. D’une manière ou d’une autre, les fils en lambeaux de nos tragédies se sont emmêlés et resserrés pour former un lien improbable.


Nous avons décidé de ne pas faire le grand saut et nous avons accepté de prendre des nouvelles l’un de l’autre chaque jour de la Saint-Valentin jusqu’à la fin du lycée.
Même heure.
Même toit.
Deux âmes tourmentées.
Nous avons tenu notre promesse pendant trois ans.


La quatrième année, Kellan a pris une décision et j’ai dû en assumer les conséquences.
Alors que je pensais que notre histoire était terminée, une autre a commencé.
On dit que toutes les histoires d’amour se ressemblent et ont un goût différent.
La mienne était venimeuse, honteuse et marquée de cicatrices écarlates.


Je m’appelle Charlotte Richards, mais vous pouvez m’appeler Venom.

Merci Hugo New Romance

Dès que j’avais lu le résumé de ce livre sur le programme, il m’avait tout de suite interpellé et j’avais vraiment hâte de le lire. Je ne savais juste pas que ce livre était une vraie brique, plus de 600 pages. Et surtout, j’avais un peu peur de le lire, vu les retours que j’avais pu lire.

J’ai finalement beaucoup aimé cette lecture, le seul bémol, c’est sa longueur. Bien que j’ai adoré l’histoire, je l’ai trouvé trop longue, j’avais l’impression que je n’arriverais jamais au bout de l’histoire…

Même en lisant le résumé, j’étais loin de m’attendre à ce que me réservait l’histoire. Du coup, je fais faire ma chronique sans reprendre l’histoire pour ne rien révéler de l’histoire.

J’ai adoré la première partie, concentré sur Charlotte et Kellan. Ils se sont retrouvés sur le toit alors qu’ils voulaient tous les deux mettre fin à leurs jours. Cette partie se déroule pendant leurs années de lycée. Une fois par an, le 14 février, ils se retrouvent en haut du toit de l’école, pour prendre des nouvelles, pour passer un moment ensemble loin des yeux de tous.

Et c’est ça, le truc avec la déception. Elle signifie que vous vous attendiez à quelque chose.

Cette partie est ma préférée, elle est brute, forte, j’ai adoré la relation entre Charlotte et Kellan, leurs sentiments, leurs doutes, leurs peurs et surtout leurs idées noires. Comme le laisse entendre le résumé, on sait à peu près comment cette partie finit… J’ai trouvé cette partie beaucoup trop courte, je pense qu’elle aurait pu être beaucoup plus exploitée, il y avait beaucoup de potentiel.

La seconde partie est la plus longue, quelques années plus tard, nous retrouvons Charlotte qui est devenue agent littéraire. Nous découvrons également Tate, gynécologue de la patronne de Charlotte. Ils vont se rendre compte qu’ils ont quelque chose en commun : Kellan…

C’est dans cette partie que la romance est développée, j’ai eu un peu de mal avec cette romance, j’ai eu du mal avec Tate tout court, je crois d’ailleurs. D’ailleurs, certaines scènes érotiques peuvent clairement faire réagir certaines personnes, je les ai trouvés un peu « cringe » même si j’ai lu bien pire. C’est une romance interdite, une romance qui la morale ne cautionnerait sans doute pas selon les personnages. Personnellement, je ne la trouve pas choquante, ce qui me dérange, c’est plus le côté abîmé des héros qui s’entraînent vers le bas. Je pense que cette partie est beaucoup trop longue, ça finir par tourner un peu en rond, on prend les mêmes et on recommence… Une histoire sans fin un peu.

Dans cette partie, on retrouve une histoire autour d’un manuscrit que Kellan a laissé et confié à Charlotte. En tant qu’agent littéraire, elle sait que ce livre a du potentiel, elle sait qu’il peut toucher. Elle va donc tout faire pour vendre les droits à une des meilleures éditrices du pays. J’ai beaucoup aimé cette partie, j’ai trouvé ça très intéressant, en tant que fan de lecture, j’ai vraiment apprécié cette partie. Même si là encore, ça finit un peu par tourner en rond malheureusement.

La troisième partie est finalement une espèce d’épilogue, une conclusion à toute l’histoire, l’histoire de Leah, l’histoire du manuscrit et l’histoire entre Charlotte et Tate.

J’ai beaucoup aimé l’histoire entre Charlotte et sa sœur Leah, un accident provoqué par Charlotte quand elle avait treize ans a bouleversé leurs vies. Depuis, la relation entre les sœurs est très compliquée. J’ai adoré suivre l’évolution des sœurs, surtout de Leah, même si j’ai un peu eu envie de la secouer par moment.

Ce que j’ai préféré dans cette histoire, c’est la psychologie des personnages, ils sont abîmés, torturés, brisés. Bref, c’est sombre, ce sont des vies plutôt gâchées, beaucoup de noirceur ressort de leurs âmes. Mais j’ai trouvé ça tellement bien traité, tellement bien écrit. L’autrice rend tout ça poétique, je trouve, je ne saurai comment l’expliquer, elle a rendu le laid, beau.

J’ai une relation un peu particulière avec ce livre finalement, la plume est vraiment addictive que les trois quarts du livre, j’ai dévoré à une sacrée vitesse la première moitié. J’ai adoré vraiment et je me suis dit, mais pourquoi tous ses avis négatifs. Mais finalement, quelques scènes m’ont gêné puis cette longueur, c’est dommage, ça aurait pu être un coup de cœur sans ça. Parce que j’ai vraiment accroché à la plume en définitive, elle a ce petit quelque chose, elle traite à merveille les nombreux sujets difficiles présents dans le livre.

Les larmes sont le langage du chagrin. Et le chagrin est le langage de l’amour.

Clairement, ce livre n’est pas fait pour tout le monde, il est sombre, on y parle suicide, deuil, drame de la vie, dépression, alcoolisme et encore beaucoup d’autres choses. C’est pour moi, la force de ce livre, bien plus que la romance que j’ai trouvée un peu étrange, un peu mal adaptée finalement.

Du côté des personnages, j’ai beaucoup plus accroché à Kellan (qu’on ne voit pas assez pour que j’en parle plus en détail) et à Charlotte. Elle est profondément gentille, bienveillante et à l’écoute, pourtant elle a vécu quelque chose de dramatique et porte en elle une énorme culpabilité. Pourtant, elle ne va pas hésiter à aider Tate à vaincre ses propres démons, comme elle le fait avec sa sœur Leah, elle s’oublie souvent pour que les autres soient bien et heureux. Passionnée de littérature, j’ai adoré la suivre dans son métier d’agent littéraire. C’est vraiment elle qui a su me toucher dans cette histoire.

J’ai eu beaucoup de mal avec Tate, j’ai compris son désespoir, sa culpabilité et ses démons, mais impossible de m’attacher à lui. Il est froid et antipathique, il m’a agacé, il traite Charlotte comme un paillasson en sortant des fausses excuses. Je n’ai pas été touché par sa souffrance comme j’ai pu être touchée par celle de Charlotte.

Le suicide est une guerre entre deux peurs : la peur de la mort et la peur de la chose qui vous pousse vers elle. La plus forte l’emporte toujours. Et si vous perdez, la punition est la mort.

J’ai passé un très bon moment avec cette lecture, mais même après avoir refermé ce livre, je ne sais toujours pas quoi en penser. Je l’ai trouvé beaucoup trop long, plus de 600 pages pour une simple romance, forcément au bout d’un moment, on tourne en rond dans tous les domaines. Quelques scènes érotiques un peu étranges à mon goût, mais je suis super difficile là-dessus. Par contre, une plume très addictive et vraiment magnifique. Je trouve que l’autrice traite à merveille les sujets qu’elle aborde dans son livre. Des sujets difficiles, durs, tristes et sombres abordés avec beaucoup de justesse et de poésie. Le côté psychologie des héros m’a bluffé, c’est, pour moi, la grande force de ce roman, c’est triste, mais c’est beau, c’est sombre, mais c’est poétique et percutant. C’est une histoire qui aborde le suicide, le deuil, la culpabilité, la dépression, les addictions et encore beaucoup d’autres… Bref, beaucoup de choses positives malgré quelques petites choses qui ne l’ont pas fait pour moi. Si vous aimez les héros brisés, abimés par la vie, et que les 600 pages du roman ne vous font pas peur, foncez !