Les auteurs célèbres ne devraient pas traverser en dehors des clous – Camille Lagarde

auteurs célèbres devraient traverser dehors clous Camille Lagarde

Titre : Les auteurs célèbres ne devraient pas traverser en dehors des clous

Auteur : Camille Lagarde

Édition : Eyrolles

Genre : Contemporain / thriller

Pages : 336

Parution : 16 mai 2024

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Honoré Dourakine, vingt-six ans, est un écrivain raté. Personne ne veut de ses nouvelles en rimes libres et le jour où son premier recueil est enfin publié, il en vend trente-cinq exemplaires. Dégoûté, il se décide à intégrer la petite entreprise familiale : chez les Dourakine, on est en effet auteurs de romans de genre de père en fils. Le père, Léonard, écrit des romans à l’eau de rose, la mère, Charlotte, des thrillers sanglants et son frère Alexandre, des romans de développement personnel.
Honoré choisit la fantasy et se crée un alter ego qui, à l’instar des Daft Punk, n’apparaîtra que maquillé. Soutenu par l’enthousiasme de son éditeur, le célèbre Grégoire Gallois, le succès est fulgurant.
Mais voilà que Daisy, une critique littéraire, tombe chez un bouquiniste sur son recueil de poésie ; elle écrit un article dithyrambique et tient absolument à rencontrer ce jeune auteur talentueux. Honoré, flatté mais honteux, lui cache sa deuxième carrière.
Pendant qu’il tente de préserver son secret, un mystérieux tueur en série élimine un à un les grands auteurs populaires : Janine Boissard, Michel Bussi, Raphaëlle Giordano… meurent subitement. La famille Dourakine est-elle en danger ?

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Merci Eyrolles

J’avoue que certaines filles du bookclub Eyrolles m’ont donné envie de sortir ce livre assez rapidement de ma Pal. Mais malheureusement, je n’ai pas autant apprécié cette lecture qu’elles. Il y a du bon, des choses originales et intéressantes, mais je n’ai pas été embarquée…

Honoré Dourakine fait partie d’une famille d’écrivains. Sa grand-mère est poétesse, son grand-père et son grand-père sont romanciers, sa mère écrit des thrillers et son frère est spécialiste des romans de développement personnel. Seule sa sœur n’a pas suivi la tradition familiale, au grand désespoir de toute la famille justement. Alors Honoré à la pression, mais il ne trouve pas sa voix dans l’écriture. Il vient de sortir un recueil de poésie qui a fait un gros flop. Il va donc se tourner vers la fantasy avec l’aide de son grand-père. Un manuscrit qui semble plaire à l’éditeur de la famille, GG le sent, son livre va cartonner.

Pendant l’écriture de son manuscrit, Honoré a fait la connaissance de Daisy, célèbre critique littéraire qui ne mâche pas ses mots. Pourtant, elle a eu un coup de cœur pour le recueil de poésie d’Honoré. Ils vont commencer à se fréquenter, mais Honoré voit bien que la jeune femme à un sacré caractère et se demande parfois si cette histoire est une bonne idée.

En parallèle, des choses bien étranges se passent dans le monde de la littérature, des auteurs meurent les uns après les autres, une véritable hécatombe. Mais personne à part Honoré ne semble se poser de questions. Et si tous ces auteurs avaient été victimes d’un tueur ?

J’ai vingt-six ans, j’ai écrit un livre vendu à trente-cinq exemplaires et j’ai été privé de dessert.

Encore une fois, je vais avoir du mal à faire ma chronique, j’ai aimé MAIS, voilà, il y a un MAIS, sans que je puisse exactement mettre le doigt dessus.

J’ai aimé cette famille Dourakine, vraiment, ils sont hyper attachants et complètement loufoques, c’est un des charmes du livre. Que ce soit les grands-parents, les parents ou le frère d’Honoré, ce sont de sacrés personnalités, un caractère bien tranchant ou une anxiété chronique, des échanges de nom de plume, bref cette famille est complètement dingue et je l’ai adoré.

J’ai aussi aimé cette vision du monde du livre, je ne sais pas si l’auteur(e) de ce livre est connu(e) ou non, si iel écrit sous un pseudonyme (sans aucun doute), mais c’est quelqu’un qui connaît le milieu. C’est un peu une vision satyrique de la littérature, tout le monde en prend un peu pour son grade dans cette histoire. Les auteurs de romans contemporains (souvent appelé littérature de gare), les éditeurs, les revendeurs de livres, bref personne n’est épargné ici. Mais ce qui est abordé est plutôt juste. C’est un livre qui dénonce avec justesse certaines vérités, certaines pratiques dans le monde du livre. C’est le deuxième point que j’ai trouvé très intéressant dans le livre. Surtout que l’auteur(e) le dépeint d’une façon sarcastique et humoristique à travers la famille Dourakine et leur éditeur GG.

Je ne suis pas un mécène, Honoré, mais je vous aime toi et ta famille. Vous me faites du bien. Vous écrivez comme vous respirez, naturellement, simplement, sans chercher les effets de manche, vous écrivez parce que cela vous plaît et si vous n’écrivez pas, vous étouffez. Vous ne copiez personne. Vous avez votre voix. Il n’y a rien de plus beau. Ne l’oublie jamais.

J’ai aussi aimé cette histoire d’auteurs célèbres qui tombent les uns après les autres. Personne ne s’en inquiète, mais quand Honoré commence à lier les morts, il se rend compte que ce n’est pas forcément des morts naturelles, ni des accidents. J’ai aimé cette espèce d’enquête qu’il va mener, avec l’aide de son frère et de sa sœur, j’ai aimé les découvertes qu’ils vont faire. Mais (encore le mais, c’est là que le négatif arrive) je sais que ce n’est pas un livre considéré comme thriller, mais j’aurais aimé un peu plus de suspens quand même, un petit plot twist à la fin ? Non pas du tout, j’ai trouvé le coupable très facilement, je pense d’ailleurs que c’est volontaire, mais je n’ai pas aimé ça, j’aime chercher et là, pas besoin de beaucoup se creuser la tête, petite déception là-dessus quand même…

Ce que je n’ai pas aimé également, c’est la relation entre Honoré et Daisy, cette héroïne est vraiment antipathique, elle casse le côté humoristique du livre, je trouve. Elle m’a horripilé du début à la fin, je l’ai trouvé inutile, exécrable, sans intérêt. Je n’ai pas compris pourquoi Honoré, qui est un personnage plutôt cool, s’est retrouvé avec elle. C’est surtout ce point-là qui m’a déçu dans l’histoire, ça m’a agacé et coupé dans mon élan.

Je cherchai du secours auprès des batavias, mais il m’empoigna par l’épaule. J’étais trop loin des patates pour lui en coller une, alors j’ai tout raconté.

J’ai passé un bon moment avec ce livre, c’est une bonne lecture, mais avec quelques gros points négatifs qui ont fait que c’est un livre que j’oublierai assez vite. Pourtant, il a beaucoup de potentiel, faire mourir des auteurs célèbres connus de tous, une famille d’écrivains loufoques et attachantes au centre de l’histoire. Une petite enquête réalisée par Honoré, mais qui a fini en flop pour moi vu l’évidence du coupable. Une héroïne insupportable qui a cassé ce côté second degré et plutôt comique de l’histoire. Malgré tout, j’ai aimé la façon dont l’auteur(e) parle du monde de littérature, personne n’est épargné, les réalités sont écrites noir sur blanc. L’auteur(e) est sans doute quelqu’un du milieu, c’est d’ailleurs ce qui m’intrigue dans ce livre, qui est-ce ? Une véritable caricature du monde littéraire qui se lit très rapidement et qui est plutôt chouette malgré quelques petits points négatifs qui sont très personnels. S’il vous intrigue, si vous aimez ce genre, n’hésitez pas à découvrir comment vont mourir Michel Bussi, Raphaëlle Giordano et bien d’autres…